j'ai adoré ce film et j'aime de plus en plus Costa-Gavras.Surtout,j'ai été conquis par la prestation de José Garcia qui donne un ton parfois comique au propos ,ce qui lui permet d'éviter en partie ce côté trop appuyé reproché aux films du metteur en scène de "z".Un film très fort ou l'on peut aussi saluer les prestations secondaires de Olivier Gourmet et d'Ulrich Tukur(vedette d'Amen).Costa gavras délaisse la charge politique pour nous livrer une fable socio-économique caustique et haletante.

C'est bien filmé avec un riche casting mais quel est interet de ce film ?

Nous montrer qu'il y a des gens qui deviennent fou suite a un licenciement ? Vu le nombre on peut imaginer un tel déraillement dans un cas sur un million. Nous le montrer comment ca arrive ?

Non ca montre pas comment ca arrive mais comment il tue. Et ca n'est pas censuré ?

Non mon bon monsieur, la censure aujourd'hui c'est pour le cul, la violence elle se montre au JT de 20h ou au Cinema et les gens vont crier en plus au genie. Personne n'ira voir un porno et ne criera au genie. A la limite un film érotique mais pas un porno. Ici c'est le contraire plus tu montres et plus les gens le disent que ca leur plait reguardez Tarentino.

Du genie ne perdez pas votre temps a le chercher ici. C'est de la bonne soupe pour gagner sa vie de réalisateur ou d'acteur. Et ca rapporte bien ?

ba oui sinon ils (sauf exception) feraient pas du porno … pardon ces films  !

José Garcia ne m'a pas vraiment décu dans la mesure ou ce n'est pas son registre.

Celui qui m'a décu c'est le réalisateur dont je ne citerai même pas le nom. Difficile de critiquer la psychologie d'un fou vu qu'il est fou. Tu peux tout faire ou presque et dire ba oui mais il déraille la, il devient crazy.

A l'ere sovietique, je l'aurrai envoyé cultiver les pommes de terres. Au moins là il serait utile a sa communauté.

J'ai trouvé, pour ma part, assez plaisant ce film qui, comme tout conte philosophique ne fait que développer, avec logique et cohérence, une situation donnée jusqu'à ses plus extrêmes conséquences.

Et comme cette situation s'ancre dans le quotidien de milliers de gens, est profondément actuelle et réellement dramatique, cela donne une fable assez noire, très noire même à certains moments (notamment la rencontre, au magasin de vêtements, avec le cadre devenu vendeur qui craque, qui est à bout).

De ce point de vue là, les meurtres sont moins horrifiques que nécessaires au côté jubilatoire de la démonstration.

Comme témoignage du désarroi de toute une génération, Le couperet constituera un assez bon document sociologique, souvent sarcastique, quelquefois émouvant.

Et José Garcia est parfait !

Le couperet constituera un assez bon document sociologique, souvent sarcastique, quelquefois émouvant.

Comme un porno: un bon document sociologique sur les relations de couples ? Oui mais pourquoi pas sauf qu'il y a plus subtil et interessant non ? il y a des documentaires sur le monde du travail 100 fois plus interessant. Ici c'est une fiction dramatique qui a cette toile de fond mais l'exageration en devient presque ridicule.

Quel dommage que ce réalisateur tombe lui aussi dans ce genre d'overdose. il dépeint plutôt bien le désarrois des gens mais quel solution final donne t il ? hein ? il en donne pas, il se contente de depeindre la situation.

Erreur. il en donne plusieurs solutions dont la meilleur financierement est celle d'assassiner ses competiteurs. En effet cette solution fonctionne puis que le personnage principal n'est pas emprisonné et réussi a trouver un job tres bien payé a la difference des autres qui vegetent jusqu'au suicide parfois.

la morale si vous êtes licencié, tuez pour survivre avec votre famille. Je suis aussi sarcastique que l'auteur mais cette fois pour son film lui-même. Quand tu veux dénoncer un comportement c'est mieux si tu l'appliques a toi-même. Avant il suffisait que le gars vole juste un oeuf pour se retrouver en prison dans un film des années 50.

C'etait trop morale et maintenant y a plus rien ou presque. En France, les JT montrent un climat social qui se dégrade et ce film aussi non pas seulement par le propos mais surtout par l'etat d'esprit du réalisateur et sa vision noire.

Aide t'on a ameliorer le climat si generalement il est réelement mauvais ? Ca fait peur et la peur n'est jamais bonne conseillere (peur de l'etranger -> Le Pen) Bush s'est servi de Ben Laden et Saddam comme justificatif pour commetre ses crimes. Notre héros se sert de son licenciement pour justifier ses crimes de sang.

"Il {le réalisateur} dépeint plutôt bien le désarroi des gens mais quelle solution finale donne-t-il ?"

Aucune ; de là l'intérêt, et même la force du propos ; donner une solution serait faire preuve d'idéologie réductrice , de type "Ya qu'à" (au choix : nationaliser les biens de production, chasser les étrangers, déclarer la guerre à la Suède et au Guatémala, renvoyer les femmes au foyer, se serrer la ceinture, revenir à la terre  – qui ne ment pas -, s'engloutir dans un suicide collectif, déclencher une guerre mondiale, reprendre le Saint-Sépulcre, rappeler au service Pol Pôt et Kieu Samphan, etc.)

Costa Gavras filme un conte philosophique, imparfait, primaire, si l'on veut ; mais, quoi qu'on en pense, un peu comme Viviane Forrester dans "L'horreur économique" (le bouquin), il pose quelques questions pertinentes.

Aucune ; de là l'intérêt, et même la force du propos

Voila ce que j'ai lu parmi les bonnes critiques du public sur Allocine. La force emotionnelle contre la force de la raison en schematisant. C'est un discours que j'ai lut souvent parmi les amateurs de fiction que ce soit cinema ou roman. Je trouve la réalité souvent plus riche et interessante que ce genre d'oeuvre. Avec juste ce genre de 'conte philosophique', bien intelligent celui qui comprendra qqchose. D'ailleurs j'etais dans l'obscurité avant de lire mes dernieres ouvrages de philosophes et psychologues. Les gens ont aussi besoin de sens et ils n'ont ici que de l'emotionnel aussi intense soit il. Alors ca fait une oeuvre artistique mais je n'y ai trouvé aucun interet personnel.

Ce qui étonne surtout dans Le couperet, ce n\'est pas tant le sujet, sorte d\'élucubration amusante sur le thème du chômage, c\'est sa simplicité, frisant l\'indigence. Le cadre cherchant à éliminer ses rivaux n\'aurait dû être qu\'un point de départ ouvrant sur un vrai scénario. Ici, c\'est le film tout entier. Alors Garcia repère ses proies, les loupe, les tue, les suit, les loupe encore, reçoit les flics, retourne voir ses victimes, etc. A la moitié, on sait qu\'il ne se passera rien d\'autre, et l\'ennui s\'installe. Un ennui élégant et poli, parce qu\'on aime Gavras, et que José Garcia est plutôt pas mal. Mais l\'image est triste, le rythme languide, certains numéros d\'acteurs sont inutilement boursouflés (Gourmet dans sa cuisine) et tout est tellement attendu, tellement téléphoné, qu\'on n\'est même pas surpris par la chute, évoquant celle d\'un film de \'63, sur exactement le même sujet, mais traité avec autrement plus de verve : Carambolages.