Becket

Ce film est une superbe mise en scène de la pièce de Jean Anouilh, brillamment interprétée par Richard Burton et Peter O'Toole. J'attends une réédition avec impatience. Probablement, le film devra être restauré, mais cela vaudra la peine.

[film= Becket film admirable, magistralement interprété. Mérite de sortir en DVD;

J'ai vu jadis la pièce au Théâtre Montparnasse superbement interprêtée par Daniel Ivernel, puis à la Comédie Français avec Robert Hirsch, mais la version cinématographique avec Richard Burton et Peter O'Toole me laisse un souvenir encore plus impérissable. Je crois bien que ce film admirable n'est même jamais passé à la Télé française. Il est vrai que c'est un film anglais…

Le film est sorti cet été en Angleterre et aux U.S.A., hélas dans des versions non sous-titrées. Mais pour les anglophiles, c'est un régal. Et maintenant que les masters restaurés existent, on se demande bien pourquoi, Becket ne sortirait pas en France !

Je me répête : film attendu ! Film à revoir d'autant que, effectivement, ça fait très longtemps que je l'ai vu, qu'entre temps je ne l'ai pas revu, donc, j'ose espérer que cette bonne cuvée s'est bonifiée !

Becket est un film passionnant, qui annonce Un homme pour l'éternité, d'abord par la complexité du texte d'Anouilh, mais surtout par la confrontation de deux acteurs shakespeariens au sommet de leur art. En Thomas Becket, Burton a le rôle le plus ambigu, le moins gratifiant. Il est cette éminence grise, à la fois pervers et foncièrement droit, qui souffre de trahir son peuple, mais jouit du pouvoir qu'il a sur le roi. O'Toole joue ce monarque emporté, cruel et sans finesse, amoureux fou de Becket, au point d'en souffrir physiquement, au moment d'ordonner sa mort. Car Becket ne raconte rien d'autre qu'une histoire d'amour destructrice entre deux hommes, qui se cherchent, se haïssent, se retrouvent, se repoussent avec une violence terrible. Le physique androgyne de O'Toole sert bien le propos, comme le jeu intériorisé de Burton. Un peu bavard (par définition), Becket bénéficie de magnifiques plans d'extérieurs, tournés au crépuscule, ou sous des ciels d'orage, et les seconds rôles comme toujours dans ce genre de films, sont étonnants, comme John Gielgud en roi de France précieux.

Quand ce beau film sort-il chez nous ? Après tout, c'est une pièce française !

D'autant plus qu'il est disponible en zone 1 (Etats Unis et Canada) ce que nous avons déjà évoqué…

Et qu'il sort le 11 de ce mois en version zone 2…

Pas inintéressant ce début d'année pour les "anciens" : "Brisants humains" – "Becket" – et quelques autres titres dans ce premier trimestre. Il ne manque plus que "Les nus et les morts" et "Inside mamy Stover" suivis d'une série de titres d'Henry King !

Quel soulagement lorsqu'on trouve enfin le mot qu'on avait depuis si longtemps sur le bout de la langue ! J'étais sûr et certain d'avoir déjà vu l'excellent acteur à tout faire Paolo Stoppa en pape, mais où ? Mais où diable… ? Et je cherchais bien sûr parmi les films italiens. Mais non voyons, c'est ici, dans Becket ! Enfin, je l'ai retrouvé. Ouf !