«Salammbô s'avança jusqu'au bord de la terrasse. Ses yeux, un instant, parcoururent l'horizon, puis ils s'abaissèrent sur la ville endormie, et le soupir qu'elle poussa, en lui soulevant les seins, fit onduler d'un bout à l'autre la longue simarre blanche qui pendait autour d'elle, sans agrafes ni ceinture. Ses sandales à pointes recourbées disparaissaient sous un amas d'émeraudes, et ses cheveux à l'abandon emplissaient un réseau de fils pourpres.» (Flaubert, Salammbô, chapitre 2)
Que peut apporter à la prose foisonnante de Gustave Flaubert un film de cinéma muet.
Un film muet pour un des romans les plus bavards du talentueux Rouennais, le paradoxe est en effet de taille. Mais ce roman de Flaubert abonde en images, et ne pouvait qu'attirer un réalisateur. Ce Salammbô a pour lui un argument de poids : l'actrice qui incarne Salammbô. Jeanne de Balzac (1891-1930) est une nièce d'Honoré de Balzac. C'est une des premières étoiles françaises à briller à Hollywood. Outre ce Salammbo, elle a tourné «Slave of desire» une adaptation de «Peau de chagrin» de son grand oncle Honoré. Il faudrait imprérativement que les films de cette étoile française (elle avait la chance de porter un nom connu) soit réédités, en DVD. Vous trouverez une affiche (d'époque) de ce Salammbô de Pierre Marodon sur http://www.univ-rouen.fr/flaubert/19derive/19adap21.htm
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