3,6/6.
Saddle the wind s'ouvre sur de belles promesses : de beaux paysages, de bons acteurs, une mise en scène qui semble efficace et rythmée. Mais le film déçoit assez fortement sur la durée. Prenons le personnage féminin : il est mal intégré à ce récit, disparaissant de façon incompréhensible de sa seconde partie (alors qu'il a été parfaitement introduit). L'excellent
Robert Taylor est mal utilisé (si l'on compare par exemple avec
La dernière chasse ou
Convoi de femmes).
Il y a aussi un côté légèrement sentencieux et guindé associé à ce récit, et aux idées développées (refus de la violence). Ou bien inversement un côté superficiel, et parfois peu crédible. Les séquences semblent également s'enchainer de façon mécanique.
Robert Parrish montre sans doute ici ses limites en matière de réalisation. Il n'égale pas, c'est une évidence, les tous meilleurs. La différence de qualité avec
L'homme de la plaine ou
L'homme de l'ouest auquel ce film fait penser, saute aux yeux.
Libre comme le vent fait partie des œuvres non complètement abouties, et des promesses globalement non tenues. C'est dommage car il y avait matière à produire un grand film, comme le suggère la conclusion du récit -construite autour de la séquence mémorable au milieu des fleurs-.