Clairement une bouffée d'oxygène inestimable dans ce monde de brutes.
Un film désuet mais apportant un précieux témoignage sociologique, en effet.
J'en redemande!
Noël Noël, Darry Cowl, et Jean-Paul Belmondo
(celui là même qui a joué dans Pierrot le fou
de Godard)
devant une triade aussi prestigieuse, je me laisse tenter. Et puis «l'immense» Maurice Delbez (sic Impétueux) a été l'assistant de Guy Lefranc pour le Knock
de Jouvet,
sans oublier qu' il a eu le bon goût, de choisir Elisabeth Wiener
pour L'année du Bac.
Cela justifie bien un petit 4 de complaisance (plus complaisant qu'Impétueux, je prend même des risques…).
Un riche casting ne suffit pas la preuve Sois belle et tais-toi et tant d'autres :(
Mais j'embarque sur cette comédie française qui me dit qqchose. L'effet désuet nous montre a quelle vitesse notre société a évolué en un peu moins de 50 ans.
J'en profite pour faire un hommage a Darry Cowl qui vient de nous quitter.
C'est bon enfant et tendre, Jean-Paul Belmondo et Jean-Pierre Cassel,
débutants, y sont excellents en camarades de fac de Mireille, Darry Cowl
y prouve définitivement qu'il est étincelant lorsqu'il n'a qu'une scène de bravoure (un vendeur de bagnoles d'occasion qui refile n'importe quoi au brave Martin) et tout ça se termine le mieux du monde…
Il y avait bien longtemps que je n'avais revu ce film ! Bien longtemps ! Et je dois dire que c'est du bonheur ! Mais je ne suis pas d'accord avec David-H qui qualifie ce film de désuet. Et encore moins avec Impétueux qui le gratifie du terme d' Oeuvrette totalement insignifiante. Rien n'est désuet, rien n' est insignifiant, quand il s'agit de retrouver le charme d'une époque paisible (sic) qui ne connaissait pas encore l'abomination des Banlieue 13 ! Comment, devant l'horreur, l'immondice social dans lequel on vit aujourd'hui, peut-on dire que ce film est anodin, insipide ? Pourquoi pas méprisable tant que vous y êtes ! Cette oeuvre, sans atteindre des sommets de réflexions hautement philosophiques, est un monument de salubrité publique. Sans couloirs de bus ni rond-point imbéciles ! Un baume bienfaisant qui nous rappelle que le monde n'a pas toujours été le capharnaüm nauséeux qu' il est aujourd'hui.
Deux ou trois réflexions : D'abord, avez vous remarqué que Noël-Noël, derrière sa petite moustache et ses mimiques, ressemble terriblement, par instants, à Charlot
? C'est fugace mais très étonnant ! Et puis, concernant l'apparition de Belmondo,
je me demande si Maurice Delbez, le réalisateur, a compris la star que ce trublion bondissant allait devenir . Quelle présence déjà ! Quelle talent ! L'homme de Rio
n'est pas loin, qui verra le jour six ans plus tard. Il crevait déjà l'écran ce diable d'homme ! Et puis on relève que le grand Pierre Granier-Deferre,
qui plus tard ne fera pas dans la faribole, ne rechigne pas à être le premier assistant de Delbez dans cette amusante comédie. Tout comme Jean Galland
qui n'hésite pas à se bourrer de tics pour jouer les abominables. Auprès d'un aimé Clariond
dans un rôle discret mais toujours irréprochable dans la bonne tenue de l'homme du monde . Et je n'oublie pas Robert Vattier
en examinateur de permis de conduire qui recale sans hésitation notre Noel-Noel . Aujourd'hui, on reçoit les résultats par la poste trois jours après. Les examinateurs ont peur d'être agréssés par des fous incontrôlables ! Drôle d'époque…oû les vendeurs de voiture ne sont pas si drôles que notre Darry Cowl
!
Ce film adorable est un document. Les pompes funèbres Robichet…La quatre chevaux…Aller tirer le gropied.. les bâches sur les voitures garées sur le trottoir.. "La concierge est dans sa deux chevaux"…les "Surditos" avec la notice écrite en Roumain…Dépassé, peut-être . Insignifiant, sûrement pas ! Nous ne retrouverons plus jamais ça.. Il faut que ce film soit projeté dans nos écoles. Histoire de montrer à nos bambins que tout n'a pas été toujours aussi noir..
Je dois dire, ami Tamatoa, que j'ai été saisi à la gorge par votre véhémente interpellation et en suis resté baba.
C'est que je pensais avoir dit du bien, beaucoup de bien de A pied, à cheval et en voiture et que j'en conservais l'image d'un de ces petits chefs-d'œuvre bons enfants que nous ne pouvons pas renier sans perdre notre âme.
J'ai immédiatement cinglé vers mon message initial et j'ai pu constater, à ma grande gêne que ce que je croyais être un dithyrambe était un petit message mesquin qui sentait son snobisme et sa fausse supériorité…. je pense qu'à l'époque où je l'ai écrit, alors presque débutant sur DVD Toile, je n'osais pas encore dire tout le bien que je pouvais penser des chers films du samedi soir et que je déguisais honteusement mes véritables opinions.
Désormais sans vergogne, je proclame Urbi et orbi que vous avez grandement raison, que Noël-Noël est grand (j'ai hautement chanté ses louanges sur Les casse-pieds,
La cage aux rossignols
ou, mieux, sur l'admirable Père tranquille)
et que, battant ma coulpe, je m'engage à revoir quelque jour A pied, à cheval et en voiture
pour que nous célébrions le film de l'excellent Maurice Delbez dans un péan commun !
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