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Forum : La Rue sans joie

Sujet : Assez cahotant


De frontine, le 29 novembre 2005 à 15:27

Tout comme le film d'Orval "Une java" (1938)(dans lequel Fréhel chante La java bleue) , la Rue sans joie mérite une édition DVD, rien que pour le jeu des artistes d'époque et la musique de Vincent Scotto.


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De Commissaire Juve, le 4 juillet 2015 à 09:26
Note du film : 3/6

Le film vient de sortir chez LCJ. Je l'ai visionné hier soir.

Techniquement parlant, le master a été réalisé avec une copie safety de la Cinémathèque et le résultat à l'écran est dans la lignée des "Gaumont à la demande années 30". En dehors de 10 secondes très abîmées, l'image se défend (tout en faisant plus que son âge). C'est la piste audio qui laisse le plus à désirer. Dans la première demi-heure, on regrette souvent que l'éditeur n'ait pas pris la peine de mettre des sous-titres. Après, les choses vont en s'améliorant. Les 35 dernières minutes sont tout à fait correctes.

Bizarrement, l'image 1.33 est proposée dans un cadre 16.9e

Sur le plan artistique, j'ai trouvé que ça se laissait regarder, mais le récit est assez cahotant. Ça tire à hue, ça tire à dia ! On dirait une rédaction de collégien qui accumulerait les "et puis alors…", "et puis après…", "et puis tout à coup…", "et puis faut que je vous dise que…" J'ajoute que, ici et là, certains éléments de décor m'ont paru un peu bizarres ; voire assez moches.

Dans un numéro de la revue Regards (1938), on peut lire :

D'un grand drame humain, il a fait un mélo de basse catégorie Pagnol dit, par la bouche de Fernandel, dans "Le Schpountz" : "Parce que la théière avait été mal choisie par l'accessoiriste, tous les sentiments des acteurs me paraissaient faux." On a très mal choisi les théières dans "La rue sans joie". Ni la rue, ni les salons, ni les taudis, ni les cuisines, ni les bordels ne sont un instant vraisemblables. Et c'est sans doute la faute des théières si le film est médiocre, car après tout, Dita Parlo reste la bonne actrice de "La grande illusion" et Alcover n'est pas inhabile. Que la prochaine fois, M. Hugon soigne ses théières. (Source : Regards, 3 mai 1938, page 16.)

C'est tout à fait ça !

Nota : la vraie citation du Schpountz est…

Moi, les acteurs, dans les films, je ne les vois plus ! Je ne regarde que les accessoires. Si les accessoires sont bien choisis, s'ils cadrent avec le décor, le film est bon. On n'admire pas assez les accessoiristes ! On ne se rend pas assez compte qu'une théière mal choisie peut foutre par terre une scène d'amour…

Le critique a complètement réinventé Pagnol. Mais sur le fond, il a raison.

Enfin, pour l'anecdote : cet emploi du passé simple pendant la déposition de Line Noro… ça n'est vraiment pas possible. C'est à croire qu'on n'utilisait pas le passé composé à cette époque.


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