…« I keep a close watch on this heart of mine
I keep my eyes wide open all the time
I keep the ends out for the tie that binds
Because you're mine,
I walk the line. »
Heureusement pour vous, je ne me rappelle plus les autres couplets de I Walk the Line !
Ça promet. Joaquin Phoenix est un très bon choix. Mais il faut se méfier des bandes annonces : j'ai connu une auberge qui s'appelait «Le Rieur sanglier» et…
Soyons clairs : ce n'est pas Ray ! Ni même "Sweet dreams" ou The rose.
C'est un gentil "biopic" linéaire et tranquille, qui tient plus du téléfilm de luxe que du cinéma, et qui est centré sur l'histoire d'amour tourmentée entre Johnny Cash
et June Carter. Phoenix
n'est pas un choix idéal pour le rôle (Sean Penn
aurait été plus juste, je pense), et fait ce qu'il peut, sans jamais s'identifier vraiment au personnage, et Reese Witherspoon
mignonne, commence à se répéter. Seul Robert Patrick
sort vraiment du rang, dans le rôle du père intransigeant et odieux de Cash. Walk the line
est donc un film agréable pour son ambiance, ses séquences de concert, mais qui est le plus anonyme de la filmo éclectique de Mangold.
Par curiosité, à la fin du film, j'ai regardé quelques scènes de l'épisode de Columbo
avec Johnny Cash
et Ida Lupino,
et vraiment, définitivement, Joaquin Phoenix
tout bon acteur qu'il soit, n'a jamais approché de la réalité d'un personnage tel que Cash.
PS : Depuis ce message, Witherspoon a eu l'Oscar. Je comprends mal pourquoi, vu que son rôle manque d'étoffe et qu'elle a fait tellement mieux dans Freeway.
Ceci dit, tant mieux pour elle, et bravo !
Je ne connaissais pas la vie de Johnny Cash ; je n'étais pas particulièrement attiré par sa musique.
Mais je tiens à célébrer le film de James Mangold. Un merveilleux film qui enchaîne avec simplicité et naturel l'histoire du chanteur tout en retraçant l'évolution (musique et moeurs) des Etats-Unis – sans le moindre didactisme – à travers une dizaine de moments clés de 1944 à 1968. Soucieux de proposer un récit fluide et sobre, se contentant de montrer ses acteurs au plus près – la plupart du temps en gros plans ou plans moyens – et en faisant sourdre en permanence l'émotion, le réalisateur nous parle du bonheur et du malheur de vivre, du sentiment de culpabilité et de la rédemption par l'amour. La partie musicale, fort réussie (audition et spectacles sont la respiration même du film), mérite, à l'évidence, une mention toute particulière : la naissance du Rock and roll, les disques Sun, le producteur Sam Phillips, les rockers Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Carl Perkins ou Roy Orbison, voire Gene Vincent (que l'on entend, je crois, interpréter son Bluejean bop) recréent avec justesse – et sans volonté de sensationnel – cette époque de tous les bouleversements. Les deux acteurs, Joachin Phoenix et Reese Witherspoon, excellents, empathiques, portent littéralement le film, et se révèlent d' impressionnants chanteurs, très proches de leurs modèles !
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