et qu'on commence à avoir un peu trop de bouteille. Après avoir commencé avec des films d'horreur de série B dans les années 70, il faudra attendre le milieu des années 80 pour qu'il atteigne son sommet avec la création puissante et terrifiante de Freddy aux ongles aiguisés et qui vivait terré dans notre sommeil.
Dix ans après, Wes Craven a conscience que le film d'horreur a fait son temps et qu'il ne fonctionne plus que sur des codes connus de tous, trop rigides. Il en fait une sublime caricature dans la série des Scream.
Au même moment, le genre connaissait une mutation, avec des films comme Sixth Sense
ou bien encore Les Autres.
Dans Cursed,
Wes Craven revient étonnamment à un film de l'ancien temps, classique diraient certains, dépassés pourraient dire d'autres. L'ancien cotoie toutefois le nouveau car sur cette trame classique se greffe quelques références plus actuelles, notamment avec des personnages qui "décode" l'horreur.
Tout commence une nuit sans lune, alors qu'une voiture traverse une forêt. A l'intérieur une soeur et un frère qui se font attaquer par une créature velue. Dès le lendemain, des signes étranges apparaissent que le jeune frère (sans doute fan de Scream) identifie très vite comme étant ceux des loups garous. Ils savent que le seul moyen de ne plus être loup garou – nouveauté dans le genre – c'est de tuer le loup garous qui vous a mordu…
La faiblesse est définitivement dans les personnages. Il est rare d'en voir d'aussi peu intéressants, n'ayant rien à défendre, affublés de dialogues insignifiants. On a bien du mal à avoir de la sympathie pour eux. Ils passent d'ailleurs plus de temps à se poser des questions sur eux que d'agir contre cette monstruosité naissant. Du coup, le film passe à côté de ce qui était le plus passionnant de l'histoire.
La seconde faiblesse est dans la mise en scène. Elle ne sait pas au fond ce qu'elle raconte et vague entre le courant du genre qu'il respecte trop à la lettre et les tentatives de racolage vers le public jeune… Le tout avec une frilosité qui témoigne de l'embourgeoisement de son réalisateur : tout reste très, trop, politiquement correct. Même dans Wolf
qui traitait d'un sujet similaire, on allait plus loin.
Décidemment on a connu Wes Craven plus intéressant. Qu'il est loin Freddy…
j'ai beaucoup aimer ce film car il est plein d'action.
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