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Sujet : Curieux de voir ce petit rôle de Beba Loncar


De RdT, le 27 mars 2006 à 22:26

Je ne suis pas spécialiste de comédie Italienne, et je n'ai aucune idée de ce que peut donner ce Signore & signori. Je ne sais pas non plus qui est Pietro Germi. Mais j'aimerais beaucoup voir ce petit rôle de Beba Loncar. Celle-ci, d'origine Yougoslave, avait commencé sa carrière dans son pays dans Ljubav i moda, puis Neuvième cercle, (un film sur les crimes nazis, qu'il faudrait aussi éditer). Elle s'est ensuite fait remarquer par le grand public : un petit rôle d'autostoppeuse dans Le Corniaud, mais surtout le rôle de la troublante Svetlana Golyadkin dans «Trahison à Stokholm» de Sergio Grieco. C'est Italie qui a donné à la Yougoslave Beba Loncar l'essentiel de ses rôles.


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De Arca1943, le 28 mars 2006 à 04:23

Je vote avec enthousiasme pour cette comédie de GermiVirna Lisi, dit-on, est branchée sur le 770 volts ! C'est à se demander pourquoi je n'ai pas voté plus tôt, d'ailleurs. Encore un scénario signé Age-Scarpelli, avec également Vincenzoni et Flaiano. Quant à la ravissante Beba Loncar parmi les personnages secondaires, pourquoi pas !

Ce qui est intéressant notamment avec Pietro Germi, c'est de remarquer cette coupure : auteur de films très dramatiques et très bons, soit néoréalistes ( Le Chemin de l'espérance ) ou inspirés du néoréalisme ( Il Ferroviere ), avec Divorce à l'italienne il passe avec armes et bagages du côté de la comédie de moeurs – sur les conseils ironiques de son ami Monicelli – et ne la quittera plus jusqu'à sa mort – mort qui l'a pris alors qu'il préparait Amici miei.

Un changement de registre assez spectaculaire par son côté définitif, qui eut son équivalent, si l'on veut, du côté des acteurs : quand le même Monicelli – le prosélyte du rire? – réussit à convaincre le producteur Franco Cristaldi d'engager Vittorio Gassman dans un rôle comique, ce qui aujourd'hui semble aller de soi mais était loin d'être évident en 1958, avant Le Pigeon


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De RdT, le 9 avril 2006 à 16:53

«Quant à la ravissante Beba Loncar parmi les personnages secondaires, pourquoi pas !» Je ne vous le fait pas dire… Et nul doute qu'elle avait dû porter chance à Pietro Germi, puisqu'il avait obtenu, avec Signore & signori, la palme d'or 1966 du festival de Cannes, ex aequo avec Lelouch pour Un homme et une femme.


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De Arca1943, le 9 avril 2006 à 17:51

Il n'empêche que ce film, comme l'illustre bien la photographie que vous utilisez, c'est le Virna Lisi show all the way !


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De paul_mtl, le 9 avril 2006 à 19:28
Note du film : 5/6

Une tres bonne comedie divisé en 3 épisodes de qualité inégale que j'ai vu il y a qq mois déja.

Une analyse sur l'hypocrisie de l'epoque en Italie en matiere de sexualité (1&2) et d'amour (3).

Le dernier episode met en scene Gastone Moschin qui interpretera un des 5 de la bande d'amis

du celebre Amici miei (Mes chers amis 1975).

Il joue le rôle d'un mari qui tombe amoureux d'une jeune femme.

Scenario classique mais excelente interpretation et que j'ai preferé aux 2 premiers episodes.


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De RdT, le 11 avril 2006 à 16:44

«Il n'empêche que ce film, comme l'illustre bien la photographie que vous utilisez, c'est le Virna Lisi show all the way !» Certes certes, et vous constaterez que je ne m'en lasse pas.


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De Arca1943, le 9 septembre 2007 à 16:29

Tiens, je découvre que cette comédie à l'italienne a été co-récipiendaire de la Palme d'or au festival de Cannes, la même année que Un homme et une femme. Étonnant. Mais voilà un argument de plus pour les rééditeurs ! Après Séduite et abandonnée, cette nouvelle collaboration entre le réalisateur Pietro Germi et le tandem de scénaristes Age-Scarpelli devrait bien se retrouver dans les bacs un de ces jours.


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De paul_mtl, le 9 septembre 2007 à 17:04
Note du film : 5/6

Un autre argument pour les ré-éditeurs francophones ou anglophones, le DVD italien (Z2) existe déja.

Il faut juste ajouter les Sous-Titres français et anglais et diffuser ce DVD en Z1, Z2 e tutti quanti.


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De RdT, le 9 septembre 2007 à 19:53

«Il faut juste ajouter les Sous-Titres français et anglais et diffuser ce DVD en Z1, Z2 e tutti quanti.»

Oui, il est urgent que cet ajoût se fasse car je veux pouvoir comprendre ce que dit Beba Loncar dans ce film que je cherche en vain depuis une éternité.

Je ne parle pas suffisament bien l'Italien pour me passer des sous titres. Et je trouve inconcevable qu'un film ayant dans sa distribution Beba Loncar ne soit pas disponible sur le marché français.


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De Arca1943, le 9 septembre 2007 à 20:18

« Je trouve inconcevable qu'un film ayant dans sa distribution Beba Loncar ne soit pas disponible sur le marché français. »

Ah certes, comment faire pour vivre sans Some Girls Do et Terza ipotesi su un caso di perfetta strategia criminale ? Pauvre RdT, je ne voudrais pas être à votre place !


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De RdT, le 9 septembre 2007 à 20:28

Il y a aussi Les Fruits amers (Soledad)!!! avec Laurent Terzieff. Le fait qu'une actrice ait pu tourner dans des navets ne lui enlève pas le charme qu'elle peut avoir quand elle tourne avec des gens intéressants.

Toutes les actrices ne peuvent etre comme Hande Kodja ou Valérie Crunchant en ayant la chance de tourner avec Jean-Paul Civeyrac et Philippe Ramos


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De tjiposa, le 27 avril 2009 à 15:48

Un film qui reçu la palme d'or à Canne, produit par la MGM et donc qui appartient à Turner… et pourtant, aucun passage à la télé, ni sortie DVD ???


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De Arca1943, le 18 juin 2009 à 17:40

Il me faut Ces messieurs dames ! Et je ne peux me retenir de souligner au passage à quel point Pietro Germi est mal servi par l'édition DVD en France, tant pour son oeuvre dramatique (1946-1960) que pour son oeuvre satirique (1961-1972). Au cours des dernières années, la prestigieuse étiquette US Criterion a pourtant édité Le Disque rouge, Divorce à l'italienne et Séduite et abandonnée

La seule comédie de Pietro Germi éditée en France sur DVD, c'est La Presidentessa (1952) que j'hésite beaucoup à me procurer. Bon, probablement que je le ferai quand même vu qu'il y a la Pampanini, mais ce Germi-là n'a pas l'air génial… contrairement à plein d'autres !

Pour des raisons que je comprends mal, Germi semble moins connu et moins prisé dans le monde francophone que Risi, Monicelli, Comencini ou Scola. Pourtant, on est aux abords du même champ fertile, comme en témoigne la participation de l'incontournable tandem Age-Scarpelli.

Même si le message est déjà passé auprès des habitués, je répète aux internautes de passage qu'on facilement se procurer Divorce à l'italienne et Séduite et abandonnée avec sous-titres français sur l'excellent site italien IBS.IT. Pourquoi acheter des Criterion sous-titrés en anglais seulement, mesdames et messieurs, alors que vous pouvez les avoir en sous-titres français pour une fraction du prix ? Hélas, tel n'est pas le cas pour le DVD transalpin de Ces messieurs dames : il est en italien seulement, alors il faut voter ici même pour l'avoir !


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De Arca1943, le 1er juillet 2009 à 20:51

Mais dites donc, il m'avait échappé ce détail capital : Ces messieurs dames sort chez Carlotta en 2010 !! Oh que ça va être une belle prise.


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De Arca1943, le 1er juillet 2009 à 23:54

Et toujours au chapitre des bonnes nouvelles, ajoutons que le scénariste Furio Scarpelli, qui fête cette année ses 90 ans, n'a pas dételé : il co-écrit "Christine", un film de Stefania Sandrelli annoncé pour 2010. Longévité, vous avez dit longévité ?


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De traversay, le 12 avril 2010 à 16:54
Note du film : 5/6

Enfin Pietro Germi semble sortir du semi-oubli dans lequel il était tombé, lui l'égal de Risi, Scola, Monicelli et tutti quanti dans la comédie italienne. Jamais la satire de la moyenne bourgeoisie provinciale (Trévise, en l'occurrence) n'a été aussi féroce que dans Ces messieurs dames (Palme d'or à Cannes en 66, partagée avec Un homme et une femme) à l'égal des Monstres de Risi. Un vrai régal que ce massacre en règle du machisme ambiant et de la veulerie de cette micro-société dont les seuls moteurs sont l'argent et le sexe. Et bien réalisé, qui plus est, sur un scénario divinement écrit, à travers trois histoires distinctes où l'on retrouve peu ou prou les mêmes protagonistes. Une comédie italienne "al dente" qui n'a rien perdu de sa saine méchanceté.


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De Arca1943, le 13 avril 2010 à 14:03

« Jamais la satire de la moyenne bourgeoisie provinciale (Trévise, en l'occurrence) n'a été aussi féroce que dans Ces messieurs dames (…) qui annoncent Les monstres de Risi. »

Euh, c'est que Les Monstres de Dino Risi (1963) ont précédé de trois ans ce Germi.


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De traversay, le 13 avril 2010 à 14:17
Note du film : 5/6

En effet, désolé.


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De vincentp, le 1er avril 2012 à 23:11
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Des personnages de la bourgeoisie de Trévise s'agitent dans tous les sens, avec une seule préoccupation : draguer les jolies filles de la cité. Et échapper par la-même à la pesanteur des pensées moralisatrices de la société locale sous la coupe de notables et du clergé.

La charge sociale est féroce, le style de Germi dérangeant, déroutant (d'ou une bronca lors de la remise de la palme d'or du festival de Cannes en 1966 à Ces messieurs dames). On est dans le domaine de la farce burlesque, permettant de traiter par le rire des sujets sérieux. Les différents personnages frôlent l'hystérie, et pratiquent une surenchère verbale de tous les instants. Ils n'existent par ailleurs que par le collectif, lequel se déplace d'un lieu à l'autre comme un mêlée de rugby, et rattrape en son sein les joueurs indépendants. Pietro Germi pratique une démarche inverse à celle de ses personnages : il maîtrise son sujet, et conduit calmement le spectateur là ou il veut (à travers divers endroits de la ville, mettant à nu la psychologie de ces individus), avec doigté et finesse, pour montrer que les bourgeois sont des gens comme les autres, et que leur domination sociale, ou que les valeurs auxquelles ils sont soumis, sont artificielles, datées, et nécessitent des réformes sociales et politiques. L'emploi de comédiens peu connus -pour une question de budget réduit- donne un aspect authentique à l'ensemble. La forme est de grande qualité (photographie, musique, montage) mais le scénario, qui a la fonction d'une loupe grossissante permettant d'observer minutieusement les comportements des uns et des autres, et la mise en scène, dynamique et imaginative, sont tout simplement fantastiques.

On peut considérer néanmoins aujourd'hui, avec le recul du temps, que la charge sociale de Germi est finalement assez sage, et que Ces messieurs dames, extrêmement drôle et réussi, porte en lui des valeurs traditionnelles italiennes, profondément ancrées au sein de la culture cinématographique de son pays -développées par Antonioni, Bolognini, Dino Risi,… Car Germi manifeste, comme ses collègues cinéastes, et comme les personnages de son récit, une fascination de tous les instants pour la sensualité de ses actrices, et des femmes en général. Leur corps, leur chevelure, les traits fins de leurs visages, filmés sous toutes les coutures, sont magnifiés… Hautement désirables, leur seule présence semble justifier la démarche de séduction dans laquelle sont engagés leurs homologues masculins, plus préoccupés par cet aspect que par la tenue de leur rang social. Ces si belles créatures constituent de toute évidence un fluide précieux qui fait avancer le moteur de la création cinématographique italienne des années 1960 à 1980.


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