Typique des Coen, cette comédie est elle aussi pleine de citations, de références, et de maniérisme post-modernes. Commençant par une parodie sur les westerns, The Big Lebowski
se transforme en un hommage merveilleusement laconique et ironique aux classiques de la littérature hard-boiled : si le cynique détective privé est remplacé par un rêveur désintéressé qui erre dans les rues de Los Angeles, il n'en demeure pas moins qu'à l'instar de The Big Sleep
de Raymond Chandler,
où même le père spirituel de Philip Marlowe ne pouvait dire avec certitude qui avait tué le chauffeur, tout est ici embrouillé et personne ne connaît exactement à la fin de tous les tenants et aboutissants de l'histoire (et Dude encore moins).
Car ce n'est qu'en apparence que les Coen s'attachent à reconstruire logiquement le crime, préférant se pencher encore une fois avec délectation sur les types bizarres, les situations absurdes…
Un plan du film résume sa dinguerie, son sens du dérisoire, son humour désespéré et absurde : lorsque Goodman
lâche les cendres de Buscemi
sur une falaise, et que le vent les renvoie sur Bridges,
qui attendait sagement derrière. Du pur génie ! Pourvu que les Coen
nous pondent plus de Big Lebowski
et moins de Ladykillers
ou Intolerable cruelty.
The Big Lebowski
est un film qui ne vieillira pas de sitot. La mise en scène est impeccable, les personnages et l'intrigue sont tordus à souhait tout comme les situations,la BO est démente.Je n'ai rencontré encore personne qui n'aime pas ce film, rien que pour ça, je lui met 6/6. En esperant comme l'a souligné Jarriq que les frères Cohen reprennent du poil de la bête.
(J'adore le passage où Jésus se prépare méticuleusement à faire son strike, tout ça filmé au ralenti, donnant une dimension grandiose et magnifique à quelque chose qui peut paraitre ridicule, de plus la reprise de Hotel California par les "Gipsy King"(désolé pour l'ortograf) colle parfaitement à l'image)
La scène du début du film, quand Jeff Bridges va acheter sa bouteille de lait en pantoufles, le ventre à l'air, donne le ton à ce film loufoque, qui peut être effectivement vu comme un pastiche très réussi du "grand sommeil" de Chandler et Hawks. "The big lebowski" reprend à son compte en effet le style du polar de Chandler, notamment les rebondissements invraisemblables et de plus en plus obscurs qui émaillent l'intrigue, les personnages hauts en couleur, nantis dépravés et fauchés paumés, qui se croisent sans arrêt et qui reviennent cinquante fois au même endroit, le tout dans le cadre d'une atmosphère urbaine brutale, mais teintée de poésie.
Je ne connaissais pas et je dois dire que j'ai passé un très bon moment devant ce film déjanté ! Très drôle, vraiment, et inattendu . C'est bien la seule fois ou les grossièretés dites par les protagonistes ne choquent pas tant elles sont bien en phase avec le film !
"-Ecoute bien, il y a un message subliminal dans ce que je vais te dire : Va te faire foutre !-"
J'ai découvert John goodman
qui m'a fait hurler de rire et j'ai reconnu Stève Buscemi,
qui mangeait les enfants dans Les ailes de l'enfer.
Je me demande juste ce que ce "Duke" boit à longueur du film . Une mixture à base, apparemment, de Whisky et de lait, c'est quoi ? Un russe blanc ?
Ps : Oui, après recherche il s'agirait bien d'un russe blanc. Mais il s'agit de Vodka, et non pas de whisky et de crème fraiche et non pas de lait.
C'est bien, c'est drôle, ça n'est jamais ennuyeux, et ma toute petite découverte du travail des frères Coen
ne s'interrompra pas là, mais j'ai tout de même trouvé The Big Lebowski
à une longueur derrière Fargo,
et même un soupçon derrière Barton Fink
; mais je parierais volontiers que c'est une note d'immédiate humeur, si je puis dire, qu'une re-vision améliorerait ; d'ailleurs, en regardant les suppléments et en revoyant certaines scènes, je me disais que c'était drôlement bien fait et que ça gagnerait à être revu.
pertinemment cité, est là pour rappeler, pourtant que l'intérêt peut être bien ailleurs que dans la rationalité d'une enquête policière et que, finalement, comme disent les Coen,
ça n'empêche pas les gens d'apprécier le film.
Chez Joël
et Ethan Coen,
il me semble qu'on ne dérape qu'après que les personnages ont posé leur structure, même si elle est profondément marginale ; on se laisse sans malice prendre au jeu de ces hommes sans femmes alors que tout devrait nous indiquer d'emblée que c'est un ramassis de fous furieux au premier rang de qui Walter Sobchak (John Goodman)
le Polonais maniaque du règlement devenu juif par amour malheureux et plus encore Jesus Quintana (John Turturro)
, le Latino pédéraste qu'on devine d'une vicieuse cruauté brillent par leur cinglerie. Mais le petit sourire orgasmique des joueurs qui réussissent un strike, nous le connaissons, si nous avons déjà franchi la porte d'un bowling…
, bimbo classique aux ongles laqués de vert, que Maude Lebowski (Julianne Moore)
, plasticienne, performeuse, féministe, gardienne avisée de ses dollars ; moins Brandt (Philip Seymour Hoffman)
, factotum essoufflé du Lebowski paralytique (David Huddleston), que le trio apeuré et minable des Nihilistes…``
Voilà qu'en les évoquant en quelques lignes, je retrouve l'épaisseur des personnages ! C'est sans doute bien la preuve que le cinéma des deux frères s'imprime en profondeur dans une région de notre mémoire qui n'a pas tant que ça l'habitude d'être aussi bien irriguée au cinéma…
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