Forum - Les Naufragés de l'île de la Tortue - Regarde, maman! Regarde, papa! Là-haut, un OCNI...
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Forum : Les Naufragés de l'île de la Tortue

Sujet : Regarde, maman! Regarde, papa! Là-haut, un OCNI...


De Arca1943, le 30 mai 2005 à 03:22

…pour "objet cinématographique non identifié".

Sur la fiche, on lit que ce film avec Pierre Richard et Jacques Villeret est de 1976. Mais sa première sortie en salles en France : 2004. Seulement aujourd'hui.

Alors, quelle est l'explication ? C'est tellement mauvais que ça ne méritait pas de sortir ? C'est tellement bon qu'on ne l'a pas sorti pour ne pas porter ombrage aux autres ? Une querelle de droits interminable ?

En attendant que le secret ultime des Naufragés de l'île de la Tortue nous soit révélé, je me gratte la tête…

Arca1943


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De David-H, le 14 septembre 2005 à 11:28
Note du film : 5/6

Pour les rares spectateurs ayant eu la possibilité de voir ce film, puisque daté de 1974, il ne fut réellement distribué que …trente (Paris) et trente et un ans (Bruxelles) plus tard, et encore, dans quelques salles seulement, un curieux sentiment plane. Et ce n'est pas péjoratif, loin de là, tant Rozier propose un film à mille lieues de tous ses confrères réalisateurs, de l'époque ou non. Une forme de panache finalement, pour lequel collaborent notamment un Pierre Richard alors au faîte de sa gloire, et deux acteurs souvent confondus pour leur physique mais exceptionnellement réunis ici, le théâtral Maurice Risch et le regretté Jacques Villeret. Le résultat ? Une fiction à l'état quasiment brut, concoctée avec de très longs plans – à se demander où le monteur a-t-il lui-même fait naufrage…-, et énormément d'improvisation – mais n'est-ce-pas si rarissime au cinéma ?- visiblement très plaisante pour les acteurs qui s'en donnent à cœur joie, dans ces splendides paysages tropicaux. Tout profit pour le spectateur, évidemment, même si celui-ci cherchera en vain la ligne de conduite du film. Mais cet ensemble, que l'on pourrait quelque part qualifier d'…œuvre d'art, compense largement certaines incohérences scénaristiques. Car l'étonnante authenticité de ces « naufragés » chamboule considérablement notre vision du cinéma et bouscule nos habitudes visuelles de façon inattendue, dérangeante même, mais elle laissera une trace indélébile à quiconque habitué des salles obscures. Et ce n'est pas peu dire…


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De David-H, le 19 septembre 2005 à 23:19
Note du film : 5/6

Et bien sûr je vote pour un coffret Rozier!


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De samchafia, le 19 septembre 2005 à 23:21

et un vote de plus!


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De educomix, le 28 février 2008 à 06:41
Note du film : 5/6

Note plus que subjective! Je n'ai pas vu ce film, mais souhaite le voir en DVD afin d'en juger, en partie par curiosité de voir jouer ensemble Maurice Risch et Jacques Villeret les presque sosies du cinéma français… introuvable même sur la mule. En Suisse, aucune chance de le voir au cinéma et n'ayant pas la télévision que faire sinon voter alors OUI POUR UNE EDITION DE CE FILM EN DVD


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De Arca1943, le 28 février 2008 à 11:14

Bon, la curiosité l'emporte !


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De vincentp, le 24 décembre 2012 à 09:06
Note du film : 4/6

4,5/6. Le propos de Les Naufragés de l'île de la Tortue est relativement ambigu puisqu'il insiste sur la nécessité de mettre en œuvre des utopies, tout en reconnaissant implicitement l'impossibilité qu'il y a à les accomplir. Mais il y a aussi une aspiration à la Liberté qui se traduit par un refus des conventions cinématographiques (pas de scénario véritablement écrit, pas de trame dramatique établie). Également une volonté de montrer la part de doute et de hasard qui guide l'existence… Bien filmé, très bien joué (le montage doit tirer le maximum des performances réalisées lors des prises de vue), habile aussi (introduction de la voix-off de Caroline Cartier à un moment ou l'improvisation des acteurs semble patiner). On peut remarquer comment Rozier crée de l'émotion, simplement en arrêtant de suivre de quelques mètres ses personnages (découvrant la cabane), et en faisant entrer et sortir des personnages de l'histoire. Cet aspect-là est peu courant et remarquable !

Ce film mérite d'être vu, malgré sa longueur (près de 2h15), malgré quelques séquences moyennes (sur le bateau). J'ai trouvé subjectivement les vingt dernières minutes du film très réussies. Elles apportent indéniablement quelque chose, peut-être au spectateur (l'impression de toucher du doigt ou du regard des concepts existentiels, loin de tout artifice), peut-être aussi au cinéma.


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