Forum - Il faut vivre dangereusement - Sur la piste du diamant
Accueil
Forum : Il faut vivre dangereusement

Sujet : Sur la piste du diamant


De frychar, le 11 mai 2006 à 15:55

Tel Sherlock Holmes dans «le signe des quatre», Richard Diquet se retrouve sur la piste du diamant «Le grand Mongol».

Le titre du film est une citation de Nietzsche largement parodiée. Mais Nietzsche est surtout associé à sa notion de surhomme et au détournement qu'en ont fait les Nazis… La Gestapo et ses crimes sont d'ailleurs discrètement évoqués dans le film.

Si la Mongolie fait rêver sous la plume de Conan Doyle,la trisomie 21 ramène à des conceptions plus réalistes.

Des catégories d'individus peuvent être descendus en flèche dans les guerres psychologiques. A l'inverse même un mongolien peut être mis en valeur. Ce fut le cas dans le film « le huitième jour » avec Daniel Auteuil.

Laurent,l'employé de Léone n'est pas vraiment mongolien… Léone éprouve de la compassion pour lui. Lorsque Léone rend visite a l'hôpital à son ami Riquet, elle énumère ses réussites :

« Laurent s'est marié et elle a trouvé le grand Mongol qu'elle porte en pendentif… »

Enfin après l'explosion qui a détruit l'Hôpital Richard et Léone concluent le film par :

Richard Diquet -Man muss gefâhrlich leben

Léone-quel est l'idiot qui a dit ça ?

Richard-Nietzsche,le grand Nietzsche…

Léone- Si c'est lui qui l'a dit,il doit sûrement avoir raison….


Répondre

De Frydman Charles, le 21 mai 2006 à 11:47

C'est dans le cabaret de Pigalle:"La langue au chat" que Richard Diquet espère résoudre son enigme .Moi je donne ma "langue au chat"…. Dans ce cabaret …on enterre un X (polytechnicien ?) avec un striptease pas vraiment classé X .

Peut être que les camarades de l'X pourraient dénouer l'intrigue avec le logiciel informatique Titus (c'est le surnom d'Emile Badinget dans le film)…Quant au Central..(pas au Centralien) de boxe du 57 fbg st Denis il n'existe plus depuis 1968…ce qui n'empêche pas le spectateur d'être sonné devant l'abondance de trompe l'œil dans la scène tournée près du 57 dans le faubourg…

Lesaffre qui joue le rôle de Lory jouait le rôle du boxeur dans le film "l'air de Paris" en 1967…la scène clé se déroulait au Central…de boxe !!!


Répondre

De Romuald, le 18 mars 2009 à 22:13
Note du film : 1/6

Nietzsche ou pas, que retenir de ce film, à part les yeux sublimes de Sydne Rome et la sympathie charismatique de notre Annie Girardot ? Si l'un d'entre vous a découvert la pierre philosophale dans cette soupe glauque, écrire à DVD TOILE.COM….


Répondre

De verdun, le 16 mai 2013 à 17:47
Note du film : 4/6

"Nietzsche ou pas, que retenir de ce film, à part les yeux sublimes de Sydne Rome et la sympathie charismatique de notre annie girardot ? Si l'un d'entre vous a découvert la pierre philosophale dans cette soupe glauque, écrire à DVD TOILE.COM…. "

Je n'ai pas découvert la pierre philosophale, tant s'en faut. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre mais je me suis diverti avec cette comédie policière. Le casting est quand même excellent: Brasseur, parfait en détective privé englué dans la routine, Annie Girardot dans le rôle de son indispensable compagne, la trop rare Sydne Rome en manipulatrice sexy, Daniel Ivernel dans son emploi habituel, et la charmante Mylène Demongeot.

Et l'intrigue se suit avec intérêt durant les deux premiers tiers. La dernière demi-heure m'a paru effectivement plus confuse et plus riche de maladresses ou de tics seventies datés.

Mais celà ne m'a gâché qu'en partie un film bien sympathique qui a éveillé en moi une nostalgie certaine. Nostalgie pour un cinéma populaire porteur de qualités malgré ses imperfections évidentes, bien meilleur que ce que font un Thomas Gilou ou un Fabien Antoniente de nos jours. Nostalgie aussi du temps où ce film était diffusé régulièrement à la télévision. Lorsque le cinéma occupait encore le devant de la scène sur le petit écran.

Ce n'est donc pas un film inoubliable mais c'est pas plus mal: on peut s'y replonger avec le plaisir de redécouvrir quelque chose qui sait..


Répondre

De Impétueux, le 27 juillet 2013 à 19:57
Note du film : 3/6

Il faut vivre dangereusement est le seul long métrage de Claude Makovski, cinéphile, producteur, érudit qui a beaucoup aidé Nelly Kaplan qui l'a poussé à passer un jour derrière la caméra. Dans le supplément du DVD, Makovski, avec une grande franchise et beaucoup de simplicité admet bien volontiers qu'il a tourné honnêtement le film, mais qu'il n'a pas les qualités pour réaliser une œuvre : il n'a pas ce qu'il appelle le regard du cinéaste.

Ça n'empêche pas (je rejoins tout à fait Verdun sur ce point et sur le reste de son message) que ce n'est pas dégradant, qu'on ne s'embête pas, qu'on peut même prendre ici et là du plaisir dans ce cinéma là. C'est farfelu, parodique, ça se veut quelquefois insolite, mais, précisément l'ange du bizarre ne se laisse pas si facilement que ça attraper par les ailes. Et la dernière demi-heure (n'est-ce pas Verdun ?) est lassante et tourne en rond, malgré un bel effet d'accident de voiture qui est presque du niveau de celui des Choses de la vie (j'exagère effroyablement pour la commodité de ma démonstration) ; mais ça, je ne cesse de le répéter à cor et à cris : cinéastes ! coupez, coupez, coupez toujours la fin de vos films où vous ramassez en salopant pour vous en débarrasser toutes les solutions aux énigmes que vous avez, souvent élégamment, posées pendant les deux premiers tiers de votre travail ! (Voilà qui me fait songer aux copies de mon adolescence lycéenne, quelquefois ainsi fiévreusement bâclées lors des compositions !).

Le mieux du film, c'est bien effectivement la distribution, très professionnelle et réussie, même si je trouve qu'Annie Girardot se caricature assez facilement elle-même. il est vrai que, depuis 1972 (La vieille fille), elle est un peu confinée (elle se confine ?) dans des rôles de râleuse primesautière et mutine à franc parler et qu'il a fallu attendre 30 ans et Michael Haneke pour la voir retrouver des rôles dramatiques à la mesure de son talent. Mais Claude Brasseur, en désinvolture et en élégance (presque tout le temps) est exactement comme on l'aime. Et si on ne pouvait conférer à Sydne Rome d'autre talent que la beauté de ses yeux, de ses seins et de ses fesses, on peut facilement admettre qu'on en a son content (si je puis dire) dans le film. Mylène Demongeot, Roland Lesaffre, Jacques Rispal font le boulot. Et on est tout surpris de voir dans ce petit machin l'incroyable Muni, fétiche de Luis Bunuel que vous vous rappelez sûrement dans Canicule où elle fait une pendue très touchante.

En regardant le début de Il faut vivre dangereusement, où un photographe (en fait, c'est un privé, Claude Brasseur) mitraille à qui mieux mieux un couple adultère, j'ai songé aux premières images de L'important c'est d'aimer où Servais Mont (Fabio Testi) fait de même derrière une glace sans tain ; la comparaison s'arrête vite… jusqu'à ce que l'étrange visage de Roger Blin fasse son entrée : bizarre, comme c'est bizarre : Blin, qui joue Murdoch, dans Il faut vivre, c'est le père de Mont dans L'important

Et puis, comme j'aime tresser des liens entre films qui n'ont pas de rapport entre eux, voici une partie fine avec des masques… Et comment ne pas songer à l'orgie de Somerton, dans Eyes wide shut ? Cela dit, l'une a autant de rapports avec l'autre qu'une merguez de chez Lidl avec une poularde demi-deuil de chez Ducasse. Mais c'est assez rigolo à comparer.

Bon. On arrête là. C'est déjà beaucoup pour peu de choses.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0029 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter