John Cassavetes aime filmer les individus en marge de la société américaine conformiste et aliénante.

Voici un de ces meilleurs films avec Peter Falk & Gena Rowlands

Un pur chef d'oeuvre!!!

Crétinement je l'aurai attribué à Scorsese !… Sans commentaire !

Il y a déjà 40 ans (1974) qu'a été réalisé Une femme sous influence par John Cassavetes. C'est un film complètement à l'envers des normes hollywoodiennes, comme toujours chez ce cinéaste. Cassavetes filme par exemple pendant vingt minutes un repas de spaghettis réunissant autour de Peter Falk -impressionnant de véracité- et Gena Rowlands, des acteurs (?) incarnant des ouvriers du BTP, dont des noirs. Le propos de l'auteur a-t-il vieilli? On peut se poser la question car les drames durs et longs (2h20) tels que celui-ci (révolutionnaires dans les années 1970) sont moins communs aujourd'hui.

Le chapitrage du récit, marqué par des séquences de musique judicieusement choisies (héritage du cinéma de John Ford ?), est un point fort de cette oeuvre. L'utilisation de notes de pianos pour impacter les perceptions du spectateur est remarquable. La mise en scène et le montage sont brillants et modernes. Notons la perfection des plans représentant les personnages (par exemple assis sur le lit) avec une modulation de ces plans par personnage (des contre-plongées pour suivre par exemple la déambulation du personnage féminin perturbé interprété par Gena Rowlands).

Pas vraiment accroché à ce film, qui m'a paru un peu boursouflé, alors que j'aime bien Shadows, Husbands ou encore Meurtre d'un bookmaker chinois.

A retenter d'ici quelque temps.

Rentre tout simplement dans la catégorie des drames psychologiques du cinéma américain des années 1970, devenus des classiques : Taking-off et Vol au-dessus un nid de coucou (Milos Forman), That cold day in the park et Three women (Robert Altman), Opening night (Cassavetes)…

Une séquence magnifique (entres autres) : Peter Falk rejoignant ses collègues de travail dans la carrière. Du très grand cinéma…