Ce n'est ni La bataille du rail, ni L'armée des ombres,
certes, et la part romanesque, un peu mélodramatique, "feuilletonesque" y est trop présente
Comme toujours, Decoin fait du bon travail solide, Françoise Arnoul
au sommet de sa beauté féline, est superbe et les seconds rôles sont efficaces, notamment, dans le premier épisode, Bernard Blier,
en chef de réseau…
Bonne édition DVD des deux films en coffret, malheureusement sans beaucoup de suppléments, à part un entretien passable avec l'actrice.
Ah ben zut alors. J'ai attendu trop longtemps – étant plutôt collectionneur de la production transalpine que française – et me voilà maintenant puni : si jamais je veux me procurer le coffret DVD La Chatte / La Chatte sort ses griffes,
un petit malin privé, sur le site de la FNAC, me propose le seul exemplaire disponible pour… 70 euros !! Je suis en beau calvaire, comme on dit par chez nous.
Il est vrai que l'édition des deux films est déjà ancienne et qu'elle était joliment présentée, dans un coffret. Mais ça ne vaut sûrement pas 70 € !
__70 Euros ??__ C'est produit par La Compagnie Méditérranéenne de Films ou quoi ? Parce qu'alors eux, ils tapent fort aussi !! C'est scandaleux !
Il ne s'agit pas de l'éditeur, ni de l'excellente FNAC, qui donne simplement – et avec raison – la possibilité à divers vendeurs dûment enregistrés de proposer leurs produits sur son site fnac.com. Nous avons plutôt affaire ici à un petit malin qui fait monter les enchères en profitant de la raréfaction dudit coffret.
Au fait, Françoise Arnoul est toujours avec nous – bon pied bon œil, j'en jurerais – alors pourquoi ne pas tourner enfin La Chatte III, hein, dites ? L'histoire se passe de nos jours, notre héroïne – un peu oubliée par l'Histoire : autour d'elle ça se sait qu'elle est une ancienne Résistante, mais elle n'est pas du tout une célébrité, ou alors on la croit morte sous prétexte qu'elle a été tuée dans les deux autres films – notre héroïne dis-je est "placée" par des proches dans un centre du troisième ou du quatrième âge, et là, patatras, sur qui tombe-t-elle parmi les pensionnaires ? Un ancien collabo cacochyme sous une fausse identité ! Alors elle garde son poker face, feint de séduire l'ignoble individu… pour mieux entraîner sa perte et lui faire son affaire ! (Avec une vieille arme de 1944, bien sûr, qu'elle a gardée au nez et à la barbe de ses proches et du personnel infirmier).
Je vous conseille plutôt celui à 18 € sur PriceMinister. Je peux vous aider à l'acheter si vous me contactez.
Détestable et moqueur Arca ! Il ne peut germer d'idées aussi farfelues et iconoclastes que dans la cervelle d'un Québecois nourri de poutine et de sirop d'érable, et gavé de matchs de hockey sur glace !
Françoise Arnoul aura 82 ans le 9 juin prochain ; comme j'habite assez près de chez elle, je la croise de temps en temps et je peux vous garantir qu'elle a gardé sa belle allure… Je lui adresse toujours un signe de reconnaissance déférent et elle répond – à moi, et à tous ceux qui la reconnaissent – par un sourire très chaleureux…
« Il ne peut germer d'idées aussi farfelues et iconoclastes que dans la cervelle d'un Québecois nourri de poutine et de sirop d'érable. »
Malédiction ! Le sirop d'érable certes – sur les crêpes, c'est vraiment imbattable – mais j'ai toujours tout fait pour ne jamais mentionner ici l'existence de la poutine, terrible fausse note culinaire et historique qui devrait mériter au Québec – et même au Canada tout entier, où elle se répand inexorablement – de comparaître devant un comité de l'ONU, ou du moins de l'UNESCO…
S'intercale dans tout cela le binôme La Chatte/La chatte sort ses griffes
binôme adapté assez acrobatiquement des aventures d'un personnage réel, Mathilde Carré, qui fut agent double ou triple (on ne sait plus trop), livra des dizaines de résistants à la Gestapo, fut emprisonnée en Angleterre et en France, bénéficia d'une grâce médicale et mourut tranquillement en 2007.
Le film n'est pas mal du tout, si l'on n'est pas trop exigeant sur la vraisemblance (mais la pauvreté des financements du film a sans doute contraint Henri Decoin à faire des ellipses : sinon comment concevoir par exemple que des secrets militaires allemands soient simplement surveillés par quelques clampins et que l'on puisse se faufiler dans un bâtiment stratégique avec une aussi grande facilité et faire sauter avec un peu de plastic un coffre-fort censé contenir le plan des fusées V1 ?). Le film n'est pas mal parce qu'il est habité par la beauté féline de Françoise Arnoul,
dont le ciré noir a fait rêver bien des spectateurs et qui – c'est son rôle du film, mais c'est aussi sa grâce intrinsèque, dans toutes ses interprétations – séduit dès que son regard en frôle un autre.
Toujours est-il qu'un amateur de films sur la Résistance française peut difficilement faire l'impasse sur La Chatte qui présente quelques séquences presque documentaires (l'insertion d'un microfilm sous forme de point dans une lettre commerciale) et pose quelques unes des questions graves qui se posaient aux chefs des combattants de l'ombre ; ainsi Bernard Blier,
chef du réseau, à Cora/Françoise Arnoul
: Ici, on n'a pas confiance. Jamais. Et on se tait. Et le même donnant des pilules de cyanure : Ce qui est agréable avec ça, c'est qu'on n'a pas le temps de savoir si c'est agréable.
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