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Sujet : la conquete de l'ouest


De maryse, le 27 novembre 2005 à 12:38
Note du film : 6/6

Ma fille a vu ce film il y a 12 ans et a marqué son esprit, elle le recherche en vain.


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De cath, le 3 août 2006 à 13:51

ce film est un monument du cinéma américain, et il faudrait qu'il sorte enfin en DVD.


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De Laetitia, le 16 décembre 2006 à 22:20

Bonsoir. Il me semble avoir vu la conquete de l'ouest en grande surface en vente avec un autre western pour les fêtes de noël.


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De acs07@tiscali.fr, le 11 avril 2007 à 18:29

je possède cette série complète en 25 DVD me contacter par mail a : acs07@tiscali.fr


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De droudrou, le 12 avril 2007 à 11:26
Note du film : 5/6

C'est très certainement une série toute autre que ce film… 25 épisodes de 45 minutes à 1 heure pour ce film qui apparaît déjà très long en lui-même parce qu'inégal… Ca laisserait plutôt rêveur !


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De haru, le 23 septembre 2007 à 17:43

tu les as eu comment ces DVD je les cherche sans rien trouver!


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De P.AUZAT-MAGNE, le 27 avril 2008 à 16:09

La Conquête de L'Ouest (How The West Was Won) est un grand film tourné en Cinérama (c'est à dire que l'écran était partagé en 3 parties, une très grande et deux plus petites sur chaque côté – ce n'était pas de l'IMAX, mais c'est un peu l'idée).

Donc, les images étaient tournées pour donner une impression de profondeur et de grandeur. Sur un petit écran, cela ne donne rien, et il faut que le master soit transformé en 16/9eme sinon vous aurez 3 séparations sur l'image.

Outre la plâtrée de comédiens formidables, il ne faut pas oublier l'extraordinaire bande originale du non moins génial Alfred NEWMAN, qui est pour l'anecdote l'auteur du générique de la Twentieth Century Fox – vous savez les projecteurs qui visent le ciel avec le Logo 20th – Ce générique "How The West Was Won" qui pète la calamine, ferait pour les fans de sonneries téléphoniquesune excellent sonnerie !!!!!

John Ford a réalisé le segment "La Guerre Civile"), Henry Hathaway a réalisé les segments "Les Rivières", "Les Plaines" & "Les bandits"), George Marshall a réalisé le segment "Le Chemin de Fer"), Richard Thorpe, non crédité, a réalisé les scènes de transition historique.

"Home in the Meadow" est effectivement une ré adaptation du très beau traditionnel "Greensleeves", attribué au roi Henri VIII, et dans le film, la sémillante Debbie Reynolds, future maman de la Princesse Leïa Organa (Carrie Fisher), interprète avec brio et mélancolie, cette ballade des temps anciens.

Bien sûr, il y a Richard Widmark qui vient de disparaître, quasiment tous les Grands acteurs masculins de l'époque sont morts, mais il reste la séduisante Carroll Baker, et Debbie Reynoldsqui étaient des jeunettes à l'époque !!!

Vous y apercevrez aussi Harry Dean Stanton, non crédité au générique. Russ Tamblyn est encore parmi nous… Les Jeunes de l'époque en somme.

Post Scriptum : le film existe en DVD, zone 1


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De droudrou, le 27 avril 2008 à 17:04
Note du film : 5/6

Ouais et nous l'attendons en zone 2…

Pour ma part, j'avoue n'avoir pas été impressionné par ce film qui se justifie surtout pour l'utilisation du Cinerama mais dont l'intrigue n'apportait pas grand chose sinon réunir divers courts-métrages pour aboutir à une "vision" de l'histoire de l'Ouest Amércain. L'accumulation de scènes spectaculaires semblerait presque le destiner à une exploitation en parc d'attraction à thème.

Certainement que je chercherai à l'acquérir rien que pour disposer de la VO : le doublage ne m'avait pas particulièrement semblé judicieux.


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De droudrou, le 27 avril 2008 à 21:08
Note du film : 5/6

Pour évoquer les musiques de film, en ce qui me concerne, malgré une certaine oreille musicale, je dirai qu'on est quand même assez loin aujourd'hui de cette époque où le thème du film faisait déjà partie de sa publicité sur le plan auditif.

Certes des gens comme John Williams nous ont habitués à ces quelques notes qui nous permettent de reconnaître immédiatement le titre de la série Indiana Jones ou Star Wars et si j'aime beaucoup John Barry à qui on doit les motifs des James Bond ou Danse avec les Loups et Out of Africa, et qui semblent peu se renouveler, je trouverai que, dans l'ensemble, la phrase musicale type est de plus en plus difficile à être retenue.

Et si je prends l'auteur de la musique de Gladiator et Kingdom of Heaven, j'ai la nette impression à chaque film qu'il illustre qu'il réécrit le même thème qui réapparaît en fonction des instants.

Le recours aux classiques ou autres modernes qui a été celui de Stanley Kubrick nous montre que l'univers musical est suffisamment riche pour contribuer, au-delà de l'écriture de l'auteur, au succès d'un film ou y participer…

Notre ami Starlight serait certainement plus doué que moi pour évoquer ce (ces) sujet (s)…


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De pamina, le 27 avril 2008 à 22:44

J'ai pu contacter "Starlight" que j'ai bien connu en Fac de Médecine (il préparait un Traité de "gynécologie dans l'espace" au moment de la sortie de "2001 l'Odyssée de l'espace")… Il fut un temps où il ambitionnait de voir créer sur DVD Toile une rubrique "musique de films"… sachant que le sujet est vaste mais pas inintéressant !

Notre collègue s'étant écarté de nos rangs, je veux bien prendre le relais… mais j'ai bien peur que cela soit plus un cours "ex-cathedra", éloigné du mouvement ludique qui anime ce site !

Monsieur "Droudrou" a peut-être une idée puisqu'il a jeté la première pierre…


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De droudrou, le 27 avril 2008 à 23:47
Note du film : 5/6

Chère amie ! "2001, l'Odyssée de l'Espace" – pour la BO, il faut la réserver à notre ami Jipi ! – C'est une des extensions nécessaires de son approche du film ! – Au vu de votre prestation dans La Périchole de Verdi… d'après Alexandre Dumas père, et hors mes remarques infames à votre sujet, il n'y a pas de problème : plus que moi, l'opéra est votre domaine ! Concernant notre ami Starlight, le camarade nous évoquait toute une liste de grands noms de la musique qui ont illustré le cinéma des années 30 – 40 – 50 et 60, citant des titres de films intéressants ! Il pourrait peut-être, si vous le sollicitez habilement… reprendre sa série d'interventions sur ce sujet. Il y avait des approches opportunes.


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De DelaNuit, le 12 novembre 2008 à 17:57
Note du film : 6/6

Il était question d'une sortie dvd en novembre… Est-elle toujours d'actualité ou une énième fois repoussée ?


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De droudrou, le 12 novembre 2008 à 18:23
Note du film : 5/6

Divers coffrets annoncés à la FNAC dont un… heu… assez… heu… onéreux !


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De vincentp, le 13 novembre 2008 à 17:09
Note du film : 5/6

Quelle est la différence entre le prestige et le collector ?


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De droudrou, le 13 novembre 2008 à 17:48
Note du film : 5/6

Excellente question ! A part le fait que l'un coûte plus cher que l'autre, c'est tout ce que j'ai réussi à comprendre !


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De PM Jarriq, le 13 novembre 2008 à 18:42

En général, quand c'est nettement plus cher, il y a un livret, des reproductions de photos, etc.


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De droudrou, le 13 novembre 2008 à 23:03
Note du film : 5/6

Sauf qu'en principe j'étais à jeun quand j'ai consulté le détail et qu'il me semble qu'il y avait les mêmes suppléments… pas particulièrement attractifs parce que les photos de tournage en noir et blanc…


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De DelaNuit, le 15 novembre 2008 à 18:51
Note du film : 6/6

Merci pour les infos.

Je trouve que La conquête de l'ouest, au delà des scènes spectaculaires qui firent son succès sur les écrans triples du procédé Cinérama et perdront sans doute de leur charme sur petit écran (la descente des rapides en radeau, l'attaque des indiens, la guerre de sécession, la ruée des bisons sur le chantier du chemin de fer, la bagarre du shérif contre les hors la loi sur le toît d'un train en marche), est une belle évocation de la vie des pionniers de cette époque, à travers le destin des membres d'une famille sur plusieurs générations, avec une pleïade de stars.

La musique du film utilise des mélodies et des chansons traditionnelles de l'époque, reprises en pot-pourri lors de l'ouverture et de l'entr'acte.

Il est également intéressant de voir comment le scénario assimile cette conquête de l'ouest américain à la conquête de la terre promise par les Hébreux de l'Ancien Testament. Ainsi, les premiers mots de la chanson d'ouverture annoncent déjà qu'il s'agit d'un mouvement vers la "terre promise" ("I am bound for the promised land…").

De plus, nombre de personnages portent des noms de héros bibliques (Zebulon, Jethro…), jusqu'aux deux filles de la famille, portant chacune le nom d'une des femmes d'Adam, Lilith la rebelle (Debbie Reynolds) et Eve la douce (Carol Baker).

Quant à la chanson "O ma prairie" ("Home in the meadow"), Debbie Reynolds la chanta sur scène pendant longtemps car elle était l'une de ses préférées et très aimée du public. Il faut dire qu'il s'agit d'une transposition du "greensleave" anglo-saxon, un "hit" depuis plusieurs siècles !


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De droudrou, le 15 novembre 2008 à 19:38
Note du film : 5/6

Pour ceux qui seront intéressés, voici un site Américain consacré spécialement à ce film :

http://members.cox.net/ralphhanson/HTWWW/frames.htm

Un petit voyage par Internet vaut la peine…


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De Azurlys, le 27 janvier 2009 à 15:13

LA CONQUETE DE L'OUEST (1962)

Je découvre un certain nombres d'interventions très intéressantes sur ce film qui est une sorte de résurrection du mythique Hollywood de la grande époque, celui des grandes firmes, aujourd'hui un peu oubliées, sauf pour les passionnés dont la nostalgie n'affecte pas un examen objectif : on y faisait des films inégaux, mais avec un savoir faire de légende et surtout "on" y était passionné de cinéma… Il semble qu'aujourd'hui, le plus souvent, on y fabrique des films.

Une version collector de la Conquête de l'Ouest est désormais disponible en coffret, avec trois disques – autant qu'il y avait d'images dans le Cinérama – auquel il est rendu hommage dans l'une des parties de l'ensemble. S'ajoutent aussi des photographies de moindre intérêt, mais soignées, et une brochure, hélas en Anglais. Pour obtenir un version française on vous prie d'aller chercher la traduction sur Internet (!).

Le coffret est actuellement disponible pour un prix abordable (mais…) de 29,90 e., du moins dans un distributeur parisien (Gibert-Jeune, Bd.St.Michel, publicité gratis) alors que son prix, à partir du 1er Février, devrait dépasser 4O,00 e. Pour les autres enseignes, j'ignore ce qu'il en est.

Le Cinérama, aujourd'hui englouti dans les abysses de l'oubli, du moins pour les plus jeunes, fut une révélation extraordinaire en son époque. Fred Waller reprenait avec son procédé des approches et tatonnements techniques qui avaient précédé la version "grand public" présentée au Broadway Theatre en Sept.1952. Il ne vint en France qu'en 55 ou 56, à l'Empire, charmant théâtre à l'italienne, Ave. de Wagram, transformé pour la circonstance.

Contrairement à ce que j'ai lu plus haut, les trois images qui se juxtaposaient sur l'écran courbe pour n'en former qu'une, étaient de taille rigoureusement identique. Elles étaient issues d'une caméra énorme, comprenant trois objectifs disposés à l'arrière d'une ouverture en sablier, de telle manière que chacun d'entr'eux ne photographie qu'un tiers du champs visuel complêt de 146°. Leur champ se "croisaient", comme se croisaient les trois faisceaux lumineux des projecteurs disposés dans trois cabines séparées, gauche-centre-droite (rassurez-vous, on est toujours au cinéma, pas à l'Assemblée, mais y at-il vraiment une différence ?…). Les images défilaient au pas de six perforations et à la cadence de vingt images-seconde sur l'écran courbe et immense (de vingt à trente mètre de base, selon les salles) les trois images se rassemblaient de manière un peu laborieuse, et se fondaient l'une dans l'autre, grâce à des petits peignes en dents de scie, agités à très gande vitesse sur le bord des fenêtres de projection, le long de la pellicule. On les appelait des "gigolos", aller savoir pourquoi…

Les raccord étaient parfois difficiles en raison de l'utilisation d'objectifs à très grand angle (27 m/m) "comme la taille du cristallin" ajoutaient joliment programmes vendus à l'entrée et prospectus divers. Il est vrai que l'on peut être cinéaste sans être ophtalmo… L'inconvénient majeur de ces objectifs – qui fournissent par ailleurs une réelle impression de profondeur – étaient les inévitables effets de "vignettage" (les pourtours de chaque image légèrement plus sombres que la partie centrale), sans gène aucune lorsqu'il n'y a qu'un écran, mais trois images côte-à-côte accentuaient les effets de séparation, auxquels il fallait ajouter, hélàs, la ruptures des lignes horizontales proches de l'appareil. On avait parfois l'impression que les images étaient projetées sur un paravent à trois pans… Cet effet fut très probablement à l'origine de sigle "CINERAMA", dont chaque lettre était séparée de la suivante sur un panneau déployé comme un accordéon ! Celà figure tel quel sur le coffret du film ! Dans les tout premiers plans de "La Conquête de l'Ouest", un travelling avant passe sous une large pancarte qui se brise bruquement dès qu'elle sort du champs de l'objectif central, pour déborder sur les images latérales !

Il n'empêche que le Cinérama a encore ses partisans, certains allant même jusqu"à envisager de revenir à ce genre de tournage, pourtant complexe. Quant au répertoire, il est limité à cinq ou six films, dont deux films de fiction, celui qui fait l'objet de ces lignes, et "Les Merveilleux Contes de Grimm", dont Georges Pal fut producteur et qui réalisa les parties en décors réels, avec les deux frères Grimm en question, joués par Lawrence Harvey et Karl Heinz Boëhm, qui fut l'empereur François-Joseph des trois "Sissi", aujourd'hui recasé dans les activités humanitaires.

Les autres films Cinérama furent des documentaires qui font aujourd'hui montre d'un vieillisement qui avoisine la ringardise. Mais le charme opère encore. S'il y a des amateurs, je vous signale que la ville de Bradford, au Royaume-Uni, présente chaque année, à la "cité du Cinéma", un ou plusieurs films de ce type, où se retrouvent les passionnés restés fidèles à leurs souvenirs – on ne peut que les en féliciter – comme le font les anciens combattants ! Les copies présentées sont un peu fatiguées, mais les firmes demandent des sommes tellement exorbitantes pour en fournir de nouvelles que l'on s'y contente de celles qui sont encore disponibles. Celà ce passe en Mars, et l'on peut sans doute trouver des informations à L'Office du Tourisme Britannique, s'il en existe un en France, sinon, voyez l'Ambassade…

Fidèle à son infidèlité à mon égard, mon lecteur DVD toujours en panne, m'a refusé son aide pour regarder les trois disques qui composent ce coffret collector. L'un des trois, concerne l'aventure du Cinérama, mais je ne peut rien ne vous dire de plus, et pour cause. Saluons enfin l'une des plus belle affiche du cinéma américain : Richard Widmark, John Waine, Grégory Peck, Agnes Moorhead, Debby Reynols, James Steward, et bien d'autres. Ce n'est pas un chef-d'oeuvre, on est plus près du cinéma "de genre", mais même sur un petit écran – avec un projecteur, noyez-vous dans l'image ! – et regardez-le dans la totalité de son cadre, car ce serait se priver des deux tiers de l'ensemble !

Il représente un genre en voie de disparition, le spectacle qui fait rêver. Aujourd'hui, quand je vais cinéma, il m'arrive de dormir. Soyons raisonnable : comment voulez-vous rêver si l'on dort ?…

Excellente association d'idée avec le Voyage vers Terre Promise, comme l'a signalé l'un des participants, avec à l'appui des nom et prénom des personnages. Je n'avais pas vu celà sous cet angle, mais ce fut une excellente idée de le souligner.

A Droudrou, en revanche – à moins que celà ait déjà été fait – il me semble nécessaire de lui indiquer que "La Périchole" est d'Offenbach. De Verdi, et d'après Dumas fils, il doit être question de "La Traviata" – qui semble signifier, en Italien, prostituée. Ce n'est pas très gentil, mais que faire ? A moins que l'intervertion des deux titres ne soit une des plaisanteries dont il a le secrêt… Dans ce cas, que dire…

Le rapport à "La Conquête de l'Ouest", aucun. Mais comment vouliez que je fasse ?


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De azurlys, le 5 février 2009 à 15:23

LA CONQUETE DE L'OUEST, (correctif)

Dans le texte précédent, au § 5, une erreur – l'omission d'un mot, plutôt – s'est glissée. Il est dit "…Les images défilaient au pas de six perforations, et à la cadence de vingt images-seconde.". Il faut lire "vingt six images-seconde". A vrai dire, personne a compris la nécessité d'ajouter deux images par seconde au choix de vingt quatre qui avait été déterminé à l'apparition du sonore. La bande-son optique, couchée sur le bord du film l'imposait. A seize images-seconde,(parfois dix-huit) comme avec le film muet, le déplacement linéaire de la bande-son devant la cellule photo-électrique qui en assurait la lecture, était insuffisant pout une qualité convenable (pour l'époque ! C'était miracle que d'entendre parler les images, mais a fait mieux depuis…).

Celà dit, Cinérama, obligé d'avoir recourt au report sur pellicule de 70m/m pour simplifier l'exploitation des films triples-images, a du consentir à revenir à vingt quatre images seconde. Aucune de ces copies n'a été présentées en France.

Un point d'histoire plus mal connue : dès que l'on a vu des images animées sur un écran, en dehors de toutes autres considération, on y a deviné une méthode qui pouvait lutter contre la mort (authentique !). Le son s'imposait donc. Quand il y fut, dès 1929, c'était un rêve qui prenait naissance, comme la mongolfière en son temps était le rêve d'Icare réalisé… Maintenir les défunts en vie – si l'on veut excuser ce paradoxe – devenait une réalité palpable grâce au cinématographe, comme l'on disait alors.

Avait bien raison Marcel PAGNOL qui disait que "même morts, grâce au cinéma parlant, les acteurs continuent d'exercer leur métier…"


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De Legrandschtroumpf, le 5 février 2009 à 17:36

"La perichole" : ce n'est pas Offenbach qui l'a écrite ! C'est la S.N.C.F. parce que

La perichol-oso sporgersi ! Do not lean out of the window ! Et arrêtez de dire des conneries !


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De DelaNuit, le 5 février 2009 à 17:57
Note du film : 6/6

On constate effectivement dans la dernière partie du film, où l'on voit George Pepard, devenu chérif, affronter des hors-la-loi sur un train en marche, qu'il est fort dangereux de se pencher par la fenêtre – voire de se pencher du toit – d'un train en marche, surtout lorsque celui-ci traverse un pont au dessus d'un ravin. Ceci dit en passant.


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De Legrandschtroumpf, le 5 février 2009 à 18:29

Merci, Laurent ! Mais pour George Peppard, il n'y avait rien à craindre puisque, bien après le film, il a été Hannibal Smith dans "l'Agence tous Risques"…

Ce que disait notre ami Azurlys, je partage assez son impression quant à l'exploitation du Cinerama. Alors que j'effectuais quelques recherches sur les films en 70 mms, je relisais récemment une série d'articles au travers (!!!) lesquels on constate que les Américains sont restés très fidèles à ces spectacles qui utilisent toutes les possibilités du très grand écran et du son.

La distribution de "La conquête de l'Ouest" dans les salles de province n'avait pas été évidente et, une fois de plus, la bande son était primordiale, que ce soit pour les acteurs mais aussi pour tous ces bruitages aussi caractéristiques liés aux différents épisodes contés par le film.

Néanmoins, la question que l'on pouvait être en droit de se poser était de savoir si ce film était réellement opportun par rapport à toute la filmographie hollywoodienne… chaque metteur en scène ayant tourné des réalisations plus conséquentes sur chacun des sujets traités. Mais dans toute cette histoire de la conquête de l'Ouest, j'avoue que l'arrivée d'autres spectacles plus réalistes sur ce même sujet nous en apportent une meilleure vision. Bien évidemment, "Danse avec les Loups" et "Wyatt Earp" sont de la partie.

A propos de "Cinerama", les premières scènes de "The greatest story ever told" avaient été réalisées avec le procédé… qui a été abandonné très rapidement…


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De DelaNuit, le 5 février 2009 à 22:06
Note du film : 6/6

A propos du Cinérama, il me semble avoir vu la mention de ce procédé sur certaines affiches de La chute de l'empire romain… Pourtant, les copies exploitées en vidéo ne portent pas les marques verticales habituellement visibles sur les images de La conquête de l'ouest… Quelqu'un a-t-il des infos à ce sujet ?


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De Legrandschtroumpf, le 5 février 2009 à 22:50

Le "cinerama" nouveau format est réalisé à partir d'une pellicule de 70 mm – normalement, les dvd nous citent un cinémascope au format 2,35 (c'est à dire 2,35 x 1 la hauteur de l'écran) – on trouve la panavision au format 2,55x1 et l'ultrapanavision 2,70x1 qui peut être réexploité sous la formule cinerama. Pour "Patton" (merci Vincentp) il est supposé avoir été réalisé au format 150 comme "La Bible" qui est une image 2,55 ou 2,70 GRAND ANGLE ! – Le hic avec tous ces braves gens, c'est qu'ils nous disent "cinerama" mais qu'on ne connaît plus de façon effective la dimension écran réelle puisque "2001, l'Odyssée de l'Espace" porte la mention en bas de l'affiche "Cinerama"… et selon le DVD que l'on achète, on a l'image d' "Un monde fou, fou, fou, fou"(1), d' "Apocalypse Now" ou de "Spartacus" qui est plus ou moins large…

Je possède les 2 versions de "The greatest story ever told", l'une au format 2,55 et l'autre au format 2,70 (zone 1) l'image est nettement spectaculaire et au même format que celle de "Ben-Hur" !

Que pour "La chute de l'Empire Romain" Samuel Bronson ait ambitionné un format 2,70 n'aurait rien d'étonnant…

(1)Un monde fou, fou, fou, fou est un film réalisé par Stanley Kramer et pas par AlHolg, Dumbledore et Spontex Il ne faut donc pas confondre avec DVDToile.com!


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De vistavision, le 6 février 2009 à 09:17

Entre l'invention du procédé CINERAMA et son exploitation ultérieure par la MGM (qui était liée commercialement) il y a un monde… S'il est vrai que les premiers films ont été tournés par 3 caméras avec chacune une pellicule de 65mm, il y eut très peu d'exploitation adoptant le principe du triple projecteurs (sauf dans les salles spécialisées); le regroupement se faisant au travers d'une seule pellicule de 70mm.

Par la suite "Cinérama" a tourné des films en abandonnant le principe des 3 caméras lors du tournage, ce qui a simplifié le problème, tout en rappelant que le procédé initial était nettement plus impressionnant et plus fiable au point de vue des déformations…

Ce qui veut dire que pour "La chute de l'Empire romain" l'indication du sigle "CINERAMA" n'est qu'une précision commerciale qui n'implique nullement le tournage en 3 caméras (donc pas de bandes verticales).

Je vous invite à aller visiter le lien suivant : http://www.lumiere.org/techniques/cinerama.html qui explique très bien cette évolution.


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De azurlys, le 6 février 2009 à 14:12

LA CONQUETE DE L'OUEST (1962)

Merci aux deux récents intervenants, Vistavision et Vincentshtroumf, tous deux très informés, le second surtout et je reste stupéfait des précisions de Vincentschtromf qui semble y nager comme un poisson dans l'eau. C'est vrais que je suis pas technicien, et j'ai déjà rencontré des spécialistes dans l'âme qui jonglent avec une facilité remarquable, surtout dans ce secteur où les différents formats ont fait de si nombreuses mutations !

Celà dit, pour Vistavision (soit dit en passant, un excellent format, 24 x 36, soit 1 sur 1,50 à la prise de vues et environ 1 x 1,75 à la projection, en raison du positionnement inévitable de la bande-son, entre la bande-images et les perfos, d'un seul coté, évidemment, qui fournissait des images de très grandes qualité, puisque le négatif avait une surface double – je shématise – et une qualité augmentée ainsi de 100 %. Accrue encore par le meilleur rapport d'agrandissement), pour Vistavision, donc, il me faut rectifier : la triple caméra Cinérama n'a jamais utilisé de films de 65 m/m. Les trois bandes utilisées étaient du 35 m/m, standard, en somme, mais le pas de six perfos adopté accroissait le piqué de l'image initiale de 50 %, et l'écran complêt était couvert par les trois images justaposées, dont le rapport d'agrandissement limité (un tiers de l'écran total), conduisait à une image totale de très grande qualité et très "piquée". Les bandes-images allaient en largeur d'une ligne de perforations à l'autre, sans espace. Les bandes sonores magnétiques (six, plus une de contrôle) étaient sur pellicule séparée.

Les défauts, je les ai soulignés dans une intervention précédente, étaient irréductibles, puisque inhérents au système lui-même. Les trois objectifs couvraient 146° – en fait 150, mais les jointures imposées par les raccords de la projection, et l'usage des "gigolos" en bordure d'image le long du couloir de projection, absorbaient 2° chacun du champs complêt – les trois optiques "grand angulaire", favorisent l'effet de profondeur – Fred Waller, l'inventeur, s'en était expliqué – mais produisent des effets de vignettage (pourtours plus sombres que le centre du photogramme), et une impression de distorsion en "sablier", comme des images imprimés sur des textiles, et tirées dans les quatre angles. Mais en revanche on y gagnait une sensation d'espace indéniable. Sur l'écran, en revanche, la rencontre des trois projections multipliait les défauts indiqués, et y ajoutait les ruptures des horizontales, en raison des axes différents.

Il est vrai que lorsqu'on a découvert à Paris, à l'Empire de l'Ave. de Wagram, les extraodinaires images triples du Cinérama,("Place au Cinérama", ou "This is Cinérama", pour les puristes) on en avait plein les yeux, et les défauts ne sont devenus perceptibles qu'à la longue.

Le deuxième programme, "Cinérama Holliday", comportait une séquence sur Paris. On ne sortait pas de la carte postale, mais vue de la sorte, elle avait beaucoup de séduction. Elle avait dû sans doute ravir les Américains  – dont on dit qu'ils confondent La France et Paris… – mais déboucha sur quelques déceptions en raison de ce Paris mythique assez différent de la réalité, comme le fut le Paris d' "Un Américain à Paris", de Minelli, et dont les vues de Montmartre semblent artificielles. Mais on peut penser que c'était volontaire. Le "Cinérama" à Paris, faisait un peu la même erreur, mais dans ce type de spectacle, ce doit être la loi du genre.

Pour la petite histoire, et le plaisir de l'anecdote, je souligne que les prises de vues parisiennes de "Cinérama Holliday", avaient été confiées à un caméraman que j'ai eu le plaisir de connaitre, disparu depuis trois ou quatre ans, M. Lemoine. La firme Cinérama, faute de disposer d'un de leurs techniciens, à casé sa caméra à trois yeux à ce spécialiste français, qui s'est trouvé bien encombré de cet engin dont il ne savait rien… Et pourtant, les raccords d'images, les plans larges, les travellings sont soignés, même si on lui avait demandé de faire "carte postale-souvenir de Paris". Pour mémoire, il a été, quelques années plus tard, le cameraman du "Bossu", d'André HUNNELLE, avec Jean MARAIS, Sabina SELMANN et BOURVIL.

L'usage de pellicules larges (65m/m) ne s'est produit que plus tard, lorsque les concurents sont entrés en lice et on créé des systèmes différents. Il est très vrai, en revanche, que l'on était loin de la profondeur "Cinérama", qui provenait de ses trois grands angles qu'avait souhaité Fred Waller. De plus, un seul objectif, fut-il "Todd AO" (120% d'ouverture frontale), conduit obligatoirement à son remplacement par les focales plus longues, ou moins courtes, si l'on préfère, et l'image devient plus plate, sans déformation, dès que la dramaturgie ou les difficultés de prises de vues l'y obligent. On s'éloigne alors de plus plus des effets de profondeur qu'offraient les trois images. La mention "Cinérama" était simplement retenue, c'est vrai, comme attribut commercial. La fouletitude de formats (je renvoie à l'utile l'intervention de Vicentschtroumf, peut-être professionnel de la chose) a finit par de dissoudre dans le confort de la Panavision, anamorphosée, mais de meilleure qualité optique que les CinémaScope, Dyaliscope, Franscope, et autres procédés très voisins, aujourd'hui un peu oubliés. La Panavision oeuvre, hélas, dans les optiques très longues, pour cadrer avec les exigences de la vision "télé", même sur écran plat, dont les formats sont plus imposants. Mais si on les regarde à dix mètres, on retombe dans la même erreur.

S'il vous est possible de voir "La Conquête de l'Ouest" avec un projecteur vidéo, fabriquez-vous un écran légèrement courbe (un textile accroché sur une moulure courbe…, par exemple) de façon à ce que les zones claires de l'image, tantôt à droite ou à gauche n'envoient pas de lumière diffuse sur l'autre coté de l'écran, qui serait éventuellement plus sombre. Cela atténue les contrastes. Les fameuses bandelettes de plastique nacré et orientées vers le fond de la salle pour le "Cinérama", renvoyaient ainsi les reflêts parasites, hors de la courbe de l'écran. En passant à des courbes de 120 °, on évitait ce type d'installation.

Sur un écran, avec un projecteur vidéo, vous retrouverez pour partie l'intérêt de ce procédé et celui de ce film très grand public, mais sympathique en diable ! Et pourquoi pas, mon Dieu…

Dans une intervention antérieure, je parlais du report sur bande de 70m/m des films Cinérama du tout début, déja tournés, trois films, trois images projetées. La complication des projections, l'obligation d'avoir trois projectionnistes et un contrôleur de l'image et du son dans une console aménagée dans la salle, avaient de quoi refroidir les exploitants, ont progressivement amené à concevoir des copies uniques de la triple image (35 m/m à l'origine) sur pellicule large pour des exploitations plus simples et sur des écrancs ouverts à 120°. Ces versions mono-bandes n'ont jamais été présentées en France.

Tant pis pour nous !


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De azurlys, le 6 février 2009 à 16:01

Offenbach, "la Péricole", pas lui ? Ah ? J'y penserai désormais en prenant le train…


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De Legrandschtroumpf, le 6 février 2009 à 16:17

Mon cher Azurlys, puisque vous évoquez ce format extraordinaire qu'est le "cinerama", le vrai et que notre ami Laurent nous évoque "La chute de l'Empire Romain", vous me faites penser à notre ami Pierre Etaix qui était aussi "dessinateur"… Je garde l'image (!!!) de l'époque où il nous avait proposé "Yoyo" et "Tant qu'on a la santé" où il nous avait offert un dessin assez amusant et qui, en plus, me caractériserait assez : le mec (le spectateur) est assis seul dans la salle avec devant lui un écran immense sur lequel on projette "El Cid" si ma mémoire ne me fait défaut ! Est-ce influence de sa part, pour le moins, et partiellement réalisé, être effectivement seul avec devant moi un écran très large sur lequel je regarde la course de chars de "Ben-Hur"… Pour l'instant, 82 cms, ce n'est pas mal mais vivement que j'investisse dans un 136 cms ou un rétro-projecteur…

Toujours à propos du "cinerama", imaginez l'époque où David Lean est dans le désert en train de réaliser le docteur Jivago avec Lawrence d'Arabie… pardon, Lawrence d'Arabie avec Peter O'Toole… Imaginez un grain de sable au niveau d'une seule des caméras… Que de complications. Et quand on sait que parfois il était nécessaire d'avoir recours à plusieurs caméras en même temps pour tourner une scène spectaculaire sous différents angles…


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De vistavision, le 6 février 2009 à 16:30

A l'exploitation du CINERAMA s'ajoutait un véritable "cérémonial"… Je me souviens qu'au théâtre de l'Empire, Bd Wagram, les hôtesses proposaient des brochures reliées par un ruban rouge (prix fort)… On se serait cru au Metropolitan Opera.

Je rappelle également qu'à cette époque dans les cinémas (quartier ou centre-ville), les couloirs menant aux caisses étaient tapissées de photos du film projeté ; ce qui donnait déjà un avant-goût du spectacle !


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De azurlys, le 7 février 2009 à 13:46

LA CONQUETE DE L'OUEST (1962)

Merci de vos deux réponses, et toutes mes excuses à Legrandschtroupmf dont j'ai écorché le pseudo en faisant sans doute – ce qui signifie que la chose est douteuse – un amalgame avec Vincentp ! Je ne suis sûr de rien, mais c'est plausible. Au reste, j'en reste contris, puisque si l'on se reporte au message du 5 Fev. à 18 h.29, l'auteur en question, dont le pseudo fut bousculé, on constatera au § deux, que quelqu'un qui est de mon avis, ne peut être que Grand. Honte sur moi…

La différente déclinaison des procédés destinés à agrandir les écrans, et à faire du spectacle, plus ou moins réussi, il est vrai, fut liéé aussi, hors influence TV, à la concurence des firmes. "Cinérama", de Fred Waller était né à New-York, n'avait pas suivi le chemin habituel, sortait d'obscures expériences précédentes qui n'avaient pas laissé des souvenirs impérissables – encore que l'on se souvenait des écrans multiples du même Fred Waller, utilisés pour former les pilotes lors de la seconde guerre mondiale – et inquiéta rapidement Hollywood.

J'ignore totalement si Fred Waller lui-même eût le soin d'indiquer les grands ancètres, comme disait H.P. LOVECRAFT, GRIMOIN-SAMSON et son "Cinéorama", auquel se rattache une curieuse légende, pourtant indiquée dans toutes, ou presque, les Histoires du cinéma (j'y reviendrai), ou encore, plus près de nous, ou moins loin, les trois écrans d'Abel GANCE, adopté pour plusieurs scènes de son "Napoléon Bonaparte" de 1926. Aujourd'hui, il n'en reste que la séquence finale, la Campagne d'Italie, où de rares plans forment un panorama complêt mal ajusté (les trois caméras étaient l'une au dessus de l'autre, d'où des paralaxes inévitables), mais priviliégiait ce qui devint "Polyvision", avec le thème essentiel sur l'écran central et l'orchestration visuelle sur les écrans latéraux. GANCE se souciait bien peu de la qualité des raccords, du reste convenables, au profit de recherches esthétiques indiscutables mais que l'on devinaient, là encore, sans grand avenir. J'en ai vu une version réajustée avec la version sonore de 1934, au moment ou GUITRY sortait son "Napoléon" en 1954/55.

Pour le Cinéorama de GRIMOIN-SAMSON, un dispositf inédit se proposait de faire des panoramas entiers, au moyen de onze camarés disposées en étoile sur une plateforme de bois. Les caméras employaient déjà du film de 70 m/m. La projection, inversée, supposait une salle en rotonde, dont la paroi cylindrique était l'écran, la cabine, au sol, contenait onze projecteurs à arc, et les spectateurs avaient accès à la partie supérieure de la cabine. Pour couronner le tout, au dessus d'eux, la partie inférieure d'un ballon dirigeable factice, avec ses cordages fixés au garde-fous, donnait l'impression, grâce aux images panoramiques qui se joignaient sur l'écran depuis les projecteurs de cabine, des vues aériennes faites depuis un ballon. L'ensemble devait être présenté à la foire universelle de 19OO. On dit aussi que la préfecture de Police fut contrainte d'interrompre l'attraction qui attirait pourtant les foules, en raison d'un accident sérieux : un projectionniste aurait eu la main (ou quelques doigts, selon les versions) arrachée par les pales d'un ventilateur, indispensable pour rafraîchir l'habitacle technique, surchauffé par les arcs de projection.

Les histoires du cinéma relatent encore ce récit, qui est, en fait, un mythe. En retrouvant beaucoup plus tard les souvenirs que laissa l'auteur de ce système, on y découvrit que l'expérience n'avait jamais pu être menée à son terme, que trop de complications techniques s'y étaient opposées et que le pauvre GRIMOIN-SAMSON avait fait courrir lui-même cette légende pour ne pas perdre la face… Il semble qu'il ne reste rien de ses dispositifs, ni des films qui furent sans doute l'objet de quelques essais.

Ces deux précurseurs louables furent-ils salués par Fred Waller ? l'Amérique le sait peut-être, mais pas moi. En revanche, l'inquiétude hollywoodienne s'accru. Cinérama s'enflait, et à son tour fut inquiété par un petit nouveau, le "Cinémiracle", qui reprenait les trois caméras 35 m/m, mais disposées de manière divergente, deux miroirs bisautés placés en regard des deux caméras latérales, et se retrouvaient aussi en cabine, devant les deux projecteurs de gauche et de droite. Ce dispositif est difficile à exposer sans un schéma, mais en simplifiant, il visait, dit-on, à aligner exactement les génératrices, évidemment virtuelles, des champs visuels des trois prises de vues, ainsi que les faisceaux latéraux des deux projecteurs gauche-et-droite. De la sorte, les "brisures" dont j'ai parlé n'avaient plus lieu d'être. Restaient peut-être le vignettage, mais je n'ai aucune information sur ce point. L'écran était de 12O°, et il semble que les images se superposaient sur des zones un peu plus larges que pour le Cinérama, aidées en celà par les miroirs et la bordure bisautée de chacun d'eux.

Cinémiracle fut le procédé d'un seul film "Windjammer". Les miracles, dit-on, n'ont lieu qu'une fois. Il en fut un parfait témoignage. Présenté en France, à L'Empire, le film le fut avec l'installation labellisée "Cinérama", sous le titre "La Grande Rencontre", mais fut plus développé dans les pays nordiques.Il fut tout même bien vite avalé et digéré par Cinérama…

Et Hollywwood s'inquiétait toujours plus. Alors, l'Ange sonna de la trompette ! Et l'on en vint aux coproductions. Ce furent les deux films de fiction "Les Merveilleux Contes de Grimm", de George Pal ("la Guerre des Monde" de 1953), un temps présenté sous le titre "Les Amours Enchantées", tourné en premier, images magnifiques de la Bavière en Automne, chateaux de Louis II…, le rêve, en somme si le film avait été moins lourd ! Il ne faisait dans la dentelle, et de plus attribuait sans vergogne – shoking ! -"le Petit Chaperon Rouge" et "La Belle au Bois Dormant" aux Frères Grimm ! Je m'était pourtant laissé dire que Charles Perrault y était pour quelque chose… A qui se fier ?

Enfin, MGM, énorme budget, trois vétérants, George MARSHAL, Henry HATTAWAY et John FORD furent et firent de la "Conquête de l'Ouest", une énorme co-production Cinérama-MGM. On en vint ensuite aux vertus de la pellicule large – déjà utilisée dans les années vingt -on laissa de coté, la profondeur pleine de défauts mais frichtement sympathique du Cinérama, dont on doutait de la pérénité eu égard à ses complications et surtout aussi, disons-le, de l'apauvrissement artistique et esthétique que son poids imposait.

Et Cinérama, par contrat, ne fut qu'un nom, tandis que le système était à son tour avalé… Hollywood respirait… Tout celà pour lutter contre la télé ! C'est elle aujourd'hui qui les bouffe, impose ses cadrages (étriqués) ses images au téléobjectif (écrasées), ses scénarios balisés (souvent em… !), et son esthétique d'amateur tape-à-l'oeil, avec les caméras tenues à la main, censées faire du rythme surtout si l'histoire, délayée au delà du raisonnable, en manque d'évidence…

On me dira que tout ceci est elliptique, trop rapide, excessif, inexact par moment, surtout ce qui relatif à mon opinion sur le cinéma actuel – écrans télé, en salle, même avec vingt mètres de base ! – et peut-être auriez-vous raison. Mais on ne se refait pas, ou alors si mal…

Celà me rappelle une réplique de Sacha GUITRY dite par Pauline CARTON : "D'habitude, on m'appelle Peau de Vache. Mais il y a des jours où on n'est entrain !" (humour) !


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De Legrandschtroumpf, le 7 février 2009 à 17:29

C'est très intéressant de vous lire, Azurlys…

Pour moi qui aime à faire de la photo, et il faut dire que le numérique, s'il casse quelque peu la profession de "photographe" dans la mesure où on ne va plus porter (ou si peu) ses pellicules à développer, entraîne à vouloir faire de la photo.

En tant qu'amateur, je râle assez souvent (et il n'y a donc pas que sur DVD Toile) du format 24 x 36 qui nous est quasiment imposé – Normalement, avec l'investissement que je viens de faire, je devrais pouvoir faire du 1,85 mais, pour l'instant, je n'ai pas encore essayé : je préfère déjà bien le maîtriser d'autant que j'ai un zoom 18 fois qui oblige à une maîtrise toute autre des habitudes que l'on peut avoir acquises.

Nous avons eu une sorte de "cinemascope" de la photographie il y a quelques années. Et quand on en voit les résultats, on se dit que c'est très loin d'être évident de maîtriser les cadrages d'images. Parallèlement, c'est très vrai que l'on a envie aussi de faire de "grands panoramiques" en fonction des décors face auxquels on se retrouve. Savoir régler une simple image n'est pas forcément évident mais maîtriser une autre technique l'est encore moins.

J'avouerai que ces formats larges m'intéressent beaucoup et j'espère bien que l'évolution du numérique va nous apporter des possibilités surprenantes. Félicitons nos grands cinéastes qui, s'ils ne sont pas eux-mêmes en permanence derrière la caméra, nous ont apporté des chefs d'oeuvres avec des images de toute beauté…

Mais à défaut de "cinerama" pur, je préfère quand même avoir une belle, une très belle image au format ultrapanavision et que tout un chacun peut regarder à l'aise, aussi perdu soit-il dans la France la plus profonde !

Amicalement – Droudrou


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De Azurlys, le 9 février 2009 à 14:58

Merci du message, dont il laisse à penser qu'il émane d'un correspondant "aux deux pseudos", si j'ai bien compris du moins. Tous compte fait, Droudrou est tout de même plus simple à écrire…

La remarque sur les formats photos, numériques ou non d'ailleurs, est juste, mais il est intéressant de dire que le 24 x 36 est né de Leica, à partir du film-couleurs inversible Kodachrome, dont Technicolor faisait un usage fréquent dès que les caméras énormes devenaient d'emploi trop complexes. A partir de ce films 35 m/m couleurs, mais en diapos seulement, on ouvrait plus facilement l'usage de la couleurs aux amateurs, encore fallait-il qu'ils fussent aisés, car tout celà était très chers, appareils photos hauts de gamme, et pellicule onéreuse. Je n'ai pas d'information très précise sur le choix du 24 x 36, dont les prises de vues étaient aux pas de six perforations, avec un assez joli format de 1 sur 1,50. On s'approchait du rectangle d'or (de l'ordre de I sur 1,62). D'ailleurs, rien ne laisse penser que les péloches argentiques vont disparaitre. Les pros les préfèrent en général, en raison de leur modelé, qu'on cherche en vain sur des vues numériques. Itou pour les écran-TV plats, aux images plates tout autant et qui laissent entrevoir déjà quelques regrêts du tube.

Je ne crois pas en revanche aux vertus immuables des formats panoramiques, car si le 1,60 ou 1,65, adopté un moment par le cinéma fournissait un rectangle agréable, la composition de l'image dans le cadre devenait ardue. Il suffit pour s'en convaincre, de voir les difficultés pour composer une image "en scope". Moi aussi, j'ai révé d'avoir des images plus larges, mais on se heurte à une difficulté importante pour faire une composition élégante. A moins de n'y consacrer que des panoramas… et encore, l'ennui risque de pointer son nez…

Je faisais usage du 24 x 36 pour des spectacles audio-visuels de plein-air sur écrans géants, et ce qui précède doit donc se comprendre sous forme de projection. S'il s'agit de tirages sur papier, à partir d'une imformation numérique, alors pourquoi pas…

Par ailleurs, préférer l'Ultrapanavision ambulante à un Cinérama immobile est juste, mais ce fut l'abandon de ce qui constitue réellement une image panoramique, que les proportions du cadre ne sont pas seules à définir. L'usage de grands angulaires ouvre sur des modification de la perspective, qui accroissent notablement l'impression de profondeur et permettent plus aisemment d'entrer dans le spectacle. Les objectifs évidemment amovibles des procédés 70 m/m (superpanavision, Ultrapanavision, Todd AO…) aboutissaient à une image d'excellente qualité (plus le négatif est de taille importante, plus on gagne en piqué), mais qui faisaient fi, très souvent, d'aménager les effets de profondeur. Mais à la décharge des utilisateurs, la réponse tient peut-être dans la nécessité de diffusion, parfois ramenée à une copie 35 m/m anamorphosée, sur un écran scope, d'où les réticences possible à l'emploi d'optiques "grand angle".

Des formats cinéma intéressants, comme la Vistavision, à défilement horizontale de la pellicule, six perfos, rectangle élégant, netteté exeptionnelle, on a glissé lentement vers des formats batards qui ont donné ce que l'on appelle 16/9em à la télévision, mais qui correspond au 1,72 au cinéma, c'est-à-dire… à rien, si ne n'est à une sorte de cadre-bateau, censé convenir à tout. Qu'on le veuille ou non, la télé à bien imposé son style et ses cadrages à un cinéma qui a abandonné ce qui faisait de lui un Spectacle séduisant. D'autant qu'à celà ajoutent le style souvent "naturaliste", les cadres étroits et l'abus des gros plans, tronçonnés au besoin au dessus des sourcils et sous le menton des comédiens, pour convenir à la vision d'un téléviseur vu de loin. Les images écrasées aux perspectives rétrécies imposent leur utilisation qu'il est impossible d'éviter dès que l'emploi d'un téléobjectif devient la règle. Il faut impérativement que l'image soit sans perspective, ou le moins possible. Sur un écran de TV elle trouve des proportions convenables, mais en salle, l'effet d'écrasement est plus puissant encore.

On revient, depuis une bonne quinzaine d'années à des salles un peu plus amples, et des écrans "mur à mur", très légèrement courbes. S'il vous était donné de voir un très ancien CinémaScope à angle ouvert (focale de l'optique primaire 47 m/m), vous y retrouveriez les vertus des "pano" réels et l'impression d'espace, aujourd'hui disparus

La mention qui figurait dans mon message précédent d'un "écran télé en salle, même de vingt mètres de base" s'explique et se démontre aisemment.

Enfin, coté "Cinérama", le développement précédent laissait aussi une place à la nostalgie, vous l'aviez deviné…


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De Azurlys, le 14 avril 2009 à 17:24

LA CONQUETE DE L'OUEST (1962)

Privé depuis trop de temps d'un lecteur, je n'avais pas encore pu voir les trois disques que comprend le coffret DVD de la CONQUETE DE L'OUEST, de G.Marschal, H. Hattaway et J.Ford, lorsque le miracle est arrivé. C'en était un, ou presque…

J'ai donc vu une toute petite partie du film – le début – et j'ai visionné (pardon pour cette formule !) le disque III, entièrement consacré au Cinérama ! Pour ce disque, quelque soit l'intérêt de la chose, la durée, 1 h.32, parait tout de même un peu longuette ! Mais cela reste passionnant en raison des très nombreux documents photographiés ou filmés dont beaucoup inédits ou méconnus, liés à cet évènement des années soixante, présenté comme étant le précurseur des écrans larges, et en tous cas le pionnier.

Meme si le nombrilisme est au rendez-vous, la chose est assez exacte. La télévision avait presque tordu le cou du cinéma, que l'on s'était tourné vers des techniques déjà connues, mais oubliées, ou simplement tenues à l'écard, puisque sans utilité immédiate. La Télévision, qui fascinait les spectateurs et les retenait chez eux, le constat des salles qui fermaient, les recettes en chutes libre, ont conduit à se souvenir de ces différents procédés, dont le relief. J'en ai fait état dans le tiroir de "L'HOMME AU MASQUE DE CIRE", d'André de Toth, et en toute modestie, je me cite, et l'on peut – si l'on en a envie – s'y reporter.

Et puis le Cinérama, fruit de longues méditations et de quelques expériences précédentes, a fait son apparition à Broadway en Sept. 1952. Le choc fut considérable, et je me souviens, ici même, des correspondants qui avaient conservé un souvenir attendri pour ce monstre à trois z'yeux que l'on venait de présenter en France. L'on s'y rendait un peu comme à l'opéra, les places numérotées, et programmes vendus par de sémillantes ouvreuses vétues de rouge, si j'ai bonne mémoire. Là, c'était à Paris, à l'Empire, Ave. de Wagram. L'un de vos correspondant – je n'ai pas son texte sous les yeux – faisait si justement ce rapprochement avec la solennité de quelques prestigieux spectacles, et mentionnait les programmes vendus à l'entrée. Je n'avais pas eu l'occasion de le souligner : les souvenirs de l'enfance ou de l'adolescence illuminent souvent la mémoire.

Je présume que les amateurs ont du se précipiter sur ces trois disques lors de leur apparition dans le commerce, à la fin 08, sans doute. Je les possédais depuis quelques mois, mais avoir pu jeter un regard dessus.

Pour ceux qui hésiteraient encore, c'est TRES bon ! Souvenez-vous, au chapître "CINERAMA", j'avais insisté sur les deux point sombres de ce système : les effets de vignettage (le centre de l'image plus clair, et qui s'assombrit à mesure que l'on se rapproche du bord du photogramme, inhérent à usage des très "grands angles") qui étaient dus aux objectifs dont la très courte focale ne dépassait pas 27 m/m. De plus les trois axes différents, qui furent ensuite gommés par le CINERIRACLE, aussitôt englouti, entrainaient la rupture des lignes horizontales placées à de courtes distances, ou brisaient en trois segments, lors du passage d'un écran à l'autre n'importe quel monument même éloigné. Témoin le plan du Golden Gate, dans "PLACE AU CINERAMA", sous lequel passait la caméra triple logée-lovée dans le museau d'un bombardier piloté par Paul Mantz, le cassait en trois, en raison des trois axes différents (prises de vues et projection). Mais chaque segment, lui, restait rectiligne, ce qui ne faisait qu'accoître l'effet facheux des ruptures.

En me reportant, lors de l'écriture de mes interventions précédentes (pardon de me citer, mais comment faire autrement…) sur "LA CONQUETE…" exposée par Google, j'y avait lu, sans bien comprendre la chose, que le DVD, rectifié, ne comportait pas cette particularité – ou défaut, comme l'on veut. Le regard jeté sur l'écran m'a éclairé : la séquence du tout début, lors d'un travelling avant qui passe sous une énorme pancarte, révelait sur l'écran et la cassette (provenance TV) ce constat et montrait une pancarte (et son ombre au sol !) brisée en trois ! Il ne reste plus RIEN de ce défaut et l'on peut constater que les "segments" eux-mêmes sont courbés, et se rassemblent sans heurts ni ruptures aux endroits des jointures d'images. Les traces légères des jointures elles-mêmes, ont été effacées !

L'enregistrement DVD du CINERAMA fournit par conséquent une image très large au proportions plus allongées encore que le "scope", mais à la fluidité absolue. Il est vrai que les éléments géométriques (facade, pont, lignes droites des cultures au sol), ne sont plus en trois segments chacun rectilignes et brisés aux raccords, mais d'une courbe insolite sur un écran plat, mais qui est alors corrigée par la courbure de l'écran. C'est bien évidemment la conséquence normale et même indispensable à une ouverture totale de 146° ! Quelque soit la grandeur du téléviseur, plasma, par exemple, vous ne pourrez éviter cette remarque, doublée peut-être d'une frustration… Mais avec un projecteur-vidéo, tous les espoirs vous sont permis !

On peut rester zen, mais en ce qui me concerne je salue l'EXCELLENT travail technique qui a été fait sur ce plan. La couleur, en revanche, pêche un peu, et la version TV présentait un Technicolor plus chaud. Mais là, en raison de l'enjeu, cela semble mineur.

Dans une intervention (peut-être deux), j'avais incité les possesseurs de vidéo- projecteur d'user pleinement de cette sortie DVD où l'on savait le CINERAMA préservé, en leur suggérant d'utiliser un écran courbe, mais pas trop, pour éviter les renvois lumineux d'une extrémité de l'écran ainsi conçu, vers l'autre coté, en raison des effets de lumière diffuse propres à étouffer les contrastes. L'écran Cinérama comportait à cet égard un nombre élevé de bandelettes (environ 1100) de plastique nacré transonore placées verticalement, à la façon d'un stors vénicien, et qui occupaient les 2/5 à droite et à gauche de l'écran. Seule la partie centrale, le I/5 manquant, était constitué d'un écran "normal" nacré et perforé pour le passage du son. De la sorte, les bandelettes de l'écran, orientées de biais vers la salle, renvoyaient la lumière du projecteur qui leur était opposé, à l'extérieur de la courbe. De loin, l'écran cachait bien son jeu, et montrait une surface plane et unie.

Une telle installation est évidemment de la science-fiction pour les amateurs, mais la correction des images sur le DVD, et l'usage possible d'une courbe de 120° à laquelle le CINERAMA s'était converti lors du passage des premiers programmes sur bande de 7Om/mn (hélàs jamais présentées en France), et évite les renvois de lumière, convient parfaitement. Encore faut-il se coltiner de le concevoir. Si l'on a une pièce de taille limitée qui, par prodige, serait dévolue au "ciné à domicile", il est peut-être possible de coller au plafond une moulure courbe, ou, du moins des fragments rectilignes courts et proches les uns des autres, et d'y suspendre un textile très serré – façon calicot – et légèrement lesté. Si la courbe (maxi 120°) n'est pas rigoureuse, les défauts resteront insignifiants, peut-être indiscernables. Mais vous retrouverez les effets de profondeur dont j'ai souligné l'attrait ! Avec une restitution sonore à cinq voies, vous serez très proches des conditions d'origine !

A ce propos, puisque pour ma part je ne peut pas le faire, y a-t-il des correspondants de DVDTOILE qui se seraient amusé à faire l'expérience ? Je serais heureux de connaitre leurs impressions, mais aussi leurs sentiments.

Notons, pour les amateurs d'anecdotes, que la toute dernière séquence, au cours de laquelle on survole les USA, comme s'il s'agissait du Pays de Cocagne, dans une quasi extase mystique – il n'y a pas de mal à se faire du bien… – un plan du fameux Golden Gate, sous lequel on passe en avion, a été purement et simplement repris de "THIS IS CINERAMA" (1952), mais à l'envers. Je veux dire à reculons…


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De Azurlys, le 4 décembre 2009 à 14:06
CORRECTIF au message du 9 Févr. (09, puisque l'année n'est pas précisée)

Au § 2, ligne 7, il faut lire : Format 24 x 36, pas de HUIT perforations par image (et non six, comme indiqué dans le texte).

Au § 6, Au bout de la ligne 1, il faut lire : à propos de la Vistavison, pas de HUIT perforations (au lieu de six, comme dans le cas précédent). Les lecteurs déjà branchés, et qui veulent bien lire ces lignes, auront sûrement rectifié. Sans que cela change quoi que ce soit à la face du monde, la précision était peut-être utile.

En somme, le format 24 x 36 lancé par Leica, sous forme de matériel de haute et onéreuse qualité, puis largement utilisé par la suite, a ouvert la voie à la Vistavision, adoptée par Paramount. Elle fut notamment utilisée pour la plupart des films d'Hitchcock de la grande époque. Le but était d'augmenter la surface du négatif que la mode des écrans larges rendait moins performant. Ce négatif de plus grande surface permettait d'obtenir des tirages de haute qualité et de couvrir des écrans de grands format. Il fut même un temps où la Vistavision fut projetée, en salle, de façon horizontale. Des projecteurs opulents, emcombrants étaient nécessaires, mais les bobines restaient, en gros, disposées comme à d'habitude : bobine débitrice, en haut, réceptrice, en bas. Mais lors du passage dans le projecteur la pellicule empruntait des chemins plus sinueux, passait entre des dispositifs de roulements soigneusement disposés, et à l'aide d'une tourelle modifiable, passait devant le faisceau lumineux à l'horizontale, avant de reprendre son chemin normal, à la verticale, pour gagner la bobine réceptrice.

A ma connaissance, la seule salle équipée de la sorte à Paris, était le Paramount, dans l'ancienne grande salle, aujourd'hui tronçonnée horizontalement, la partie basse occupée par de plus petite salles. J'y avais vu Richard III (hélàs en VF) de Laurence Olivier, mais l'image était superbe !


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De droudrou, le 4 décembre 2009 à 15:11
Note du film : 5/6

à propos de La conquête de l'Ouest en dvd il semblerait que la version proposée au public par le blu-ray nous restitue un écran de 2.90/1 c'est à dire ultra large alors que les autres formats dvd nous restituent un écran 2.40/1 que je suis très curieux de voir ; avec un très gros travail pour atténuer les deux bandes caractéristiques liées aux liaisons des trois écrans. J'espère que j'aurai l'occasion de vous en reparler. De façon certaine le travail de restauration du film est réellement impressionnant : j'ai fait quelques recherches à ce sujet!


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De DelaNuit, le 4 décembre 2009 à 16:41
Note du film : 6/6

Travail de restauration et de suppression des marques verticales impressionnant en effet. mieux vaut toutefois être équipé d'un écran de bonne taille pour en goûter tout l'attrait !


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De droudrou, le 4 décembre 2009 à 19:07
Note du film : 5/6

tout à fait d'accord avec toi Laurent la problématique de ce dvd blu-ray au format unique serait presque à pousser à un investissement disproportionné pour un usage très restreint! Néanmoins afin d'en profiter la consolation viendra à mon sens en 2010 avec la sortie en dvd blu-ray du film de Cameron AVATAR !


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De Azurlys, le 5 décembre 2009 à 13:31

LA CONQUETE DE L'OUEST (1962)

A Droudrou, s'il a des tuyaux sur la restauration de ce film-géant, j'aimerais en connaître le contenu. J'ai bien trouvé, à l'époque de la sortie dans le commerce, quelques rares éléments qui annonçaient une quasi disparition des raccords qu'imposait le procédé. Il était issu de trois films qui se raccordaient sur un écran courbe, avec des jointures apparentes, surtout sur fond clair, vaguement masquées par un effet de flou un peu laborieux, aggravé par la rupture inévitables des horizontales (différences des axes prises de vues/projection et parallaxes). Le CINEMIRACLE avait tenté, le temps d'un seul film (Windjammer, distribué en France sous le titre « La Grande Rencontre »), d'en gommer des effets, par l'adjonction de deux miroirs latéraux qui corrigeaient ces défauts, en assurant le parallélisme des génératrices, évidemment virtuelles, du champs visuel de chaque objectif de la caméra triple. En projection utilisait un système voisin inversé qui évacuait ces ruptures et facilitait hautement les jointures des trois images.

Facilité trop apparente pour ne pas éveiller la suspicion de CINERAMA, qui s'est employé à le sabrer !

En dehors du fait que le passage aux dimensions d'un écran TV, même plasma, tenait du défit une restauration et une ADAPTATION au dimensions télévision ne pouvait être évitées. Ce que j'ai vu sur la version Collector en trois disques, m'est apparu exceptionnel. Mais je crois qu'il existe une version en "Smilbox" (ou smalbox, j'avoue mon hésitation), ou l'image se présente comme un grand sourire par deux courbes haute et basse qui sont censées restituer peu ou prou l'allure que montrait l'écran Cinérama lorsque que l'on était dans la salle. J'ignore s'il s'agit ou non de la version Blue-ray, mais je suis très réservé sur cette option. En effet, à défaut d'une anamorphose verticale au centre pour préserver la totalité de l'image, mais en l'écrasant sans possibilité de correction, cela implique que ces deux courbes en haut et en bas mordent plus ou moins sur l'image elle-même., et la réduisent en hauteur. Je n'en sais pas plus, mais il se pourrait que je sois dans le vrai !

En revanche, j'en reviens rapidement sur la version suggérée déjà faite de usage, si l'on peut, d'un projecteur-vidéo, et, dans la version la plus simple, d'un textile accroché au plafond en courbe de 120°. A condition – je ne l'avais pas dit dans une précédente intervention – que le projecteur soit exactement à mi-hauteur de l'écran ainsi constitué. L'usage ou l'espérance d'une correction des dispositifs qui évacuent les effets de trapèze, deviennent ici sans objet. Le projecteur placé à mi-hauteur est indispensable, pour éviter les effets inévitables « en cuvette (projecteur en haut), ou « en coupole » (projecteur en bas). Devant l'excellence de la restauration de ce film de 1962, sa projection retrouverait d'assez près les conditions cinéramiques, si l'on peut dire ainsi. Bien entendu, il faut avoir le local, et s'imposer cette installation. Mais le jeu en vaut sûrement la chandelle. Ajoutons que l'on peut voir aussi les tout premiers « CinémaScope » à angle large, là encore dans des conditions qu'il est impossible d'avoir un écran TV, quelque soit sa taille.

Si je pouvais avoir les sources de ses informations sur la (ou les) restauration(s) de ce film de 62, j'en serais très reconnaissant à Droudrou. Par avance, merci.


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De droudrou, le 5 décembre 2009 à 15:34
Note du film : 5/6

à Azurlys et je lui envoie mes éléments : offrant à mon beau-frère le dvd blu-ray pour lui et ses petits enfants il n'est pas suffisamment cinéphile pour percevoir le travail de restauration sans y être guidé et pour répondre à azurlys ce format d'écran 2.90/1 projeté sur un écran courbe à partir d'un rétro projecteur sera effectivement une reconstitution du cadre du cinérama – j'en tiens pour modèle déjà ma version de "the greatest story ever told" et la version que je recherche toujours au format 2.70/1 de "it's a mad mad mad world" pour la Ford Fairlane 57 qui s'envole et the big W et ce que j'aimerais voir à condition que les formats respectent bien les écrans "2001 a space odyssea" déjà bien repérable par la courbe de l'image l'épisode sur la station relais et n'en déplaise "Patton" la première scène devant la bannière américaine ensuite hypervisibles les scènes de batailles et quand il présente ses excuses à l'assemblée pour avoir gifflé le "private" enfin les toutes dernières scènes la courbe de l'image de base est là ! c'est là où on est passé du cinérama 3 caméras au systême ultrapanavision 70 mms 1 caméra aussi exploité en 35 mms.


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De Azurlys, le 8 décembre 2009 à 15:16

LA CONQUETE DE L'OUEST (1962)

Merci du message ! Cela dit, il se pourrait que le sens m'échappe un peu.

Il est certain que des films présentés sous le nom "Cinérama" aient pu utiliser des focales courtes, et à défaut des critères d'origine du procédé initial, on s'approche relativement du grand frère (mais pas Big brother !) à trois images. "2001, l'Odyssée de l'Espace" de Kubrick était de ceux-ci, et je me souviens bien des anamorphoses de type sphérique qui y figuraient, et qui fournissaient ainsi des courbes destinées en principe à des écrans concaves. Je l'ai revu en partie, sans pouvoir faire autrement, en 2001, précisément, dans une version restaurée, et des couleurs plus généreuse et plus saturées qu'à l'origine. C'était dans une salle qui passait pour des plus modernes à Paris, (aujourd'hui disparue, après une dixaine d'années d'existence !) le "Grand Ecran Italie", à l'imposant écran – a plat, ou presque – sur lequel les séquences de cette sorte laissaient apparaître ce qui aurait du fournir des effets de profondeur et d'enveloppement par l'image. Mais, comme pour tous les autres films de ce type (celui-ci, sauf erreur, était en UltraPanavision), seuls quelques plans étaient en focale courte, les autres étant traité de façon traditionnelle, puisque une seule bande, fut-elle destinée au 70m/m, avait recours à diverses optiques, y compris des téléobjectifs (« My Fair Lady » de Cukor en 1964, en fit un large usage pour des motifs plastiques de composition dans le cadre.) Ce qui revient en principe à un contre sens. Tout dépend, en somme, de l'usage que l'on en fait.

Cela étant, « La Conquête de l'Ouest » à ma connaissance, est le seul film en Cinérama-trois films reporté sur DVD, et mérite une attention particulière. Je dois dire être moins sensible au respect strict du rapport d'image (on dit parfois le ratio) qui a beaucoup changé avec les différents procédés employés, pour des raisons de brevets, bien souvent.

Sans nul doute, l'écran courbe de 120° (l'écran d'origine ouvrait sur 146°, mais CINERAMA a finit par y souscrite, pour diffuser ses programmes reportés sur bande 70m/m), pourvoit à cette mise en valeur. Arrangé même de façon sommaire comme je l'ai – modestement – suggéré, avec un projecteur vidéo à mi-hauteur de la courbe, vous aurez un Cinérama à domicile, sinon idéal (peut-être le rêve un peu évanoui), du moins très satisfaisant. Mais si l'on a la chance de disposer d'une salle prévue à cet usage, l'instauration d'un écran courbe permettrait également la restitution de tout ce qui va des CinémaScope d'origine « La Tunique » (Henri Koster, 1953, le premier film), « Comment Epouser un Millionnaire » ( Jean Négulesco, 1953), « Prince Vaillant » (de ?.. 1954), puis, plus tard, le passage aux pellicules larges. Même si les effets de courbures de champs de sont pas souvent au rendez-vous, du moins les angles de prises de vues généreux, les foules, les larges spectacles (« Cléopâtre », Mankiewick ou « Hello Dolly » de Gene Kelly, 1969) s'y trouveraient à leur aise ! J'en rêve, mais je n'ai ni le local ni la place ! Alors…

Dois-je comprendre que l'adresse e-mail en tête de votre message est la vôtre ? Merci de me lire.


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De droudrou, le 8 décembre 2009 à 18:59
Note du film : 5/6

vous avez deviné juste Azurlys ! vous enverrai mes éléments !


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De Azurlys, le 9 décembre 2009 à 12:13

LA CONQUETE DE L'OUEST (1962)

Message destiné à Droudrou : Merci de la courte réponse. A tout hasard, voici ma boite-mail, si la question se présente ainsi :

Merci par avance ! Je veux dire des docs. et de l'intérêt que vous avez l'amabilité d'accorder à ma prose, souvent "étalée" plus que de raison…


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De droudrou, le 30 janvier 2010 à 22:56
Note du film : 5/6

j'ai eu la chance de découvrir l'édition bluray qui nous présente une immense image remasterisée au format 2.90 avec un son étonnant et c'est vrai que la curiosité réside dans le disque 2 qui s'essaye à restituer le cadre de ce qu'était ce film quand il était présenté dans une salle équipée cinérama. Vu il y a un temps déjà dans des conditions nettement moins optimales l'intrigue qui nous permet de revoir quelques grandes gueules d'Hollywood

est quelque peu dépassée mais le film existe et s'essaye de nous faire revivre ce qu'a été l'histoire de la conquête de l'Ouest. certaines séquences sont étonnantes au niveau spectaculaire là était bien l'objectif poursuivi par le procédé cinérama.

  

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