Forum - Une Vie - Une vie...ou une malédiction ?
Accueil
Forum : Une Vie

Sujet : Une vie...ou une malédiction ?

VOTE
De Impétueux, le 30 mai 2005 à 18:50
Note du film : 4/6

Il n'y a pas tant d'adaptations réussies de Guy de Maupassant (la plus aboutie étant, évidemment Le plaisir de l'immense Max Ophuls) pour ne pas appeler de tous ses vœux l'édition de cet excellent film.

Bizarre remarque : le réalisateur, Alexandre Astruc et les interprètes principaux, Maria Schell et Christian Marquand, mais aussi le second rôle Pascale Petit semblent, lorsque le film sort, en 1958, promis à une éblouissante carrière. Astruc a apporté un ton nouveau, une manière neuve de filmer (la "caméra-stylo") ; Marquand est un interprète fétiche de Roger Vadim (qui fait encore illusion) avec qui il a tourné notamment dans Et Dieu créa la femme et dans Sait-on jamais… ; et Maria Schell vient d'incarner une Gervaise sensible et touchante.

Et après Une vie tout semble s'arrêter, ou se ralentir plutôt ; ce sera pour tous une lente décrue, des films alimentaires, des dramatiques télévisées. Maria Schell vient de mourir dans la misère ; Astruc n'a plus rien tourné depuis dix ans et s'est tourné vers la littérature, Marquand est mort, lui aussi, en 2000, mais était complètement oublié…

Est-ce que la pesante malédiction du roman de Maupassant – un des plus tristes d'un auteur qui est tout, sauf gai – leur a porté malheur…? Ou est-ce l'irruption de la Nouvelle Vague – une malédiction, elle aussi – qui les a fait disparaître ?


Répondre
VOTE
De Arca1943, le 17 juin 2005 à 04:58

Et Antonella Lualdi non plus n'a pas tellement fait carrière, alors que pourtant… je penche pour l'hypothèse de la malédiction. La Nouvelle Vague, elle, n'aurait pas fait de mal à une mouche, tout le monde sait ça.


Répondre

De Impétueux, le 17 juin 2005 à 13:03
Note du film : 4/6

N'empêche que ça fait beaucoup de disparitions troublantes et en grande partie injustifiées…


Répondre
VOTE
De rosata, le 26 août 2005 à 09:11
Note du film : 6/6

C'est un des plus beaux films classiques de la Cinematographie Francatse et un des plus importants roles de MARIA SCHELL.

Est-ce que c'est normal qu'on ne peut pas le trouver a nulle part ?

Je vous propose avec beacoup d'envis d'editer un vrai DVD – avec quelques langues et beaucoup de sous-titres, par ce que ce film sera un fabuleux example dans l'histoire du Cinema Francais pour les futures generations.

Merci de l'attention.

Rosan Runcheff – realisateur de Bulgarie


Répondre

De trabozan, le 18 février 2006 à 09:55

Un des plus beaux films francais UNE VIE avec Maria Schell sur un vrai DVD!


Répondre
VOTE
De JeanMarais, le 17 avril 2006 à 01:14
Note du film : 6/6

Tout à fait d'accord! D'abord pour les acteurs et puis pour l'histoire de Guy de Maupassant qui n'est quand même pas le premier écrivain venu. Beaucoup de "blockbusters" de maintenant sont si insipides qu'on redemande ardamment l'édition en DVD de VRAIS films comme celui-ci.


Répondre
VOTE
De berntresa, le 1er novembre 2006 à 22:36
Note du film : 6/6

Vu 3 fois le film et lu le roman de Guy de Maupassant.

le film est très fidèle au roman, l'interprétation de Maria Schell est splendide, ainsi que celle d'Antonella Lualdi. vraiment une édition du film en dvd s'impose.


Répondre
VOTE
De arthemise, le 25 janvier 2007 à 22:51
Note du film : 6/6

Un des grands films lyriques français, qui faisait penser à certains films américains (Vidor…),loin du cinéma littéraire de l'époque et précurseur de la nouvelle vague. Oui je veux revoir ce film dans une bonne copie (ce n'était déjà plus le cas au cinéma il y a 20 ans); Je veux revoir en image DVD Maria Schell dévaler les coteaux normands vers la mer dont la retirera un faux Charlton Heston qui lui pourrira cependant la vie. Vivement l'édition DVD!


Répondre

De Impétueux, le 28 octobre 2014 à 15:30
Note du film : 4/6

En ouvrant ce fil, il y a déjà près de dix ans, je me demandais quelle malédiction avait pu frapper son réalisateur et ses interprètes pour que, alors qu'ils paraissaient tous promis à une carrière brillante, ils aient à peu près disparus dans le grand tourbillon des modes et des désaffections. Je n'ai pas plus aujourd'hui la réponse que je ne l'avais jadis, mais j'ai revu le film hier soir, dont je n'avais guère qu'un souvenir presque cinquantenaire et qui est passé à petit bruit sur TV5 Monde.

Je ne puis dire que j'ai été déçu, mais je n'ai pas retrouvé, d'assez loin, l'impression qu'il m'avait fait, sans doute parce que, depuis lors, j'ai lu et relu le roman de Guy de Maupassant, qui est bien plus noir, bien plus ample et bien plus désespérant. Et qui donc impressionne bien davantage.

Car dans la Normandie d'Alexandre Astruc, grasse, molle et prospère l'accent est mis avant tout sur la catastrophique union de Jeanne Dandieu (Maria Schell) et de Julien de Lamare (Christian Marquand), sur les frasques et la veulerie d'un Julien bestial, sombre, sanguin, vineux et la naïveté de sa femme. Et le film s'achève sur la mort de Julien, assassiné par son ami Fourcheville (Ivan Desny), mari trompé et cocu violent. La vie de Jeanne paraît alors reprendre un cours paisible et confiné. Le roman se poursuit sur de nombreuses années suivantes, sur les frasques et les débauches de Paul, l'enfant si aimé, qui va peu à peu ruiner sa mère. En d'autres termes, il n'y a ni répit, ni douceur. Du vrai Maupassant, donc.

Alexandre Astruc et son co-scénariste, Roland Laudenbach ont donc largement coupé ; peut-être parce qu'en 1958 le pessimisme excessif n'était pas trop praticable et qu'il fallait une sorte de happy end, même de façon parcimonieuse. La distribution était, en revanche, extrêmement réussie : Maria Schell a un joli visage fragile de victime-née et Christian Marquand, viveur, botté, sauvage, possède dans sa dégaine un zeste de la veulerie brutale qui va jusqu'à la haine de soi, ce qui est parfaite illustration du personnage ; Antonella Lualdi, qui mourra avec son amant Julien est, en femme mariée, exactement comme elle était la jeune fille Mathilde de La Môle dans Le Rouge et le Noir d'Autant-Lara : et j'ai la faiblesse de citer ce que j'ai naguère écrit pour la caractériser : exaltée, pleine d'esprit et pétillante d'intelligence, audacieuse, téméraire, altière, écervelée, masochiste.

C'est donc bien, mais ça manque un peu de profondeur ; les paysages sont ventés et pluvieux à souhait, mais les scènes en studio sont trop visibles, les personnages secondaires (la servante Rosalie/Pascale Petit, le père de Jeanne/Louis Arbessier, sa mère/Marie-Hélène Dasté) manquent de substance et fait défaut, donc, l'effrayant pessimisme intrinsèque de Maupassant. Pour autant, ça vaut d'être vu… Surtout de l’avoir été.


Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version bas débit

Page générée en 0.0060 s. - 5 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter