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Forum : Les Anges de la nuit

Sujet : Anges


De Bobby Milque, le 1er décembre 2002 à 11:48

Un des meilleurs polars de l'histoire du genre, entre Scorsese, Peckinpah, Ridley Scott, etc. Mais au vu de ce qu'a fait Joanou par la suite, ne pensez-vous pas que c'est plutôt Sean Penn qui l'a réalisé en sous-main ? Le style lui ressemble, non ? Et on a vraiment du mal à croire que ce pauvre Joanou, même sans le faire exprès, ait pu pondre une telle merveille…


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De Noonan, le 6 décembre 2002 à 11:33

La copie DVD est magnifique, d'autant que je n'avais vu le film qu'en laserdisc (pan & scan !) qui avait été étalonné très clair. Rien à voir… Là le boulot du chef-opérateur de "Blade runner" ressort à la perfection. Et cette BO de Morricone ! Non, vraiment, 20/2O.


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De Jacky Brown, le 4 mars 2003 à 10:49

En effet, grand film. Très peu connu (demandez autour de vous), mais culte auprès de certains fans de la première heure. C'est vrai que Joanou est un nul (Sang chaud pour meurtre de sang froid, Vengeance froide) et que ce bijou détonne dans sa filmo. Par l'utilisation du ralenti, la direction d'acteurs, je serais également tenté de dire que Sean Penn est pour quelque chose dans la mise en scène de "State of grace". Le saura-t-on un jour ? En tout cas, à voir et revoir jusqu'à plus soif.


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De duel, le 14 septembre 2003 à 14:16

Film très décevant. Sa réputation de film culte est très exagérée. Le rythme est très lent, le scénario assez banal. Joanou semble s'intéresser aux personnages, mais ne fait pas progresser l'histoire. Le gunfight final est bien réalisé, mais en complet décalage avec le "réalisme" du début. Heureusement les acteurs, et surtout Ed Harris, sont excellents.


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De Gaulhenrix, le 8 août 2007 à 00:05
Note du film : 5/6

Ce film de Phil Joanou sur le déchirement d'un homme, Terry (Sean Penn), partagé entre son devoir professionnel et sa fidélité à ses anciens amis, met aux prises mafia irlandaise et mafia italienne. Douze ans après les avoir quittés, Terry retrouve, en effet, dans leur quartier de New York en butte à la spéculation immobilière, son ami Jackie (Gary Oldman), le frère redoutable et pitoyable, Eddie (ED Harris), et leur sœur, Kathleen (Robin Wright), dont il était – et continue d'être – amoureux.

Sur fond de désir de rédemption et de sens de sacrifice, le film montre combien notre milieu nous détermine et, d'une certaine façon, nous piège avec, en filigrane, l'idée selon laquelle les promesses de l'enfance et de l'adolescence ne sont pas tenues par la vie, mais gaspillées.

On relèvera – parmi les nombreux centres d'intérêt du film – un mouvement de caméra bien venu : au cœur de l'histoire, 'Terry, Jacquie et Kathleen se retrouvent dans l'église de leur enfance pour un intense moment d'émotion. Par un travelling arrière plein de pudeur, le réalisateur laisse ses personnages entre eux, à leur émotion, et nous fait sortir de l'église. La séquence qui suit immédiatement, après un fondu au noir, montre une scène d'amour entre Terry et Kathleen. Un enchaînement judicieux qui montre l'importance de cet amour – que ni les uns ni les autres ne savent exprimer ou faire fructifier – avant le déferlement de la violence. On gardera aussi en mémoire le règlement de compte final. Construit selon un montage alterné avec la parade des Irlandais dans New York pour la Saint Patrick, les deux séquences alternent et interfèrent en un constat de dérision totale, qui naît du contraste entre le spectacle rigoureux et chatoyant (la parade ordonnée dans la rue) et la folie nihiliste de l'affrontement (la fusillade désordonnée dans le bar).

Un film violent, emporté, cruel et désespéré, placé sous le signe de la fatalité, aux personnages entiers et tragiques, qui dépeint un univers sans concession.


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De PM Jarriq, le 8 août 2007 à 09:49
Note du film : 5/6

Les anges de la nuit est un grand film de gangsters, dont le sujet réaliste est en opposition avec le traitement visuel, esthétisant et stylisé, ce qui lui donne une dimension supplémentaire. Le thème du mouchardage est intelligemment développé, certaines séquences sont d'une exceptionnelle densité (le café que Ed Harris prend avec le mafieux Joe Viterelli, qui l'humilie avec paternalisme), et Penn et Oldman y trouvent des rôles inoubliables. Moi aussi, je dois avouer que voir la signature de l'incapable Joanou sur une telle réussite, me laisse perplexe.


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De Steve Mcqueen, le 28 avril 2010 à 12:16
Note du film : 6/6

Note ajustée : 5.5/6 En parfaite adéquation avec les analyses de Gaulhenrix et PM Jarriq, disparus corps et âmes de "dvdtoile"…. Phil Joanou, pas aussi mauvais par la suite qu'on a bien voulu le dire ( le néo-hitchcockien "Final Analysis" tient la route, avec le fade Gere mais la belle et talentueuse Basinger, et "Heaven's Prisoner's, très honnête, est electrisé par Baldwyn….) réalise avec "State of Grace" un classique instantané honteusement sous-estimé. A l'époque, j'avais été déçu par la vision du film en DVD, la faute à une attente trop longue. Plusieurs éléments me faisaient saliver à l'avance : Ed Harris, mon acteur préféré, dans le rôle d'un "bad guy", les toujours excellents Penn et Oldman, et surtout le "gunfight" final… Déçu donc à la prmière vision, convaincu à la deuxième et carrémént enthousiasmé à la troisième….

…. Sean Penn et Gary Oldman qui font la course dans une maison en flammes… La somptueuse Robin Wright, belle et froide…. Ed Harris, glaçé-glaçant en caîd du racket…Oldman, chien fou incontrôlable…la fin : Penn blessé au genou, au bras et ai ventre, qui s'écroule au milieu des cadavres dans le pub irlandais, en surimpression avec Robin Wright, traits tirés, qui regarde sans le voir le défilé de la Saint-Patrick….

Rythmé par la superbe BO du Maestro Morricone, alternant lenteur suggestive et brusques accès de fièvre suicidaire ( la mort de John C.Reilly, égorgé par Harris, Oldman qui descend trois mecs dans un pub enfumé), "State of Grace" émeut, bouleverse et met à nu les sentiments. Ed Harris trouverait ici son meilleur rôle, s'il n'était à chaque fois excellent : il suffit de voir son expression lorsque Penn lui tend sa plaque de policier infiltré en lui disant : "You think you're smart ? Look : this is how smart you are". En gangster maître de lui et véléitaire, arriviste et ultra-violent (il tue son propre frère de trois balles dans la poitrine….), il donne le meilleur de lui-même. Romantique et emporté, raisonnable et irraisonnable, Penn trouve son meilleur rôle, à l'instar de Gary Oldman. Tous les seconds rôles sont parfaits, de Wright à Turturro, de Reilly à R.D Call, de Burgess Meredith à Viterelli…..

Dans "Les anges de la nuit" (titre français aussi beau que l'original), les passions sont à vif, comme en témoigne la superbe séquence où Terry fait par de ses sentiments à la froide Kathleen….

" I believed in a state of grace…."


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