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Sujet : Film envoûtant de sons et de lumières


De tourny, le 9 décembre 2005 à 13:07
Note du film : 6/6

Le chef-d’œuvre du cinéma. Avez-vous déjà entendu ou lu une plus belle déclaration d'amour que celle de Marion ? Avez-vous déjà entendu ou lu une plus belle réponse que celle de Daniel ?

Je serais heureux de pouvoir parler de ce film avec vous.


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De lych666, le 24 avril 2006 à 20:07
Note du film : 5/6

Film envoutant, avec un travail énorme sur le son pour l'époque (musique de pensées) et sur la lumière (magnifique noir et blanc avec quelques plans en couleur suggérant les points de vue différents anges/humains), avec de plus une mise en scène irréprochable primée au festival de Cannes 1987.

Un vrai film émouvant sans violon ni miel, les acteurs sont impressionnants (à voir en VO même si la VF n'est pas mal non plus, pour la poésie et la musique des mots), Peter Falk joue son propre rôle; un ange reconverti en acteur, idée amusante qui permet d'alléger le côté dramatique du film se déroulant dans un Berlin encore partagé par le mur.

Effectivement, j'ai rarement vu une déclaration d'amour aussi vibrante d'émotion et de sincérité au cinéma, il faut désormais que je regarde Paris, Texas (Bon… J'avoue… Pour pleurer un bon coup).


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De Collectionneur, le 30 avril 2007 à 16:56

La deuxième rencontre de Wim W. et d'Henri A. Un génie de la lumière que le metteur en scène aura retrouvé (un peu après Ruiz). C'est dire aussi tout le talent de Wenders qui a été rechercher un vrai créateur de lumières et d'ombres pour créer avec lui ce chef d'oeuvre. Quel culot !


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De vincentp, le 28 mai 2012 à 23:07
Note du film : 5/6

5,4/6. Très beau film, mais très particulier ! Les anges discutent de choses existentielles (brassant des concepts de tout type, sur le temps, l'espace, l'enfance, la beauté du monde, le sens de l'univers…) pendant que les humains pratiquent ces concepts de façon plus à terre (avec des difficultés matérielles à la clé quant il s'agit de créer de l'art). Pourtant, la trapéziste, échappant à la pesanteur terrestre, semble faire un pas en direction des anges… Le monde de la pensée philosophique et de l'action physique et artistique semblent alors fusionner au travers de très belles séquences.

La rigueur allemande (les anges ont des raisonnements carrés très germaniques) est contrebalancée par la fantaisie française (celle de la troupe artistique). L'axe franco-allemand montre sa complémentarité ! Le récit intégrant un peu d'humour et des effets de surprise est construit astucieusement et évite un phénomène de grandiloquence, qui pointe pourtant le bout du nez par moment. La mise en scène de Wenders, est à mon avis, superbe et constitue le point le plus fort du film : mouvements de caméras sophistiqués, utilisation parfaite du noir et blanc, rythme du récit, composante sonore -éthérée-… La beauté plastique du film fait passer en douceur l'aspect conceptuel du récit.

Enfin, on rejoint RdT pour saluer la performance de Solveig Dommartin, qui porte beaucoup d'émotions au travers de sa composition de grande qualité. Tristement décédée en 2007 à l'âge de 46 ans, on lui souhaite d'avoir trouvé depuis la compagnie d'un ange…


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De DelaNuit, le 20 octobre 2016 à 15:09
Note du film : 5/6

Le ciel au-dessus de Berlin. Tel est le titre original de ce très beau film de Wim Wenders qui charma la critique et le public en 1987. Une vue de la Terre et du quotidien des hommes depuis le ciel ou plutôt ses représentants. Car les Anges sont parmi nous. Dotés d’une patience et d’une sollicitude infinies, ils parcourent nos villes, nos jardins et nos maisons. Juchés sur nos monuments et allégories ou juste derrière notre dos, ils observent nos faits et gestes, écoutent nos pensées les plus intimes… interviennent à l’occasion pour donner un coup de pouce.

L’un d’entre eux, formidable Bruno Ganz, de plus en plus touché par les humains, sent croître en lui un sentiment pour une mortelle, une jolie trapéziste interprétée par Solveig Dommartin. Entre l’Ange descendu du ciel et la belle dont la grâce semble échapper à la pesanteur terrestre, une histoire d’amour est-elle possible ? Sur des images d’une beauté irréelle et une bande son magnifique, par le jeu d’acteurs émouvants sans jamais tomber dans le pathos, Wim Wenders nous offre une œuvre contemplative et éthérée pourtant non dénuée d’humour….

Un chef d’œuvre équilibriste en clair-obscur porteur d’un supplément d’âme, une réconciliation entre le ciel et la terre, préfigurant celle de l’est et de l’ouest. Mention spéciale pour Peter Falk, dans son propre rôle ou presque, celui d’un ange reconverti en acteur…


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De Impétueux, le 21 janvier 2020 à 21:35
Note du film : 1/6

Voilà un monument d'ennui et de prétention qui a eu un très grand succès, critique – ce qui n'a rien d'étonnant – mais aussi, paraît-il, public, ce qui m'étonne et me fait songer à un de ces effets de mode qui font que le spectateur féru de France-Culture et des théâtres subventionnés se ferait tuer sur place plutôt que d'avouer qu'il s'est copieusement enquiquiné. On pourra dire tout ce qu'on veut sur la fluidité de la mise en scène et la qualité de la photographie – choses à quoi l'amateur ne fait pas attention, lorsque le film l'émerveille -on se demande à quoi rime cette pérégrination à prétention métaphysique dans un Berlin hideux et bariolé.

Les seuls moments acceptables sont ceux où une charmante artiste, Marion (Solveig Dommartin) donne un spectacle de trapèze dans le cadre miteux d'un petit cirque. Comme le numéro est fluide et la fille jolie, ça passe la rampe, mais c'est bien tout. Et encore, là, suis-je indulgent parce que le côté ringard du cirque m'a toujours insupporté depuis mes dix ans et que je suis totalement insensible au prétendu charme de la piste, y compris Sous le plus grand chapiteau du monde.

Alors comme ça des anges peut-être révoltés et déchus hanteraient notre vaste monde depuis des temps immémoriaux, n'y laissant pas de traces et observant les misérables actions humaines avec un sourire attendri et commisératif ? Pourquoi pas ? Aucune prémisse ne m'effraie et, plutôt ouvert à l'innovation ou à la loufoquerie, je veux bien m'engager dans les cheminements les plus surprenants. D'ailleurs un bien gentil film, un peu surévalué, mais très charmant et positif, La vie est belle de Frank Capra utilise à qui mieux mieux le procédé, à la satisfaction générale. Mais il est vrai que chez Capra les anges aident les Hommes alors que chez Wenders ils se contentent de les regarder, mi effarés, mi goguenards et ne ressentent pas pour eux la moindre empathie.

Donc un de ces promeneurs sur la Terre, Damiel (Bruno Ganz), qui traîne son ennui, en souvente compagnie de Cassiel (Otto Sander, qui ressemble comme une goutte d'eau à Roland Lesaffre, au demeurant) est, on ne sait ni comment, ni pourquoi, après tant d'années, de siècles, de millénaires, touché par la beauté d'une jolie trapéziste désespérée par la vacuité de sa vie. En parodiant un peu Jacques Chardonne, on pourrait dire que cet amour-là sauvera leurs vies du naufrage en leur offrant le partage d'une même solitude.

On mixe avec ce pathos le passage dans un Berlin encore bien peu cicatrisé des horreurs de la Guerre, de Peter Falk dans son propre rôle d'inspecteur Columbo, présenté lui aussi comme un ancien ange, désormais acclimaté aux beautés et horreurs de notre existence. Et, naturellement, s'agissant de l'Allemagne, des images infernales du nazisme. L'éternelle Germanie n'en finira jamais avec sa culpabilité honteuse.

Tout cela est bien farfelu, mais surtout terriblement ennuyeux, extraordinairement verbeux, guindé, pompeux, précieux, prétentieux, se prenant très au sérieux. Les lieux communs du dialogue se haussent du col, la musique est difforme, Berlin hideux, les astuces (passage du français à l'allemand, du Noir et Blanc à la couleur) terriblement tarte et prévisibles.

Un film qui se croit grand chose.


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