La scène ou Antoine Doisnel répète le nom de sa bien aimée : »Christine Darbon » me semble une scène d'anthologie…
Il prend beaucoup de plaisir à s'entendre évoquer son nom. Un peu comme Proust répétant le nom de Gilberte Swann et mâchonnant ce nom en savourant tout ce qu'il évoque…
Un peu dans une sorte de prière laïque a l'évocation de je ne sais quelle sainte…
Il me semble que Baisers volés est, d'assez loin, le meilleur de la tétralogie consacrée à Antoine Doinel. Tout y est juste et harmonieux ; je peux fort bien comprendre que le jeu de Jean-Pierre Léaud exaspère, mais il est là moins crispant ; et Claude Jade ou Marie-France Pisier sont extraordinairement bien dessinées….!
Et oui, les amis ! Votre vieil oncle Impétueux qui a connu les jeunes filles de 1968 peut vous dire qu'elles étaient exactement comme ça…
Si vous le dites, je veux bien y jeter un nouveau coup d'oeil !
« Bref, la mise en abîme par excellence, qui d'ailleurs avait déplu à JL Godard qui accusa Truffaut de trahison. »
Voilà bien un vocabulaire typique de Godard. Et c'est croustillant de trouver (à maintes reprises) ce genre d'anathème idéologique qui fleure bon l'intolérance et la "ligne de parti" dans la bouche d'un monsieur qui pose volontiers au libertaire…
Par ailleurs, comme je suis un chercheur de petite bête, je signale que l'expression "mise en abyme", empruntée à l'héraldique et popularisée par la "narratologie" de Gérard Genette (Figures III, au Seuil, 1979 ou 1980), s'écrit bel et bien avec un beau « Y ».
Merci pour l'ortograffe, je suis confus si mes propos ne sont pas appréciés, mais j'en suis également touché. "Tout le monde a le droit de se contredire et le droit de s'en aller"(JP Léaud dans un film qui mériterait d'être édité en DVD mais c'est pas demain la veille)
Puisque le jeu de Jean-Pierre Léaud vous séduit, allez donc voter pour l'édition de La Maman et la putain où ses caractéristiques trouvent une justification bien plus forte que dans les aventures d'Antoine Doinel…
Où voyez-vous que vos propos ne sont pas appréciés? Je suis un honnête pirate neutre (comme on dit dans Astérix en Corse) et ça fait plusieurs fois que je vois passer l'expression "mise en abîme" au lieu de "mise en abyme", voilà tout.
Je ne trouve pas le jeu de JP Léaud exaspérant, cette façon de parler comme s'il écrivait est plutôt interessante. D'autant plus que j'ai un ami qui parle de cette façon, le perso de Leaud me parait donc crédible.Le cycle Doinel est une oeuvre fascinante et le dernier volet "L'amour en fuite" en tant que récapitulatif et cloture est selon moi une grande prouesse cinématographique. J'ai d'ailleurs compris l'enjeu du film "La nuit américaine" qui reprend des scènes de tous les films de Truffaut pour les transposer dans des contextes différents, dans le réel comme dans le cinéma. Bref, la mise en abîme par excellence, qui d'ailleurs avait déplu à JL Godard qui accusa Truffaut de trahison.
Merci JIPI pour l'adresse ce site consacré à Claude Jade Je le conseille à tous les internautes de DVDtoile, excellente biographie, nombreux liens, de quoi rendre hommage à cette formidable actrice que je regrette tout autant que vous.
Cher Arthur, une grande site des souvenirs: grand site consacré à Claude Jade
Très beau film léger, ce qui ne l'empêche pas d'être grave…
Il n'y a pas à dire Baisers volés est comme bon nombre de comédie douce amère des années 70 le reflet d'une France optimiste, ou l'on vivait bien…
Voir avec quelle facilité Antoine Doinel enchaîne boulot sur Boulots au gré des rencontres qu'il multiplie…
C'était une époque sans Pole emploi sans formation bidon… Une époque simple ou la plupart des ménages étaient tous à peu près riche.
Je l'ai déjà dit je n'ai aucune admiration pour le cinéma de François Truffaut…
J'avais apprécié Les quatres cents coups, La nuit Américaine aussi mais j'ai toujours détesté le personnage autant dans ses interviews que dans sa conception de la Nouvelle Vague… J'avoue que je n'ai pas vu tout ses films. Réalisateur Bobo et prétentieux, espèce de Lelouch sans âme qui tournait tout et n'importe quoi… Lelouch ayant eu au moins le mérite de faire des films à succès…
Baisers volés échappe à la nullité ou a l'insipidité que l'on peut attendre. Ça a rudement mal vieilli mais c'est sans doute cela qui fait le charme du film. Voir le Paris des années 60 est un émerveillement grâce à une pellicule impeccable, un Paris des gens heureux…
Les Milles et une petites histoires racontées dans Baisers volés ne fonctionnent pas toutes. Et il faut vraiment le dire, le plus gros défaut du film vient de l'epouvantable jeu de Jean Pierre Leaud acteur tête à claques qui joue faux au milieu d'un casting pourtant dés plus raffiné. De Baisers volés on retiendra la légèreté, une légèreté que l'on trouvera chez d'autres de façon plus humoristique. Je ne sais pas pourquoi j'ai beaucoup pensé continuellement au film de Robert : Nous irons tous au paradis…
Quant à l'interprétation de Leaud volontiers niaise, elle me rappelle celle du Pierre Blaise de Lacombe Lucien et très proche de celle de l'éphèbe Rémi Laurent qui était quand même moins orgueilleuse !
Que dire ? Ça se laisse voir, c'est bourré d'anecdotes, comme le dit Impetueux ; on pense au Cinéma de Papa, aux films biographiques de Claude Berri…
J'ai par moment ri : le passage de l'embauche de Doinel chez le marchand de chaussures (Lonsdale) est un bien bon moment. Cependant tout cela me paraît bien naïf, bien convenu, les chansons de Charles Trenet vieillissent le film plus que ce qu'il ne l'est déjà. On y passe tout de même un agréable moment et à chaque fois qu'apparaît Claude Jade visage de femme enfant cérébrale et bien éduquée on est attendri par une petite amourette des plus charmantes…
Est-ce un chef d'œuvre, un film culte, un film phare pour autant ?
Non !
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