Forum - Juliette ou la clé des songes - Avant Geneviève Bujold et Marie-Josée Croze...
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Forum : Juliette ou la clé des songes

Sujet : Avant Geneviève Bujold et Marie-Josée Croze...


De Arca1943, le 6 décembre 2005 à 04:42

…il y eut aussi ma compatriote Suzanne Cloutier, inoubliable Desdémone dans l'Othello d'Orson Welles. Je serais curieux de voir comment elle s'en tire ici aux côtés de Gérard Philipe – et de savoir ce que vaut ce Carné, bien sûr.


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De Impétueux, le 30 mai 2006 à 17:54
Note du film : 1/6

J'ai aussi ce DVD, dans l'exécrable (mais désormais bradée sur les sites de discompte) collection Cinéclub et j'ai un peu pour principe d'acheter – et de regarder – toutes les oeuvres d'un auteur que j'apprécie, que ce soit en Littérature ou en Cinéma.

Ce préalable posé – qui ne présage rien de bon, n'est-ce pas ? – que dire de Juliette ? eh bien, très nettement, qu'on ne continue pas sur une veine poétique sans un poète ! Ce qui avait fait la force de Quai des brumes, des Visiteurs du soir, des Enfants du Paradis, des Portes de la nuit, c'était sûrement beaucoup Carné, mais plus encore Prévert. Celui-ci parti, il reste un film étrange, un peu niais, avec de larges séquences ridicules… Je ne me souviens pas DU TOUT de Suzanne Cloutier (dût votre patriotisme québécois en souffrir, mon cher Arca) mais seulement de Gérard Philipe (dans un de ses rôles les plus énervants, et Dieu sait s'il y en a eu !) d'un bizarrement jeune Yves Robert et du toujours impeccable Jean-Roger Caussimon

Cela dit, Carné abandonnant, après l'échec commercial de Juliette la veine onirique, on lui doit ensuite une remarquable Thérèse Raquin, un excellent Air de Paris ; Les Tricheurs, considérable succès de scandale, sont surfaits, Terrain vague est pénible, et Du mourron pour les petits oiseaux qui n'est pas du tout désagréable, porte un titre abominable.

La vieillesse est un naufrage, disait à bon droit le Général. Pas plus que Duvivier, Carné ne s'est arrêté à temps…


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De Xaintrailles, le 24 mai 2008 à 17:45
Note du film : 2/6

Le fait est que, si l'expression "cucul la praline" peut s'appliquer à un film, c'est bien à celui-là !


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De Xaintrailles, le 19 juin 2008 à 14:43
Note du film : 2/6

Mais, tout de même, Duvivier reste à un niveau honorable jusqu'à son dernier film (Diaboliquement vôtre, avec Alain Delon).


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De Impétueux, le 17 août 2011 à 22:17
Note du film : 1/6

Ayant revu ce film d'une nullité accablante, je baisse ma note au niveau de 1/6 et me demande pourquoi je ne descends pas au niveau abyssal de 0…

Pourquoi ? Par révérence, sans doute, au talent de Marcel Carné, qui fut un grand cinéaste et qui, après ce grand ratage, sera encore un bon cinéaste, par crainte qu'Arca, si je ne dis pas du bien du joli minois de sa compatriote Suzanne Cloutier ne me fasse la tête, par vergogne, aussi, d'avoir revu le film alors que je n'en avais déjà, naguère, déjà pas dit du bien.

Mais qu'est-ce que c'est que ce salmigondis indigeste, d'une bêtise et d'une mièvrerie à faire peur où, pour se moquer, on peut retrouver, dans les séquences qui se succèdent, l'influence de Marcel Pagnol – la campagne et le village à tonalités provençales, quelques physionomies typées – du pire Jacques Prévert, – le symbolisme exalté des amoureux-qui-sont-seuls-au-monde -, de Mario Bava – le château renfrogné perché en un nid d'aigle -, de Jean Cocteau – le côté Barbe-Bleue, qui fait trop songer à La Belle et la Bête, mais, hélas !, sans le talent décoratif de Christian Bérard – et même de Terence Fisher – l'apparition dudit Barbe-Bleue (Jean-Roger Caussimon), en haut d'escaliers vertigineux, en hommage précurseur, donc inconscient, au Comte Dracula du Cauchemar…? Qu'est-ce que c'est que ça ?

Une des idées de départ n'était pourtant pas idiote, de ce village dont les habitants, du fait d'une étrange malédiction, se voient privés de tous leurs souvenirs et oublient tout, au fur et à mesure que le temps passe (C'est parce que nous sommes sans mémoire que nous ne savons pas pourquoi nous l'avons perdue dit, dans la meilleure réplique du film l'accordéoniste philosophe (Yves Robert) au niais Michel Grandier (Gérard Philipe, encore plus exaspérant que d'habitude) ; mais ça tourne très rapidement à un bavardage de philosophie de comptoir et ça se noie dans des intrigues parallèles sans cohérence.

Certains des acteurs font ce qu'ils peuvent pour sauver le film du désastre et jouent leur partie : ce sont les habituels seconds ou troisièmes rôles du cinéma français du premier demi-siècle, Édouard Delmont, René Genin, Gabrielle Fontan ; mais le grand personnage que fut Jean-Roger Caussimon, sorte d'Ogre cauteleux qui joue les loups-garous ne parvient pas à faire vraiment peur…

Film raté, raté absolument, comme on en voit assez peu d'aussi minable. Cinq ans après Les enfants du Paradis ! Comme quoi on n'est jamais sûr de rien…


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De Arca1943, le 18 août 2011 à 19:10

« …par crainte qu'Arca, si je ne dis pas du bien du joli minois de sa compatriote Suzanne Cloutier ne me fasse la tête… »

Crainte ô combien fondée ! Heureusement que vous eûtes l'honnêteté de préciser "joli minois", sans quoi… qui sait ce qui aurait pu arriver… sans parler que le fantôme de Peter Ustinov, époux de la belle, aurait pu débarquer nuitamment chez vous pour vous demander des comptes…


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De Commissaire Juve, le 17 juillet 2015 à 11:05
Note du film : 4/6

Découvert hier soir. Et, quitte à me faire lancer des pierres, ce Carné-là m'a plu. Impétueux parle de salmigondis. Moi qui me souviens souvent de mes rêves, qui me suis parfois amusé à les noter, je me suis retrouvé en terrain connu.

J'ai d'ailleurs ma propre Juliette, et, il y a quelques mois (je tiens un journal), en la croisant chez Morphée, je lui avais justement posé des questions auxquelles elle n'avait pas été capable de répondre. Elle ne se souvenait plus !

En général, je ne suis pas fou de Gérard Philipe, mais là, c'est passé. J'ajoute que j'ai trouvé Suzanne Cloutier tout à fait sympathique ; bien plus vivante que Nathalie Nattier dans Les portes de la nuit (Carné qui a aussi mes faveurs, en dépit de ses quelques défauts).

Les mauvais coups des uns sont les bons coups des autres. A titre personnel – bien que l'ayant vu trois ou quatre fois – Les enfants du paradis m'a toujours glissé sur les yeux comme de l'eau sur un imperméable. Ce sont des choses qui arrivent.


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