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Sujet : Dans la diligence


De dumbledore

La structure du film est des plus classiques, et l'on peut avoir l'impression durant tout le film de passer d'un genre de western à l'autre. On démarre avec La Chevauchée fantastique, ensuite on passe à la course poursuite dans le désert (multiples films de Ford) et on finit par le blocus à la Rio Bravo.

L'intérêt du film (comme souvent dans les films hollywoodiens) ne réside pas dans l'histoire mais dans les nuances apportées à une histoire qui a déjà fait ses preuves, ainsi que dans les personnages.

Comme dans La Chevauchée fantastique (et dans la nouvelle fondatrice de Maupassant), le petit groupe de personnages qui forme la diligence représente la société. Chacun des membres agit sur l'avancée de la diligence-société. Ici, on retrouve le couple bourgeois constitué d'une femme naïve et snob et de son mari, voleur en col blanc, Paul Newman qui joue l'indien qui représente une minorité opprimée, le truand qui symbolise la lie officielle de la société, la femme libérée et ancrée dans la réalité, et le jeune couple symbole de l'héritage à assumer. Bien évidemment, ce sont les bourgeois qui font avancer la diligence-société, bien sûr le racisme repousse l'indien dans la position la plus inconfortable de la diligence-société. Mais la critique du film de Martin Ritt ne tarde pas à apparaître : ce sont les bourgeois qui sont la cause de la destruction de la diligence-société, car ils sont corrompus et c'est à la minorité de faire tout le boulot pour la sauver.

Seulement, cette minorité n'est plus celle de La Chevauchée fantastique de 1939. La finalité du maltraîté n'est plus d'aider la société-diligence et de se faire ainsi une place bien gagnée, mais au contraire de la réfuter en bloc, de la haïr, de la critiquer avec violence et de vivre au ban de cette société dans laquelle il ne se reconnaît pas. Le personnage n'est plus John Wayne, mais un anti-héros, violent, sans considération pour les autres.

Bien sûr, il fera un geste (je vous laisse la surprise) et le geste aura pour conséquences de sauver le groupe, mais à quel prix, aussi bien pour lui que pour le symbole de l'avenir que représente le jeune couple ?

Il faut rajouter à cela des comédiens parfaits et une mise en scène très aiguisée et vous aurez un grand film.


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De Lux, le 22 janvier 2007 à 00:44

Film superbe, rien à ajouter à la pertinente critique postée ci-dessus, si ce n'est que l'histoire, pas si classique que ça dans l'univers du western, est due au très grand romancier Elmore Leonard. Le livre, disponible chez Rivages/Noir, vaut aussi le détour.


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De droudrou, le 22 janvier 2007 à 09:09
Note du film : 3/6

Je considère Hombre comme un grand film. Cependant je me permets d'émettre une sacrée réserve : sa lenteur ! Il est très lent au point que cette lenteur finit par fatiguer !

De Martin Ritt, j'aime beaucoup Le plus sauvage d'entre tous avec le même Paul Newman dont le rythme est plus nerveux et dans un cadre plus particulier.


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De PM Jarriq, le 22 janvier 2007 à 09:14
Note du film : 5/6

J'ai récemment redécouvert Hombre, qui est bien meilleur que le veut sa réputation. C'est une sorte de Stagecoach psychanalytique, bénéficiant d'un cast hors du commun, avec en tête le brillant Richard Boone en bandit intelligent et pervers.


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De vincentp, le 30 août 2020 à 21:43
Note du film : 3/6

Une très belle photo de l'ouest par un grand chef-opérateur, un acteur principal impeccable, mais le film déçoit. Lent, une psychologie de groupe datée, on s'ennuie ferme.


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