Un film complètement à part, entre horreur trash, comédie à la Mel Brooks et même poésie. Tourné dans quelques rares intérieurs d'hospice, très fauché, le film tient par la performance habitée de Bruce Campbell, qui incarne un Elvis Presley grabataire, se dressant contre une momie qui dévore les âmes des vieillards par… un de leurs orifices. Couvert de latex, l'acteur ressemble plus à Robert Vaughn qu'à Elvis, mais ce n'est pas grave ! Il tient le film sur les épaules, en demeurant parfaitement sérieux et premier degré, au milieu d'un délire absolu. A ses côtés le regretté Ossie Davis est un cinglé, se prenant pour JFK. On ne cesse de sourire, certains échanges de répliques sont surréalistes, et tout le monde s'en donne à coeur-joie. Coscarelli a réussi à trouver un ton unique, entre le "camp" et le n'importe quoi, qui n'appartient qu'à lui. En cela, Bubba vaut le détour.