Voici le premier film de Robert Zemeckis. Difficile de trouver une histoire plus clichée dans le genre "court-métrage" : un homme a la vie bien rangé est perturbé quand son ascenseur commence à avoir des ratés… Il en mourra.

Pas très sexy tout ça, pourtant il faut avouer que la mise en scène permet de rendre ce sujet classique assez passionnant.

Il y a d'abord une trouvaille sublime : le décor de l'ascenseur, vieille chose montant et descendant non pas dans une cage d'escaliers mais en extérieur, permettant – seconde réussite – des plans visuellement très beau et splendidement éclairés.

Et puis surtout, le réalisateur réussit à pousser le sujet bien plus loin que l'anecdote avec une chute finale. Le héros est montré toujours tout seul, même s'il a une vie, un travail. Il ne croise jamais personne. De plus le personnage est montré comme entouré de technologie : le rasoir, le toaster, la radio, etc, chacun étant affublé d'un son particulier, très présent. L'utilisation de la répétition et des gros plans donne une tension et un suspens sur ces petits rien.

Du coup, l'ascenseur passe de la valeur anecdotique à celle symbolique de la modernité qui perdra l'homme…