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Sujet : Deuxième film réalisé par Jacques Brel


De ajalbert, le 11 avril 2005 à 21:07
Note du film : 5/6

J'ai vu cefilm le jour de sa sortie en salle sur les grands boulevards. Nous étions 10 dans la salle. Quel dommage, trente ans après j'ai conservé toute l'émotion de ce western de Brel où l'enfance a une si grande place. Et la poésie. Quand pourrons-nous le revoir en DVD?


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De fbxen, le 21 juin 2005 à 03:15
Note du film : 6/6

je souhaite pouvoir revoir ce film avant de quitter cette terre ou bien c'est à désespérer de l'espèce que je représente. Commercialisez-nous Far West afin que nous puissions le porter à la connaissance des générations qui nous suivent. Est-il encore permis de rever ?


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De dommy, le 20 janvier 2006 à 19:32

Aprés avoir lu les dernieres numeros de Jef, la revue de la Fondation Brel, j'ai une grande envie de voir les films de ce grand artiste.


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De patrice0, le 7 mai 2006 à 10:24

Fan de Brel,

je vous livre ici la critique de La saison cinematographique 73 pour ce film, Même si la fin de ce texte n'est plus d'actualité.

"Ce n'est pas un film, c'est le rêve éveillé d'enfants attardés. Nourris de Buffalo Bill, amis à jamais de Don Quichotte. C'est aussi un poème de l'amitié de la tendresse. Jacques a rencontré Gabriel, Gabriel a rencontré Jacques, tous deux ont rencontré la ravissante et malheureuse Véro. D'autres « dormeurs », d'autres enfants adultes se sont joints à eux. Et, bien sûr, le Far-West ils l'ont trouvé, créé dans un décor sordide que leur songe a transformé, ils y ont joué merveilleusement, toutes les séquences du Far-West.

Mais on n'échappe pas au monde adulte, l'or était là, l'administration était aveugle et sourde et les militaires, sinistrement actifs. Alors, ils ont été tués. Eux, leur joie, sont morts d'un coup, ce qui n'est pas si triste pour nous qui mourrons un peu tous les jours, lentement.

On pourrait signaler doctement les insuffisances de la réalisation, regretter que Brel n'y chante pas plus souvent. Mais il est tellement plus simple, plus juste aussi d'entrer dans le jeu, comme le réalisateur, comme les acteurs, d'être gais, un peu fous, et de croire, pour un bref instant, que la tendresse, l'imagination sont au pouvoir, que l'enfance est toujours vivante et que Jacques Brel nous donnera un jour un véritable film."


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De verdun, le 2 mai 2020 à 23:49
Note du film : 3/6

Deuxième réalisation de Jacques Brel après un premier essai très singulier, Franz.

Sur le papier, Le Far West est lui aussi un film atypique: deux marginaux, l'un habillé en cow-boy (Jacques Brel), l'autre en trappeur (Gabriel Jabbour) cherchent le Far-West de leur enfance dans la Belgique morose de 1973. D'autres "rejetés de la société" rejoignent leur troupe mais leur utopie est vouée à l'échec.

Dans les biographies de Jacques Brel, on a retenu de ce film qu'il fut un échec commercial et cuisant: 20 000 entrées à Paris et des sifflets lors de sa présentation au festival de Cannes. Le Far West méritait t-il un tel bide ?

Force est de constater qu'il s'agit d'un film "barré" et assez peu commercial. Contrairement à Franz, qui se déroulait uniquement dans une pension d'une ville balnéaire, Le Far West est un road-movie. Ce genre est assez casse-gueule et nécessite un scénario en béton pour tenir sur la durée or ce n'est pas le cas ici. Si le concept est original et si de nombreuses bonnes idées apparaissent dans la première heure du film, l'ensemble s'essouffle progressivement en raison de la minceur du script, qui est pourtant l'oeuvre d'un très bon auteur, Paul Andreota. Certaines séquences peuvent aussi s'avérer agaçantes, comme c'était déjà le cas dans Franz. Dommage qu'un manque évident de maîtrise et de ligne directrice forte parasitent un ensemble qui part dans trop de directions différentes.

Un autre défaut gênant plus inattendu: une musique symphonique assez envahissante par moments. Il est d'ailleurs dommage que Brel ne chante qu'à une seule reprise durant les 90 minutes que durent le film.

Néanmoins il y a aussi de bonnes idées, une chaleur humaine évidente et une réalisation parfois spectaculaire comme en témoignent des plans filmés par hélicoptère. Les décors belges sont bien utilisés. Jacques Brel cinéaste avait un vraie volonté de sortir des sentiers battus et de faire quelque chose d'original. Il y a aussi une volonté de célébrer "l'enfance", pour reprendre le titre de la chanson que Brel interprète dans le film.

C'est donc un film inégal mais on peut regretter qu'il ait sonné le glas de la carrière cinématographique d'un Brel qui avait montré à plusieurs reprises de réels talents d'acteur.

De nos jours, Le Far West serait sans doute beaucoup mieux accueilli qu'en 1973. Tout au long du film, j'ai pensé aux oeuvres très appréciées de Kervern et Delepine comme Mammuth ou Louise-Michel: mêmes histoires de marginaux qui traversent un pays, même originalité, mêmes apparitions de vedettes connues dans de petits rôles (ici Piccoli, Ventura entre autres), même tonalité décalée, même humour particulier et aussi même aspect inégal, décousu et parfois languissant.

Le bon accueil des films de ce tandem me fait dire que Le Far West était un film trop avancé sur son temps pour être apprécié.


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