A première vue, Sniper a tout de la série B sortie directement en vidéo. Mais si on passe sur un début laborieux, sorte de sous Rambo brassant les clichés sans complexe, le film prend une certaine dimension à partir du moment où les deux tireurs se retrouvent seuls dans la jungle. Llosa filme très bien la forêt, lui donnant une sorte d'intimité inquiétante, et finit par faire de cette histoire un face à face ambigu entre deux individus peu sympathiques, dont les relations d'amour-haine vont au bout de leur logique. Continuation du rôle qu'il tenait dans Platoon, Beckett est pour Tom Berenger l'occasion de trouver un de ses derniers bons rôles. Acteur sous-estimé, il a sombré dans les films à petit budget après quelques belles réussites (The big chill, Traquée, Dogs of war), et prouve dans Sniper qu'il avait l'étoffe d'une star. Il retrouve la minéralité et la photogénie des acteurs de films d'action des années 70, sans effort. Face à lui, Zane est étonnamment sobre et efficace. Il manque à Sniper un scénario rigoureux et un discours plus ambitieux, pour s'inscrire dans les classiques du film de guerre, mais c'est une bonne alternative aux bêtises de Stallone ou Norris. D'ailleurs, au début du film, Berenger roule derrière un bus panaméen où figure une affiche de Rambo, et il surnomme ironiquement "Rambotito" son partenaire.
A noter la présence beaucoup trop brève du regretté J.T. Walsh en officier, au début. Un aussi peu développé qu'inutile à l'action.
Le film a connu deux "sequels" qu'on a moyennement envie de découvrir…
Et "Savior" avec Dennis Quaid ? Et "Stalingrad" de Jean-Jacques Annaud ? Ouille ! Ouille ! Ouille !
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