Un merveilleux film de détente "intelligent" qui fait se rencontrer Jack l'Eventreur, H.G. Welles et sa machine à explorer le temps. Une bonne surprise qui propose aventure prenante et subtile réflexion sur le XX° siècle. Avec de merveilleux acteurs et une délicieuse Mary Steenburgen. Même la VF est de qualité. Il ne reste plus qu'à obtenir une édition DVD.

C'est une des spécialités de Nicolas Meyer – romancier avant d'être réalisateur – de mêler protagonistes réels à des aventures imaginaires : par exemple Sigmund Freud dans l'exquise Sevent Per Cent Solution. Imaginer que H.G. Wells lui-même a inventé la machine à remonter le temps est une idée amusante; en plus Malcolm McDowell en est l'interprète idéal. Et David Warner en Jack l'Éventreur fait lui aussi son petit effet… Je ne doute pas que les effixes – fort imaginatifs à l'époque – aient vieilli, mais j'ai passé déjà de très bons moments en compagnie de ce film. (La première fois, c'était en avion !)

Oui, c'est un film charmant, qui doit beaucoup à l'alchimie entre McDowell et Steenburgen, et la crédibilité de leur relation. Il est d'ailleurs surprenant que dans un film sur Jack l'éventreur, McDowell ne tienne pas le rôle, tant il était catalogué à l'époque. Encore un bon point pour Meyer.

Quant aux effixes (aurions-nous inventé un nouveau mot ? Vérifions dans le prochain Larousse !), ils sont rudimentaires, mais ajoutent au charme de l'ensemble.

Mais non, Arca1943 et PM Jarriq, les trucages, malgré tout assez limités, passent très bien, même aujourd'hui ! Bonne idée d'exhumer cette réussite du genre…

A laquelle j'ajoute mon 5/6 et mon vote.

Malcolm MacDowell était surprenant dans ce film puisque loin de son personnage de Orange Mécanique. Le couple était, en plus, sympa et, bien évidemment, on tremblait pour l'héroïne (pour laquelle on était accroc…) livrée à un méchant Jack L'Eventreur.

Simple mais nullement simpliste : Jack L'Eventreur était tout heureux de pouvoir se sentir comme un poisson dans l'eau dans une Amérique du XXème siècle qui ne semble pas avoir beaucoup changé depuis la réalisation de ce film.

Et il n'est guère de meilleure façon d'apprécier le talent coloré de Malcolm McDowell, David Warner et Mary Steenburgen que de comparer leur jeu avec celui des interprètes des mêmes personnages dans la nouvelle série télé Time After Time, qui reprend le scénario de Meyer pour le développer sur une douzaine d'épisodes. Qu'ils sont falots ! Ah, mais qu'ils sont falots ! Tout dans la belle gueule, rien dans la dégaine. Dégagent rien de rien, ces mômes. Plats comme la Belgique. Ça donne une envie folle de revoir ce film et de tresser des couronnes de fleurs à son inoubliable (inoubliable ? mais oui !) trio d'interprètes. Du coup, je remonte ma note à 5.

Revu sur grand écran pour un jugement en forte baisse. Certes, l'interprète principal est excellent mais le film est long, ennuyeux, daté, malgré de l'humour bienvenu.