Forum - Scorpio - Thriller paranoïaque typique des années 1970
Accueil
Forum : Scorpio

Sujet : Thriller paranoïaque typique des années 1970


De PM Jarriq, le 6 avril 2006 à 10:40
Note du film : 4/6

Quasi remake du Flingueur par le même réalisateur.


Répondre

De vincentp, le 5 août 2013 à 23:01
Note du film : 2/6

2,5/6. Scorpio est effectivement la copie conforme de The mechanic du même réalisateur. Scorpîo mélange forces et faiblesses et malheureusement les secondes l'emportent sur les premières. Le scénario est incompréhensible ou peu crédible, la mise en scène de Winner finit par donner le tournis. La longue poursuite dans le chantier est toutefois très bien faite, rythmée et moderne. Scorpio se rattache aux thrillers paranoïaques qui ont fleuri au début des années 1970 dans le cinéma nord-américain. A réserver aux amateurs du genre, car à mon avis ce film a énormément vieilli et ne présente aujourd'hui plus guère d'intérêts, si ce n'est de revoir des décors extérieurs du début des années 1970, ou de se rappeler ce que fut le cinéma ordinaire de cette époque. Mieux vaut préférer (entre autres titres, dans un genre identique) Conversation secrète l'un des chefs d'oeuvre de Coppola, The Anderson Tapes de Lumet (éventuellement), Les hommes du président de Pakula, ou bien La lettre du kremlin là aussi un chef d'oeuvre, de John Huston. J'ai un faible pour les films de Don Siegel de cette époque comme Dirty Harry.


Répondre

De Impétueux, le 6 janvier 2014 à 18:33
Note du film : 3/6

Je pourrais pratiquement décalquer l'avis réservé de Vincentp sur le film et ses insuffisances ! Le scénario présente tellement d'ellipses et de complications arachnéennes qu'il en devient incompréhensible, à tout le moins inintéressant. Peut-être, pour en saisir le suc et les (très éventuelles) finesses faudrait-il derechef se projeter le film afin de mieux voir ici et là un détail significatif ou d'entendre quelques mots d'une réplique qui avaient échappé, mais cela dépasse mes forces et surtout mon envie. Ces jeux de dupes, ces coups de billard à multiples bandes, ces agents doubles, triples ou quadruples, ces coups fourrés à quintuple détente doivent, pour être plaisants, être montrés par un réalisateur plus inspiré que Michael Winner et maîtrisés par un scénario plus nerveux.

Là, on en reste au gloubi-glouba minimal des histoires d'espionnage du temps de Nixon et de Brejnev, aux temps heureux d'une guerre froide où seuls les gens de la partie savaient que la réalité était compliquée, les populations se contentant d'une simpliste animosité mutuelle, ce qui était, en fin de compte, bien rassurant. Accordons au réalisateur la qualité d'avoir mis en scène les hommes de l'ombre dans ce nœud de vipère qu'était alors Vienne du fait de la neutralité autrichienne et de sa position géographique. Sauf les immeubles en ruine (ce qui n'est pas négligeable, j'en conviens) on retrouve assez facilement dans Scorpio l'atmosphère inquiétante du Troisième homme jusqu'à la cithare dont joue, de façon moins entêtante qu'Anton Karas, une jeune femme dans un café lors de la rencontre entre Cross (Burt Lancaster) et Lang (Shmuel Rodensky) le violoncelliste infirme qu'il a jadis libéré d'un camp de la mort.

C'est aussi un des maigres intérêts de Scorpio : les ombres du passé. Il est dit à un moment que l'espion russe Zharkov (Paul Scofield) a fait partie, pendant la Guerre d'Espagne, du bataillon Thälmann, composé d'Allemands mais piloté, comme l'ensemble des Brigades internationales, par le Komintern. De la même façon, Cross/Lancaster se présente comme un antifasciste de la première heure et il n'est pas totalement invraisemblable qu'il ait lui aussi combattu dans les rangs républicains. En tout cas les deux hommes ont été quelquefois adversaires, quelquefois alliés, mais toujours amis. Ceci n'est pas mal trouvé.

Le personnage de Jean Laurier, dit Scorpio, interprété par Alain Delon est un peu pâle en regard de ces complicités, malgré la qualité intrinsèque du jeu de l'acteur. Mais les embrouillaminis du scénario, les séquences trop nombreuses qui hachent le récit le desservent et le minimisent, à de rares exceptions prés. Quant au personnage féminin (Gayle Hunnicutt), il est si transparent qu'on aurait presque pu s'en passer.

Une bonne scène de poursuite et d'action dans un considérable chantier de construction (une galerie de métro ?), quelques sauvageries et meurtres de sang-froid bien venus, et c'est à peu près tout, c'est-à-dire presque rien.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0030 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter