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Sujet : Voilà qui est curieux...


De Arca1943, le 20 juin 2006 à 02:09

…car une autre version du feuilletonesque classique d'Eugène Sue avait été réalisée en 1935 (par un certain Félix Gandera). Huit ans de distance seulement, c'est très peu il me semble, surtout pour l'époque. L'autre film avait-il été un flop ? Ou y a-t-il une autre explication à ce nouveau mystère ?


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De Arca1943, le 20 juin 2006 à 13:10

Alors, là… ! S'il en existe une version italienne, c'est forcément la meilleure, et voilà ! Mais blague à part, j'ai honte de l'avouer, mais je n'ai jamais pu me rendre jusqu'au bout du bouquin, dans lequel je me suis lancé au moins deux fois. Étrange, moi qui aime tant les feuilletonistes (ou prennent-ils deux "n"?) de Dumas à Leblanc, là j'ai dû m'avouer vaincu !


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De Impétueux, le 20 juin 2006 à 14:09

Je confirme l'unicité du "N" de feuilletoniste et que Les mystères de Paris tirent à la ligne sans vergogne à la fin !

Outre ce "Juif errant" que je mets au pinacle, donnons aussi un coup de chapeau au grand Gaston Leroux !


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De paul_mtl, le 20 juin 2006 à 18:07

Adolescent, j'ai lu ce roman en entier dans une collection Jeunesse.

J'avais adoré mais adulte j'aurrai peut-être aussi de la difficulté a le terminer.

Nos centres d'interêts évoluent avec l'age c'est normal Arca.

Les deux versions dont tu parles n'ont aucune note sur IMDB preuve qu'on parle de film rarement diffusé.

Selon moi, cette comparaison va rester tres longtemps un mystere. ;)


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De Impétueux, le 6 juillet 2006 à 13:43

Les mystères de Paris, c'est un peu comme Les Misérables ! Chaque décennie en donne une nouvelle version !

Je ne connaissais pas cette version de 1943, mais j'ai vu, en son temps, le médiocre film du plus-que-médiocre André Hunebelle, avec Jean Marais et Dany Robin

Et une autre aussi pourrait vous intéresser, ou plutôt attiser votre curiosité, réalisée par Fernando Cerchio et adaptée par Damiano Damiani, "I misteri di Parigi" de 1957.

Il est vrai qu'Eugène Suë est un feuilletoniste si extraordinaire, si foisonnant, qu'il mériterait bien une très bonne adaptation, rendue difficile par le foisonnement même des intrigues…

Et encore ! Les mystères de Paris, dont la fin est bâclée (Suë l'admettait fort bien) ne sont rien, en richesse et haletant suspense, à côté du sublime "Juif errant" !


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De Tamatoa, le 30 septembre 2013 à 22:50
Note du film : 3/6

Les mystères de Paris, c'est un peu comme Les Misérables ! Chaque décennie en donne une nouvelle version ! (Impétueux)

C'est tout à fait vrai et j'ajoute que Les mystères de Paris comme les misérables souffrent du même problème : Comment bien adapter en quelques quatre vingt dix minutes un pavé de plus de 1300 pages ? Et ce n'est pas cette version de Jacques de Baroncelli qui règle le problème. Et même si Louis Delluc disait de lui : "- Baroncelli n'a qu'un défaut, celui de ne pas en avoir !-", la plus belle fille du monde…

De plus, le sublime Marcel Herrand ne tient pas la distance dans ce double rôle qui joue à la marelle entre la noblesse et les rues les plus noires d'une capitale mystèrieuse depuis la nuit des temps, pourtant servie par la magnifique photo de Léonce-Henri Burel . Est-ce son rôle de "gentil" inaccoutumé qui le freine tant que ça ? On a beaucoup critiqué Jean Marais dans la version du plus que médiocre (!) André Hunebelle. Mais Marais dans ce film joue la carte de l'aventure dans Les bas-fonds et ne cherche pas à coller au plus près du roman. Pour Hunebelle, le bouquin d' Eugène Sue n'était qu'un prétexte à cavalcades Maraisiènnes. Baroncelli, lui, veut à toutes forces être fidèle à la fresque originale. Il s'entoure, certes, de la meilleure distribution qui soit, mais il lui faut faire un choix entre les lambris de la haute société et la crasse des pavés, des bouges et des manants. Quel aspect faire ressortir au mieux ? Le temps lui est compté. Comme Le Chanois pour Les misérables. Alors, bien sûr, des décors magnifiques, la poisse ruisselante sur eux et les âmes grises sous les casquettes et les foulards . Mais le temps, le temps qui file et nous avons peine à apercevoir ce que tout un feuilleton décrivait dans le détail à une population ancienne et passionnée.

Résultat : Une adaptation de plus (une bonne douzaine, je crois) qui ne se différencie en rien des autres. Et même, là où Félix Gandera et Hunebelle arrivait à donner un certain (tout petit) souffle à cette oeuvre, Jacques de Baroncelli reste dans le vague et nous offre qu'une esquisse du livre. On est quand même pourtant assez agréablement surpris par les prestations servies. Alexandre Rignault, Germaine Kerjean (méconnaissable), la jolie Cécilia Paroldi qui font ce qu'ils peuvent pour seconder un Marcel Herrand qui rame, la tête ailleurs. Loin, si loin des Visiteurs du soir et qui n'a pas encore goûté le tourment du Paradis. Par le fait, ils se retrouvent privés du talent de cet acteur majeur . Ils tournent bien trop vite les pages d'un chef-d'oeuvre qui, lui, prend son temps. Ca ne colle pas ! Ca sonne faux. Des talents gâchés par une course contre la montre du producteur. Un film de trois heures ou rien !

Je crois sincèrement que certains romans ne sont réellement pas adaptables. Ou on en accepte l'adaptation avec les contraintes qu'imposent le cinéma et le résultat qui en découle, forcément médiocre mais peut-être assez récréatif, ou on en reste au roman. Hugo, Dumas ou Balzac (et la liste est longue) restent les mal-aimés du cinéma à cause de la profusion et de l'intensité de leurs ouvrages.


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