Le film repose entièrement sur une Demi Moore qui offre ici une de ses meilleurs interprétations (avec Des Hommes d'Honneur), une de ses plus féminines. Elle est impressionnante dans les nuances de son jeu, dans la retenue, faisant regretter la carrière médiocre qui suivit. La mise en scène est efficace, avec quelques vraies idées visuelle, comme notamment la présentation des deux personnages dans la scène d'emménagement, l'utilisation du miroir ou encore de cette énorme statue d'ange, signes précurseurs du drame à venir.

Au-delà du film, Ghost est à rapprocher d'Always de Spielberg. Sortis presque en même temps, les deux films constituent deux versions d'une même histoire. L'un paranoïaque, l'autre dépressif. Là où Always était centré sur le deuil impossible, (avec le héros devenu ange gardien du futur amant de sa femme), Ghost est centré sur la haine de l'autre avec le héros devant empêcher le futur amant logique de sa femme d'arriver à ses fins parce que c'est un salopard, un assassin… Dans les deux films, aussi on retrouve une chanson récurrente qui unit les deux amoureux, dans les deux films aussi le futur fantôme se trouve dans l'impossibilité de dire son amour. Deux versions donc, à chacun de préférer la sienne.

J'avais beaucoup aimé ce film à l'époque, qui parvenait à susciter l'émotion en plongeant tête baissée dans tous les poncifs, religieux et autres, mais qui avait une sorte de grâce. C'est d'autant plus curieux, que tout le casting est aujourd'hui rangé aux oubliettes : Demi Moore, après quelques piteuses prestations siliconées a disparu, tout comme Swayze qu'on entrevoit dans des seconds rôles (Donnie Darko), Whoopi Goldberg devenue hôtesse de shows télé, ou Tony Goldwyn passé à la réalisation. Il est rare que tout le casting d'un film se volatilise ainsi. D'autant qu'ils étaient tous excellents dans Ghost ! En tout cas, une réédition permettra de réévaluer le film, à la hausse ou à la baisse. A suivre…

Ghost est un très bon film.Déjà la musique des Righteous Brothers est très belle mais l'histoire est un émerveillement de tendresse.Il est très émouvant de voir Patrick Swayze essayer de prévenir Demi Moore du danger qu'elle court.Certaines scènes sont grandioses comme lorsqu'il voit le fantôme du mort sortir de son corps.Les scènes dans le métro sont aussi anthologiques.La fin est aussi très triste,mais d'un autre côté il arrive à trouver le repos éternel.Quand je vois ce film je pense aussi au clip du single de Michael Jackson:Ghosts.Un très bon clip,du genre Thriller,où les effets spéciaux sont géniaux.Bref,un monument du cinéma.

Je ne retiendrai que l'épisodique apparition poignante et désespéré du fantôme du métro.

Un esprit malheureux, privé de la matière et de son toucher.

Condamné à la contemplation passive et éternelle de ses contemporains dans des allers tours en boucle ne servant à rien sinon à se lamenter sans fin sur un territoire perdu.

Un regard décharné, perçant, agressif, revanchard, sevré de communication, imprégné de désespoir, maudissant le temps de l'avoir congédié cruellement de l'existence avant son heure.

Des moments de solitudes intenses en compagnie d'anonymes endormis, évasifs ou plongés dans leurs lectures quotidiennes dans l'impossibilité de communiquer avec un invisible à perpétuité.

Les "meilleurs" moments d'un opus espoir, gommant nos craintes de néantisation suite à notre disparition.

On est toujours la mais condamné au voyeurisme.