Gérard Philipe est un rédoutable séducteur en comparaison du dragueur francais classique qu'interprete Yves Robert,
son compagnon de regiment.
Ce contraste ne fait que mieux ressortir l'expertise de ce Casanova francais. :D
C'est aussi un excelent acteur qui joue avec sa partenaire et pas contre malgré l'histoire qui est un jeu du chat et de la souris propre a tout jeu de séduction.
Michele Morgan est magnifique tout en ayant du caractere qui ne fait qu'exciter son amoureux. Parmi un de ses meilleurs rôles.
Voila le genre de jeune séducteur qu'il fallait dans Il ne faut jurer de rien !
Quand les réalisateurs regarderont mieux l’adéquation personnage/acteur que leur côte de popularité, ces mauvais choix comme Veber avec son Français 'Beauf' Pignon / Gad ou encore le petit Asterix / interprété par Cornillac aussi costaud que Depardieu gâchent un film.
Redécouvert sur grand écran aujourd'hui… "La qualité à la française" montre ses quelques limites : acteurs secondaires se croyant au théatre (mais Gérard Philipe et Michèle Morgan, à l'élocution moderne, sont irréprochables), un certain académisme de comportements de la part de personnages stéréotypés (les camarades du régiment en font par exemple un peu trop), une intrigue convenue et sans surprise. On comprend que la "nouvelle vague" ait eu à un moment donné envie de dynamiter ce cinéma en bout de course.
Aujourd'hui, à la sortie de la séance, j'ai entendu une dame âgée (environ 80 ans) demander à une amie ce qu'en penseraient ses enfants… C'est effectivement le problème : le film commence à vieillir (alors que French Cancan sorti en salles également en 1955) n'a pas pris une ride, avec des ingrédients assez proches.
Néanmoins, Les grandes manoeuvres reste un excellent film, grâce à quelques audaces visuelles, une mécanique narrative sage mais bien huilée, et des coups de griffe discrets vis à vis de la société bien-pensante et provinciale de 1914. Ainsi, les deux bourgeoises, porteuses du même chapeau à dentelle, et qui se toisent de façon hautaine. Logiquement, le quatrième âge, présent en nombre à cette séance diurne, a énormément apprécié ce portrait d'une époque ancienne, abordé par le biais de canons artistiques aujourd'hui disparus.
Ce qui pourrait être un petit bijou élégant et cruel d'un grand réalisateur assez oublié, dont c'est assurément un des meilleurs films est, malgré de belles qualités formelles, finalement assez peu convaincant. Et si l'on veut observer la cristallisation de sentiments initialement futiles en grandes passions mortelles, il vaut naturellement mieux voir et revoir le sublime Madame de… de Max Ophuls.
Ça n'est pas la même dimension.
Il y a plein de visages connus, de deuxièmes ou troisièmes rôles intéressants… Pierre Dux, Jacques François,
Jean Desailly,
Magali Noël,
Dany Carrel,
Gabrielle Fontan
… et aussi une très jeune (et fatigante par sa niaiserie) Brigitte Bardot.
On reconnaît même des silhouettes à l'époque inconnues : Daniel Ceccaldi,
Claude Rich,
Michel Piccoli.
C'est tout de même un film recommandable, grâce au beau décor rose et gris, grâce à un joli panoramique lors du bal, où la caméra très gracieuse suit les danseurs de salle en salle. Mais là encore on songe à la qualité suprême de Madame de…, qui relativise tant de choses…
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