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Sujet : Référence à "L'Exorciste"


De dumbledore

Quand l'on voit "Audrey Rose", une référence saute aux yeux: "L'Exorciste" de Friedkin. Durant la première moitié du film, "Audrey Rose" lui colle aux basques. La structure du film est très similaire: une famille tranquille est perturbée par des possessions/cauchemars de la petite fille, un homme étranger à la famille (le prêtre/Hoover) arrive et aide à régler les problèmes de la fillette en inculquant une croyance religieuse (christianisme/réincarnation) aux parents. La trame est similaire, les décors sont quasiment les mêmes (chambre de la fillette en haut de l'escalier, à droite).

Seulement, Wise réussit à tirer son épingle du jeu de plusieurs manières.

  • Tout d'abord parce que "Audrey Rose" continue où s'arrête "l'Exorciste". A la moitié du film, le huis clos démoniaque dans la maison bascule dans un film de procès! Autrement dit, on change quasiment de genre en mi-parcours! Les scènes fantastiques sont plus sporadiques, l'intérêt est ailleurs: non plus dramatique (faire peur), mais thématique (réflexion sur la réincarnation). L'effet est assez saisissant: on se croyait en terrain conquis ("L'Exorciste") et on nous amène finalement ailleurs!
  • Ensuite, parce que Wise est un grand metteur en scène hitchcockien. La mise en scène du film est volontairement à l'inverse de celle de "L'Exorciste". Là où Friedkin faisait preuve d'exubérance, Wise fait preuve de retenue. Par exemple, durant les vingt premières minutes du film, il ne se passe rien, seulement, par les silences, par le temps que prend l'action à avancer, Wise maintient une pression. On sent que quelque chose va se passer, mais on ne sait ni comment ni quand cela va se passer. Si bien que quand l'explosion de la première crise arrive, elle est si attendue, que Wise a besoin de dépenser peu de moyen pour faire effet. Une lumière un peu différente, un son qui se transforme et le tour est joué.

Et puis ce film est aussi l'occasion de découvrir Anthony Hopkins à une époque où il n'était pas connu. On s'étonnera alors que personne ne l'ait remarqué plus tôt. Il est tout à fait brillant, possédant déjà cette technique de jeu très physique qui est la sienne, une maîtrise parfaite des gestes, de sa façon de bouger qui se trouve toujours en écho avec le rythme de ses dialogues.

C'est un tel régal de le voir jouer qu'on pourra regretter qu'il soit si effacé dans la seconde partie du film, si peu combatif pour sauver Ivy.


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