Le point de départ en vaut un autre et les histoires de serial killers machiavéliques n'ont pas fini de hanter les polars U.S. Ce Switchback pèche par une construction hasardeuse, menant deux actions parallèles aussi peu palpitantes l'une que l'autre et faisant intervenir le héros – Quaid du FBI – bien trop tard pour qu'on s'intéresse vraiment à son sort. L'idée d'utiliser Glover à contremploi est la seule vraie inovation du film (même s'il jouait déjà un bad guy dans Witness) et les paysages enneigés aident à passer le temps. Quant aux indices laissés par le tueur, ils sont tellement tirés par les cheveux (la ville nommée Believe) qu'on ne cherche même pas à résoudre l'énigme. Reste une ou deux cascades, le masque impassible de Dennis Quaid loin de ses numéros déjantés habituels et de bons seconds couteaux comme R. Lee Ermey ou Ted Levine en shérifs roublards. Le manque quasi total de personnage féminin est surprenant, mais le film ne l'est guère et s'oublie dès le mot "fin". Ne signe pas Le silence des agneaux qui veut…