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Forum : Le Samouraï

Sujet : Quoi ? Pas encore de DVD ???


De verdun, le 11 avril 2006 à 13:30
Note du film : 6/6

Sorti en 1967, Le Samouraï apparaît souvent comme la quintessence du style Melville avec un Delon immense dans ce rôle de tueur impassible face à un très bon François Périer dans le rôle du flic. Car on a tendance à l'oublier, les flics sont excellents chez Melville : François Périer ici, Paul Meurisse dans Le deuxième souffle ou bien évidemment André Bourvil dans Le cercle rouge. Et c'est l'occasion de rendre hommage à la carrière éblouissante de François Périer, un peu oublié malgrè un nombre impressionnant de créations magistrales.Car si Delon est inoubliable et si j'ai horreur de la "delonophobie" qui sévit de nos jours,la maestria du Samouraï ne se réduit pas à l'immense charisme du futur interprète de Monsieur Klein.

Sinon, que dire de pertinent sur ce film, qui est sans doute un des films français les plus aimés dans le monde, de John Woo à Quentin Tarantino en passant par Jim Jarmusch ? C'est le film MYTHIQUE par excellence…

Que la magie Melville opère toujours, ce style glacé et formel bien loin du film français classique (peu de dialogues) ou du cinéma américain (pas d'action à tout prix).En ce sens, le hiératisme du cinéma japonais ou du théâtre No n'est plus loin et rien que cette mise en scène justifie l'irruption de la philosophie asiatique ici ou dans Le cercle rouge.

Mais que l'émotion perce quand même face à un personnage touchant ayant pour seuls alliés deux femmes et un oiseau dans une cage.

Mais je m'arrête ici car je ne l'ai pas vu depuis quelques années et je serais tenté de verser dans la nostalgie du grand cinéma populaire français et des Delon- Belmondo de l'âge d'or…

Car même si on les a beaucoup critiqué, même s'il y eut ensuite ou à la même époque Montand, Trintignant,Depardieu, Auteuil, le tandem Delon Belmondo reste incontournable pour cerner le meilleur du cinéma français, y compris pour un jeune cinéphile comme moi qui était loin d'être né à l'époque du Samouraï?


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De verdun, le 11 avril 2006 à 17:12
Note du film : 6/6

Sorti en 1967, Le Samouraï apparaît souvent comme la quintessence du style Melville avec un Delon immense dans ce rôle de tueur impassible face à un très bon François Périer dans le rôle du flic. Car on a tendance à l'oublier, les flics sont excellents chez Melville : François Périer ici, Paul Meurisse dans Le deuxième souffle ou bien évidemment André Bourvil dans Le cercle rouge. Et c'est l'occasion de rendre hommage à la carrière éblouissante de François Périer, un peu oublié malgrè un nombre impressionnant de créations magistrales.Car si Delon est inoubliable et si j'ai horreur de la "delonophobie" qui sévit de nos jours,la maestria du Samouraï ne se réduit pas à l'immense charisme du futur interprète de Monsieur Klein.

Sinon, que dire de pertinent sur ce film, qui est sans doute un des films français les plus aimés dans le monde, de John Woo à Quentin Tarantino en passant par Jim Jarmusch ? C'est le film MYTHIQUE par excellence…

Que la magie Melville opère toujours, ce style glacé et formel bien loin du film français classique (peu de dialogues) ou du cinéma américain (pas d'action à tout prix).En ce sens, le hiératisme du cinéma japonais ou du théâtre No n'est plus loin et rien que cette mise en scène justifie l'irruption de la philosophie asiatique ici ou dans Le cercle rouge.

Mais que l'émotion perce quand même face à un personnage touchant ayant pour seuls alliés deux femmes et un oiseau dans une cage.

Mais je m'arrête ici car je ne l'ai pas vu depuis quelques années et je serais tenté de verser dans la nostalgie du grand cinéma populaire français et des Delon-Belmondo de l'âge d'or…

Car même si on les a beaucoup critiqué, même s'il y eut ensuite ou à la même époque Montand, Trintignant,Depardieu, Auteuil, le tandem Delon-Belmondo reste incontournable pour cerner le meilleur du cinéma français, y compris pour un jeune cinéphile comme moi qui était loin d'être né à l'époque du Samouraï?


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De cormega, le 11 avril 2006 à 17:44
Note du film : 6/6

C'est sûr, un grand film "Le Samouraï". moi aussi je n'ai pas connu cette époque et j'ai également tendance à verser dans la nostalgie quand j'y pense trop. Une chose est sûre, les programmations au ciné devaient être fabuleuses dans les années 50-60; aujourd'hui je n'y vais jamais…

ça serait terrible que les cinés fassent des semaines spéciales pour cinéphiles, genre semaine 12 de l'an 54, qu'y avit-il?

J'imagine que cela existe (dans certaines villes), mais lorsque l'on habite comme moi en province cela parâit utopique.

Je n'ai que le festival internationnal du film de la rochelle à me mettre sous la dent, c'est déjà pas mal je vous le dis. Cette année rétro des films de Huston, un grand moment en perspective.


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De cormega, le 11 avril 2006 à 18:18
Note du film : 6/6

Rien que la liste de noms que vous citez à la fin; je crois que cela veut tout dire. La différence se fait au niveau de la densité comme vous dites, là il n'y a pas photo; si on essayait de faire la même liste aujourd'hui, elle aurait pâle figure, je ne pourrais même pas en faire une tant je ne retiens aucun nom de réalisateur de notre époque. J'ai l'impression à chaque fois que lorsqu'un film sort, c'est le premier de son réalisateur.


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De Impétueux, le 11 avril 2006 à 18:26
Note du film : 6/6

Mes chers amis, votre nostalgie d'un passé d'apparence fabuleuse est bien sympathique et va droit au cœur d'un vieillard de mon espèce qui a connu cette époque et ce cinéma-là, mais ne doit tout de même pas vous faire perdre le sens de la mesure…

Si vous vous plongez dans un journal de 1954, de 1964 ou de 1974 – ce qui n'est pas très difficile à trouver – et que vous lisez la liste des films proposés aux spectateurs avides, il y a tout lieu de penser que les amateurs et connaisseurs que vous êtes d'un cinéma réalisé avant votre venue au monde ou avant votre éveil à ce spectacle merveilleux ne reconnaîtront pas leurs petits. Croyez bien qu'il n'y avait pas un Samouraï chaque semaine, ni même chaque mois ! Seuls les vieux caïmans de mon genre, qui ont conservé la nostalgie du cinéma "du samedi soir" s'amuseront à trouver projetés des nanars que – souvenir de leur jeunesse aidant – ils trouveront succulents !

Que j'éprouve du plaisir à visionner un vieil Eddie Constantine ou Raymond Souplex et Jane Sourza Sur le banc, ça ne m'illusionne pas, ça me renvoie seulement à mes dix ou douze ans ; mais pour vous, qui êtes jeunes, ce serait du temps perdu, sauf si vous voulez faire œuvre quasiment ethnographique.

J'aurais pourtant tendance à vous rejoindre sur une certaine densité des réalisateurs qui me semble s'éclaircir beaucoup aujourd'hui.

En 1954 – pour reprendre la date que vous avez donnée – sont encore en pleine création (même si quelquefois leurs chefs d'oeuvre sont derrière eux…mais pas toujours), Jean Renoir, Sacha Guitry, Julien Duvivier, René Clair, Claude Autant-Lara, Christian-Jaque, Jacques Becker, Henri-Georges Clouzot, Yves Allégret, René Clément, Marcel Carné… et Jean-Pierre Melville arrive.

Personne ne me fera croire que Civeyrac va à lui seul nous remplacer tout ce monde-là…


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De verdun, le 11 avril 2006 à 18:30
Note du film : 6/6

C'est vrai que je suis un peu passéiste, mais seulement pour le cinéma, pas pour le reste car à 25 ans, j'ai bien le temps d'être réactionnaire.

Je suis entièrement d'accord pour dire qu'il y a toujours des films intéressants et qu'il y avait une grande quantité de navets que l'on a tendance à minorer.

D'un autre côté, notre époque a tout de même tendance à occulter encore des grands films (cf l'intérêt plutôt maigre que les cinéphiles et éditeurs éprouvent pour le cinéma italien de la grande époque).

Le problème principal, c'est que le cinéma aujourd'hui est inféodé à la télévision et qu'elle dicte tout au "septième art": les films sans concessions, avec des partis pris artistiques forts, des castings originaux,etc ont peu de chance de passer à travers les mailles du filet… Que de fois où je me dis en sortant d'un cinéma: oui mais ce film là était plus fait pour le petit écran que pour le grand.."

D'ailleurs, les grandes stars du cinéma ont longtemps fui la télé sous prétexte que le public voulait d'abord les voir en salles et non à la télé..

Aujourd'hui et même si un film a de tous temps été fait pour être vendu, le cinéma crève de cet aspect marketing trop prédominant.

Par ailleurs, nous sommes peut-être un peu trop tournés vers le passé mais il faut bien que quelqu'un s'intéresse à ce cinéma là ,tant dans l'opinion on voit trop souvent des gens fustiger les "vieux" films "où il n'y a pas de bons effets spéciaux"…

Et on ne me fera pas croire que Ben Affleck vaut James Stewart ou que Samy Nacéri vaut Belmondo. A cet égard, c'est surtout le cinéma américain qui me dégoûte et me semble bien loin de Minnelli, Anthony Mann ou Preminger…

Mais surtout on peut se demander quelle est la place du cinéma entre la télé, Internet et les jeux vidéos. Chaplin, Welles ou Melville étaient les rois d'un art dominant.


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De Impétueux, le 11 avril 2006 à 18:52
Note du film : 6/6

Votre analyse de l'érosion du cinéma est excellente ; facteurs économiques, évidemment (et le système de financement du cinéma français est au coeur de ceci, qui, à la fois, permet sa survie mais, en assurant sa production et sa distribution, en réduit les ambitions), mais, je le crois tristement aussi, facteurs sociologiques (entre jeux vidéo, télé-réalité et sûrement bien d'autres novations à craindre).

Tous les arts connaissent une montée en force, une apogée et un déclin : ce n'est pas parce que le festival d'Avignon est un événement culturel qu'il ne faut pas voir que le théâtre est exsangue, ne conserve en rien toute l'extraordinaire aura qu'il a eu du 17ème au 19ème siècles, qui faisait que les grands romanciers rêvaient d'écrire pour lui, que la plus grande consécration d'un auteur était le théâtre ! Encore, dans mon jeune temps, subsistait un halo : regardez sur les génériques de films : quand Machin était "sociétaire" ou même seulement "pensionnaire" de la Comédie française, c'était, pour un film, un renfort indéniable… Qui connaît, aujourd'hui, cinq acteurs du Theâtre-Français ?

Je crains bien qu'il en soit de même pour le cinéma : lorsque je vois un truc comme Matrix, même si je dois ça plaisant et spectaculaire, je me dis que ça n'a rien à voir avec le cinéma que j'ai aimé ; avec le cinéma, tout court.

Sous nos yeux, le monde s'uniformise ; les moyens de télécommunication progressent ; l'intérieur des appartements s'enrichit de nouveaux équipements. Les relations humaines deviennent progressivement impossibles, ce qui réduit d'autant la quantité d'anecdotes dont se compose une vie. Et peu à peu, le visage de la mort apparaît, dans toute sa splendeur. Le troisième millénaire s'annonce bien. (Michel Houellebecq – Extension du domaine de la lutte)

C'était la minute de folle gaieté du Professeur Impétueux


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De PM Jarriq, le 11 avril 2006 à 19:01

Surtout le cinéma américain qui vous dégoûte ? Je reconnais qu'il n'est guère brillant en ce moment, mais c'est la télé qui a pris largement le dessus, côté inspiration et émergeances de talents (Les Soprano, Six feet under, The Shield, pour ne citer que les plus indiscutables). Mais bon… Bon an, mal an, on finit quand même par trouver son bonheur. Alors que le cinéma français ? Chaque semaine, je suis horrifié de voir que Shirley & Dino sont promus réalisateurs, auteurs et interprètes, que Michael Youn croûle sous les projets, que des tâcherons continuent inlassablement de piller l'oeuvre de René Goscinny, que Francis Veber refait inlassablement le même film, que Vincent Cassel toujours plus cabotin, devient notre star n°1, que le polar jadis illustré par Melville ou Deray, en est réduit à Julie Lescaut ou R.I.S. J'arrête la liste, car elle est longue, et déprimante. Je suis comme nous tous, consommateur de DVD, et j'avoue que le film français le plus récent de ma vidéothèque doit dater de 1980 et des poussières. C'est vrai que chez nous, la télé a tout dénaturé, alors qu'aux U.S.A., c'est probablement de là que viendra le renouveau. On dit le cinéma italien mort et enterré depuis des années, mais il parvient dans de glorieux soubresauts à nous offrir Nos meilleures années. On aimerait bien que le cinéma français soit aussi mort que ça…


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De verdun, le 11 avril 2006 à 19:33
Note du film : 6/6

C'est vrai que lorsque je dis que le cinéma américain "me dégoûte", j'y vais sans doute un peu fort, surtout après avoir fait une analyse qui concerne surtout l'hexagone.. Je rajouterais concernant le cinéma français que celui ci s'est souvent signalé par l"excellence des seconds rôles, plus beaucoup maintenant..

C'est vrai aussi que les séries américaines ont tendance à rattraper sérieusement le déclin artistique du cinéma us… tandis qu'en France, rien à signaler d'intéressant. Et il est surtout préoccupant de voir que 10 millions de spectateurs suivent à chaque fois les aventures policières les plus mornes et routinières ou que des comédies affligeantes rafflent le pactole des entrées…

Cependant le cinéma français me semble offrir des oeuvres non négligeables: DE BATTRE MON COEUR S'EST ARRETE,LE COUPERET, LE PETIT LIEUTENANT,LE CONVOYEUR, UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES pour ne citer que quelques films de qualité de ces dernières années…Et puis le cinéma italien,il y a certes NOS MEILLEURES ANNEES (qui ne vaut à mon avis pas les fresques d'un Bertolucci ou d'un Bolognini) mais après…


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De RdT, le 11 avril 2006 à 20:40

Pour ma part je ne peux que vous donner raison de ne pas vous attacher exclusivement au cinéma Américain. Car certes il y a un cinéma Américain, et que serait le cinéma sans Hollywood. Mais que serait Hollywood sans les Européens : Lubitsch, Fritz Lang, Hitchcock, Marlene Dietrich et j'en oublie beaucoup… Le cinéma Européen demeure pour moi le sommet du cinéma. Il y a de grands noms de grandes réussites en Europe. Que serait le cinéma sans M le maudit de ou Mabuse de Fritz Lang, Loulou de Pabst, Trains étroitement surveillés de Jiri Menzel, Les petites marguerites de Vera Chytilova, Au hasard Balthazar de Robert Bresson, La règle du jeu de Renoir,A bout de souffle, Une femme est une femme, Pierrot le fou, La chinoise de Godard; Jules et Jim de Truffaut, Monika de Bergman, La Passion de Jeanne d'Arc ou Ordet de Dreyer… Et ma liste pourrait s'alonger à l'infini. Pour les acteurs il en va de même. Si l'on ne peut discuter qu'il y a de grand talent américains. Bien des top modèles américains d'aujourd'hui n'arrivent pas à la hauteur de nos grandes actrices européennes : les Greta Garbo, Marlene Dietrich, Ingrid Bergman, Michele Morgan, Danielle Darieux, Ivana Karbanova, Beba Loncar; Elisabeth Wiener, Sophia Loren, Anne Wiazemsky, et j'en oublie encore une infinité. Il me semble en outre que le cinéma contemporain a encore de belles réussite en Europe, Good bye Lenin me parait être un succès mérité, j'ai bien aimé le récent Cache-cache de Caumon et j'aime bien Le doux amour des hommes de Civeyrac d'après Jean de Tinan ce météore littéraire de la fin du siècle dernier. Quand au Samourai c'est un très bon film de Melville, un des meilleurs d' Alain Delon. François Périer en commissaire est excellent. En outre il y a dans ce film un détail qui ne peut que retenir mon attention amusée : Michel Boisrond y joue un personnage se nommant Wiener. Est ce la raison pour laquelle il a choisi Elisabeth Wiener pour jouer dans On est toujours trop bon avec les femmes?


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De Frydman Charles, le 31 mars 2007 à 19:58
Note du film : 6/6

Le spectateur ne comprend pas pourquoi la police hésite à arrêter Jeff Costello. Même si aucune preuve tangible ne se dégage,les présomptions sont importantes. Et puis c'est le seul suspect possible… Lors du tapissage, les suspects portent un chapeau, un imperméable ou un costume foncé. Par la suite ,un policier téléphone depuis son téléphone de voiture en suivant Costello. Costello qui se retrouve 1 rue Byron, un immeuble ayant 2 autres sorties : rue Balzac et avenue des Champs Elysées. Lorsque Costello sort de l'immeuble, on voit une affiche avec son sosie en costume sombre et qui téléphone !!! Comme un clin d'œil à la fragilité des témoignages.


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De Steve Mcqueen, le 31 octobre 2007 à 23:10
Note du film : 3/6

Un chef d'oeuvre absolu du polar. Melville réalise un film solennel, quasiment funèbre, où chaque geste est magnifié par une caméra d'une extrême sobriété. Melville transcende les archétypes (le tueur solitaire, l'histoire d'amour impossible) pour en faire des archétypes : Delon est LE tueur, laconique, impassible et froid…Il va vers une issue inévitable (la mort) sans dévier un seul instant de sa trajectoire car il sait que la fin est inéluctable. C'est un chef d'oeuvre d'épure et de minimalisme, qui peut sembler froid et clinique, mais où l'émotion naît justement des silences, des regards, des paroles qui ne sont pas prononçées…

Maintenant, penchons-nous plus précisément sur la carrière d'Alain Delon, le plus grand acteur français depuis Alain Delon.

- 1935 : naissance d'Alain Delon dans la charmante bourgade d'Alain-Delon-en-Yvelines
- 1945 : très tôt, Alain Delon se passionne pour Alain Delon
- 1954 : Alain Delon participe à la guerre d'Algérie, à la guerre d'Indochine, à la guerre 
         de Cent ans et à la guerre du Pélopponèse
- 1963 : Alain Delon débute au cinéma dans "Plein soleil sur le clan des Siciliens qui jouent
         une mélodie en sous-sol"
_ 1972 : Alain Delon devient une star au Japon . Deux étudiantes amoureuses de la star se 
         suicident : elles regardent l'intégralité de l'oeuvre d'Alain Delon non-stop.
- 1973 : Alain Delon reçoit la légion d'honneur
- 1978 : Alain Delon est fait "chevalier des arts et des lettres"
- 1979 : Alain Delon est canonisé de son vivant
- 1980 : Dieu propose à Alain Delon de rajouter une chaise pour qu'il siège à côté de lui près du
         Fils et du Saint Esprit. Alain Delon refuse et dit à Dieu :"J'aime beaucoup ce que vous
         faîtes, mais ça va pas être possible…"
- 1985 : Alain Delon réalise une interview d'Alain Delon : Alain Delon pose les questions et
         Alain Delon y répond.
- 1990 : Alain Delon réalise "Pour la peau d'un flic" : il s'occupe de la réalisation, de la 
         musique, du montage, de la production, de la promo; c'est lui qui prépare les repas,
         sert les cafés et couche avec l'actrice principale.
- 2007 : Alain Delon annonce qu'il  quitte le milieu du cinéma "pour se consacrer à Alain Delon"

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De droudrou, le 1er novembre 2007 à 08:52

Cà c'est intéressant ! Mais tu ne nous évoques pas les amours de ALAIN DELON… Et, j'ai peut être une grosse lacune, il ne me semble pas qu'il ait parlé, jusqu'à présent, de la rédaction de ses mémoires. Le crois-tu capable d'écrire un ouvrage d'une telle profondeur que celui qui a pour titre "Les petites oiseaux se cachent pour faire piou-piou" de cette immense écrivain Australienne dont l'adaptation au cinéma aurait pu confier le rôle principal à Alain Delon plutôt qu'à Richard Chamberlain ?


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De s é p i a, le 1er novembre 2007 à 13:10
Note du film : 4/6

Bande de trés vilains jaloux, votre humour à deux balles et vos réflexions à la mors moi, ne le rendront pas moins Beau…

Delon ? Le Jean-Baptiste Maunier de Sépia… Dites moi que nous restons amis, mon cher droudrou..


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De Steve Mcqueen, le 1er novembre 2007 à 16:29
Note du film : 3/6

Sépia, visiblement mon "humour à deux balles" et mes "jeux de mots à la mors moi (le noeud ?)" ont déteint sur vous, puisque vous parler de vous à la troisième personne, comme Alain.


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De PM Jarriq, le 1er novembre 2007 à 17:09

C'est drôle, je crois que Delon est le seul acteur dont la caricature a fini par supplanter l'image réelle. Quand on parle de lui, c'est en référence à son guignol, à ses apparitions médiatisées, à ses tics verbaux, et il faut vraiment revoir ses meilleurs films (les Clément, Melville, Visconti, Losey) pour se souvenir qu'il n'était pas qu'un bellâtre "demi Dieu au Japon". Etrange phénomène, sûrement entretenu involontairement par l'intéressé lui-même.


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De s é p i a, le 1er novembre 2007 à 18:29
Note du film : 4/6

Stève MacQueen :

Que cela ne vous empêche pas de rester correct, vis à vis de moi, Monsieur !

Merci.


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De s é p i a, le 1er novembre 2007 à 18:40
Note du film : 4/6

Mon cher Jarriq, Alain Delon a été un brillant acteur quand il fut dirigé par les grands noms que vous avez cité. De plus, trés gâté par une nature plus que généreuse envers lui, il a été adulé et surtout traité comme un Dieu pendant trente ans ! Pourquoi voudriez vous qu'aujourd'hui il se la joue prolo ?


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De STEPHANIE, le 1er novembre 2007 à 18:48

Parceque vous restez correcte quand vous parlez de "jeux de mots foireux" ou de "jaloux"?


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De PM Jarriq, le 1er novembre 2007 à 18:52

Evidemment… Vu comme ça…


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De droudrou, le 1er novembre 2007 à 21:11

Pour réconcilier nos amis qui, je ne sais pourquoi sembleraient vouloir faire monter la fièvre à el pao, le plus grand regret de notre ami Alain est qu'il aurait aimé tenir le premier rôle de "Alain Delon" film mis en scène par Luchino Visconti et consacré à Alain Delon…


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De s é p i a, le 1er novembre 2007 à 21:48
Note du film : 4/6

Mais toute sa vie il a tenu ce rôle !! Et mis en scène par des centaines de millions de gens qui l'ont adoré !! Visconti ? gnognote …

Non, ami droudrou, le plus grand regret de Delon, c'est qu'on ne peut pas être et avoir été…Il est des hommes pour qui, rester une légende ne suffit pas !


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De Steve Mcqueen, le 2 novembre 2007 à 12:29
Note du film : 3/6

Sépia, personne ne conteste qu'Alain Delon est un acteur souvent exceptionnel, comme le dit PM Jarriq (Le cercle rouge, Le guépard, Monsieur Klein,Le professeur… ) et parfois médiocre (Parole de flic, Ne réveillez pas un flic qui dort).

Ceci étant dit, on peut aimer l'acteur sans apprécier l'homme, sa personnalité et ses convictions politiques.


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De PM Jarriq, le 2 novembre 2007 à 12:42

Cher Steve, tu cites les polars de PinheiroDelon se contente somme toute de froncer le sourcil, mais tu oublies les monuments que sont Le jour et la nuit (summum inégalable) et Dancing machine.

Ne réveillons pas les nanars qui dorment…


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De Impétueux, le 2 novembre 2007 à 13:27
Note du film : 6/6

Vous écrivez, SteveMcQueen Ceci étant dit, on peut aimer l'acteur sans apprécier l'homme, sa personnalité et ses convictions politiques.

Si Alain Delon était de gauche, tout lui serait pardonné ? Je trouve, moi dont les convictions politiques sont extrêmement proches de celles d'Alain Delon, que ce genre de remarques n'a pas vraiment lieu d'être sur DVD Toile. Car si je commence à dénoncer tous les réalisateurs, auteurs, comédiens, etc. qui ont quelque jour apporté leur soutien au stalinisme, au maoïsme, aux khmers rouges et tout le toutim, ce site bruissera d'invectives qui n'auront aucun sens.


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De Steve Mcqueen, le 2 novembre 2007 à 14:31
Note du film : 3/6

Vous avez raison, Impétueux . j'ai commis l'erreur ( que plus personne ne fait depuis Sainte-Beuve!) de mélanger vie privée/vie publique.Mais je me contentais, face à une déclaration d'amour "globale" pour Delon, de dire qu'on peut aimer certaines choses chez lui et d'autres moins (subjectivement, bien sûr).


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De PM Jarriq, le 2 novembre 2007 à 14:32

Delon est avant tout un interprète, et si on regarde attentivement les valeurs qu'il défend dans Parole de flic, justement ou plus tard dans Fabio Montale à la télé, on s'aperçoit qu'elles sont à l'opposé de ce à quoi il adhère dans la vie.

Donc, d'accord avec Impétueux : laissons la politique en dehors des débats. Il y a suffisamment à faire, dans le monde réel !


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De Gaulhenrix, le 2 novembre 2007 à 18:39

Nous sommes tous d'accord. Séparons, donc, le bon grain de l'ivraie, et l'acteur du personnage public. J'ai beaucoup d'admiration pour celui-là et j'apprécie la plupart des films qu'il interprète, avec une préférence pour La piscine, mais aussi Plein soleil, Le professeur et Le samouraï, etc. Je suis plus réservé pour celui-ci : j'applaudis quand il achète le manuscrit de « l'Appel du 18 juin » de De Gaulle « pour, affirme-t-il alors, qu'il reste en France. » ; je déplore d'apprendre qu'il vit en Suisse pour se dispenser de payer ses impôts où il devrait le faire : dans cette France que, paraît-il, il aime tant.

« Mourir, cela n'est rien, chantait Brel, mais vieillir… »


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De s é p i a, le 2 novembre 2007 à 21:19
Note du film : 4/6

Dès demain, je proposerai à tous les mèdecins du CHU de Bordeaux de faire une prescription médicale ordonnant la lecture de DVDtoile aux patients déprimés…

Les uns auront de suite recours au suicide. Les autres mourront de rire. Et d'autres encore se diront qu'après tout, il y a beaucoup plus fatigué qu'eux ! Et la sécu comble son trou en quelques semaines…

Et que l'on décerne, l'année prochaine, le prix Nobel d'économie aux organisateurs de ce site ne me surprendrait guère…


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De Impétueux, le 13 avril 2011 à 18:37
Note du film : 6/6

Et voilà qu'en 1967, l'art de Jean-Pierre Melville est à son sommet.

Générique du film qui s'ouvre sur la chambre salie où Delon, à la beauté hiératique, et presque extérieure fume, allongé sur son lit, dans la seule compagnie de son oiseau encagé, aussi encagé que lui. Pas une seule note de musique durant le générique du Samourai, elles ne viendront qu'après un long moment et ce sont celles de François de Roubaix, talent pur tôt disparu.

Tout est gris : costumes, murs de la chambre, chapeau au feutre caressé comme une lame par Delon, dans un tic obsédant, objets, voiture volée sous la pluie fine, jeu d'innombrables fausses clés, murs pouilleux d'une affreuse banlieue, garage sordide, garagiste véreux.

         \

Neuf minutes et demie de film et le premier mot seulement est prononcé par Jane (Nathalie Delon) : Jeff ! : premier alibi ; partie de poker clandestine : second alibi. En moins de vingt minutes, le décor, les personnalités, leurs ramifications, tout est posé : magnifique !

On suit, fasciné, le déroulement d'une intrigue froide, qui importe infiniment moins que les situations, les atmosphères, les lieux, marges pelées du fin fond de Paris (la passerelle de la gare Masséna, aujourd'hui désaffectée) ou boîte de nuit à la fois clinquante et totalement polaire où, devant un public chic et âgé, joue Valérie (Cathy Rosier) dont on se demande bien quelles relations elle aura, jusqu'à la fin, avec le Tueur.

C'est d'ailleurs, à mes yeux, la fin du Samouraï qui en est la faiblesse (et sans doute parce qu'il faut bien finir !) : cette sorte de suicide volontaire de Jeff Costello, chargé d'abattre Valérie, qui la vise, fait mine de tirer – alors qu'il sait bien que son arme n'est plus chargée – et se fait descendre par la police qui le guettait et qu'il attendait. Est-ce que la terrifiante solitude de Costello, corseté dans son appartement minable, dans cette sorte d'autisme du professionnel glacial s'accommode de pitié, ou peut-être même de sentiment pour une jeune femme qui ne lui est pas grand chose ? C'est à voir…

Mais quelle maîtrise, quelle maestria de Melville ! Il y a, à peu près à la moitié du film, un plan superbe, où le jeu des caméras passe sans la moindre rupture de ton d'une pièce où les gangsters recherchent Jeff Costello à une pièce où les policiers le recherchent avec le même acharnement. Lui est blessé, seul.

Rien que pour ça, quel film !


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De Gilou40, le 13 avril 2011 à 21:31
Note du film : 5/6

dans la seule compagnie de son oiseau encagé..

Cet oiseau qui périt, raconte Melville en pleine nuit dans l'incendie des studios. -J'arrivais sur les lieux en pyjama et le premier que j'aperçus, au milieu des pompiers en train de s'activer, c'était Delon en pleurs qui ne cessait de répeter :"-L'oiseau est mort…l'oiseau est mort…-" . J'ai toujours pensé que dans le grand Magma et le mystère insondable du Cinéma, certaines choses nous échapperaient toujours…

Delon qui, bien plus tard rendra un hommage (trop ?) appuyé à cet oiseau et à Melville en réalisant Le battant. Pour ce qui est de la jolie et douce Cathy Rosier, on la voit sur un immense poster sur un mur devant lequel Delon, qui est en Amérique, pose pendant de longues secondes dans Le clan des Siciliens. Clin d'oeil à un film cultissime…


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De vincentp, le 9 mai 2013 à 23:33
Note du film : Chef-d'Oeuvre


La fin n'est pas l'une des faiblesses de ce film (avis d'Impétueux) : c'est l'un de ses points forts, me semble-t-il. Le personnage principal comprend l'impasse tragique dans laquelle il est engagé, et finit par terminer son existence via un harakiri, comme tout bon samouraï respectant un code d'honneur (il ne peut trahir son engagement). Un style glacé, effectivement, est employé pour représenter un monde froid (emplois de couleurs froides bleues-grises-vertes, peu de dialogues, personnages insérés -et enfermés- au sein de lignes géométriques). Une représentation brillante et personnelle d'un monde contemporain, que des cinéastes du monde entier peuvent embrasser, s'approprier et développer à leur guise. La psychologie des différents personnages, tous très ambigus (personne n'est clair dans cette histoire), est très travaillée. Le parcours des uns et des autres est évoqué avec concision, par des petits détails parfois (la photo furtive représentant un enfant sur le bureau de François Périer, par exemple).

Le film semble s'égarer dans des détails sans importance ou médiocres (la filature dans le métro) mais cela n'est sans doute pas innocent, car montrant le caractère banal, dérisoire, voire lugubre de certains aspects de la vie ordinaire. Les plans pourtant très sophistiqués du "samouraï" et que l'on croit par moments triomphant de l'adversité, finissent tous par s'effondrer comme un château de cartes. Pas de réunions de groupe portées par une ambiance d'allégresse. Le club de jazz emploie un personnel austère, asservi. Finalement, l'individu, tributaire des ressources et contraintes de son milieu professionnel, peut faire preuve de grandeur seulement à quelques moments de son existence : ainsi François Périer, en reconnaissant in fine le courage de son adversaire, montre qu'il possède une certaine envergure intellectuelle et morale (alors que les séquences précédentes sont toutes allées dans le sens contraire). Ce film est très riche en idées et en interprétations pour le spectateur : c'est sans aucun doute un classique indémodable.



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De Steve Mcqueen, le 8 octobre 2015 à 20:53
Note du film : 3/6

Immense déception à la revision du Samouraï, une dizaine d'année plus tard. (Je tiens cependant Melville pour un génie, en regard de l'Armée des ombres et du Cercle rouge, entre autres).

Bien sûr on retrouve dans ce film ce formalisme glacé, cette solennité funèbre, ces accents de tragédie antique, cette solitude du tueur archétypal. On se doute bien de ce qui intéresse le cinéaste ici, à savoir le lien qui s'établit à distance entre Costello et le commissaire, un lien complexe qui interroge les notions de loyauté et de code de l'honneur : deux professionnels aguerris qui font leur métier, le seul qu'il savent faire.

Mais le style méthodique et rigoureux de Melville ne sert qu'une histoire d'une banalité affligeante, d'une lenteur exaspérante, prévisible et convenue (en particulier la fin, comme le note Impétueux). Pourquoi ces longues séquences de course-poursuite dans le métro, interminables et ennuyeuses ? Pourquoi ces deux personnages féminins réduits à de simples esquisses ? Pourquoi ces invraisemblances flagrantes dans le scénario (Delon qui conserve son imperméable et son chapeau lorsqu'il est arrêté, deux détails vestimentaires qui vont le confondre aux yeux du commissaire) ?

Delon a beau être exceptionnel, exprimant l'indicible par un simple regard ou un geste avortés, je trouve, et cela n'engage que moi, que Le Samouraï est largement surévalué.

Une mise en scène magistrale pour une histoire d'une rare banalité.

PS : j'espère ne pas être virtuellement lynché après ce message…


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De YanV, le 9 décembre 2016 à 11:28
Note du film : 5/6

Bonjour,

Le fil de cette conversation date un peu mais comme vous semblez tous être des passionnés de Melville, je vous convie à l'exploration de mon projet Melville, Delon & Co en prévision de l'anniversaire de ses 100 ans l'année prochaine : http://melvilledelon.blogspot.fr
Retour sur l'univers du cinéaste avec photos, objets et images diverses …
Et n'hésitez pas à cliquer sur les onglets pour lire, par exemple, le texte sur le projet.
Bonne découverte à tous.

Y.


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De Frydman Charles, le 12 mars 2020 à 12:50
Note du film : 6/6

Au générique du film , Carl Lechner joue "Le Sosie de Jeff Costello". Est-ce lui que l'on voit téléphoner sur une affiche au coté de Jef Costello ? (Alain Delon) ?

Comme un clin d'œil à la séance d'identification et à la fragilité des témoignages

Allo ? Hello ? Beaucoup d'eau chez Jeff Costello, des bouteilles d'Evian…et des gitanes bleues (A l'époque on n'était pas aussi sensible aux dangers du tabac).


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