Je vote pour une edition de ce film en DVD : on ne le trouve qu'en VHS et pas en français…
Absolument essentiel. J'ai déjà fait deux ou trois tentatives de message sur Lucky Luciano, toutes jetées au panier : elles finissaient toujours deux fois plus longues que mon message sur l'Affaire Mattei
! Il y en a trop à dire : sur la Mafia, sur le cinéma… Deux choses à savoir, quand même : 1) ce film n'est pas du tout un thriller mais l'oeuvre d'un historien et 2) le jeu de Gian Maria Volontè
est d'une justesse et d'une subtilité phénoménales.
Je trouve cela tout bonnement scandaleux qu'un film aussi intéressant que Lucky Luciano de Francesco Rosi n'existe pas en DVD alors que de véritables "mots de Cambronne" se vendent comme des petits pains depuis leur sortie. Cette oeuvre est un document essentiel pour illustrer les méfaits de la mafia grâce à son souci de l'exactitude et on ne dira jamais assez à quel point Gian Maria Volonté
est doué dans le rôle éponyme.
Je vote fervemment afin que Lucky Luciano soit rapidement édité en DVD…et vous devriez tous en faire autant !
[film=lucky luciano [artiste=francesco rosi
BRAVO!!JE SUIS TELLEMENT D'ACCORD AVEC VOUS QUE JE NE TROUVE PLUS RIEN A DIRE SAUF ATTENTION CULTURE EN DANGER!!LUCKY LUCIANO N'A RIEN D'UNE FABLE IL S'AGIT DE LA DESCRIPTION PRECISE D'EVENEMENTS HISTORIQUES QUI ONT DONNE NAISSANCE A LA MAFIA ACTUELLE ET AU TERRORISME…RIEN QUE CELA!!JE VOTE POUR LA SORTIE DE CE DVD ESSENTIEL A TOUR DE BRAS
Tiens, la fiche de Lucky Luciano en est à 1 750 visiteurs. Ça monte ! Et comme L'Affaire Mori,
autre très bon film sur la Mafia, est sorti un peu plus tôt cette année, je me dis : n'arrêtons pas en si bon chemin, chronologiquement le film suivant est Lucky Luciano.
C'est à dire que Mori se termine vers 1938 et qu'avec ce Rosi
on reprend le fil vers 1943-44. Eh, les éditeurs ! Je veux connaître la suite de l'histoire, moi ! Vous allez le garder dans les boîtes longtemps comme ça?
Celui-ci en particulier, c'est vraiment incroyable qu'il ne soit pas en DVD. Des tas de gens qui croient savoir ce qu'est la mafia feraient bien de regarder ce film. Non seulement l'interprétation de Gian Maria Volontè est d'une vraisemblance à donner le frisson, mais en plus il ressemble physiquement à Luciano.
Nous finirons bien par le faire sortir des limbes, celui-là. Et puis les films de Francesco Rosi ont commencé – pas trop tôt ! – à sortir sur DVD (Salvatore Giuliano,
Main basse sur la ville).
Chronologiquement, le prochain devrait être Le Moment de la vérité (1965). On approche, on approche…
Il est intéressant de remarquer que Vito Genovese, personnage bien réel dont Mario Puzo s'est (plutôt vaguement) inspiré pour son fameux best-seller Le Parrain,
est également présent dans ce film de Francesco Rosi,
dans la séquence située pendant la libération/occupation de la Sicile par les troupes anglo-canado-américaines. Genovese portait le titre d'interprète pour l'Armée américaine et avait donc ses entrées un peu partout, notamment dans les ports, où lui et ses amis, et des amis des amis, déployaient une activité considérable… Rappelons que l'armée de libération a systématiquement nommé des mafiosi à la tête des villes et villages siciliens qu'elle libérait, le plus connu étant Don Calogero dit Don Calo. C'est d'ailleurs ce qu'on voit durant cette séquence de Lucky Luciano,
un film que (soit dit en passant au cas où personne ne s'en serait douté) je me languis de trouver enfin sur DVD !
Mais bon, un gros coffret Rosi nous arrive le 4 juillet, alors je ne dois pas me montrer trop safre (glouton).
Et soit dit toujours en passant, le capomafia le plus réussi de l'histoire du cinéma, ce n'est ni Marlon Brando, ni Al Pacino,
ni Robert De Niro,
mais lui.
Genovese a également été interprété par Lino Ventura, qui tenait là un de ses rares rôles de méchant des années 70, dans le très moyen Cosa Nostra,
copro franco-italienne de Terence Young.
Quand même, Charles Bronson et Lino Ventura,
comme affiche ça fait "vrai film pour hommes". Malgré l'habituelle médiocrité de Terence Young,
il va falloir que je voie ça !
Allons, un peu de sérieux, Cosa Nostra est un pur chef d'oeuvre.
Non, Cosa Nostra n'est pas un chef-d'oeuvre. D'ailleurs, quand Terence Young
a-t-il signé un chef-d'oeuvre ? C'est bâclé, mal filmé, mal éclairé, casté n'importe comment (il faut avoir vu Jill Ireland
en sicilienne !), mais tout ça ne serait pas grave, si l'histoire n'était pas aussi passionnante. 35 ans après, il serait de bon ton de faire un remake du livre de Peter Maas, dans le style des films HBO comme "Gotti", et retraçant avec sérieux le parcours de Valachi. Le De Niro
sexagénaire d'aujourd'hui, serait parfait dans le rôle.
« Quand Terence Young a-t-il signé un chef-d'oeuvre ? » Mais quelle question ! Quand il a fait Le Guerriere dal seno nudo,
bien entendu.
Trève de plaisanterie, je crois que ses moins pires films restent ses James Bond. J'ai aussi un faible pour son western Soleil rouge,
sans doute à cause de Toshirô Mifune
…
C'est vrai, Soleil rouge a quelque chose. Certes pas sa mise en scène ou ses séquences d'action piteuses, mais un excellent dialogue, surtout entre Mifune
et Bronson,
une étrange mais jolie BO de Jarre,
et un des castings les plus déjantés de l'Histoire du western. Disons que Soleil rouge
procure le même genre de plaisir coupable que Canicule,
dont nous avons souvent débattu.
Arca a raison : Rosi est un (très) grand cinéaste, qui a su s'entourer de collaborateurs de grand talent, et qui mérite d'être beaucoup mieux diffusé et connu des jeunes générations !
Ah, je brûle de participer à cette joute ! Mon exemplaire de Lucky Luciano est encore au-dessus de l'Atlantique – lancé depuis le bord d'une falaise bretonne par un ami français au bras puissant – et il serait peu raisonnable de vous parler d'un souvenir de film plutôt que du film. Toutefois, je me rappelle fort bien d'une entrevue avec Leonardo Sciascia
(mais était-ce celle des Cahiers de L'Arc ou la longue entrevue avec Marcelle Padovani dans La Sicile comme métaphore ?) où l'écrivain sicilien faisait l'éloge de Lucky Luciano
en l'opposant à la mythologie hollywoodienne du Parrain,
mythologie qui à ses yeux servait la mafia. Il voyait dans le film de Rosi
une sorte d'antidote à la "mafia de cinéma" romancée qui imposait alors l'idée (fondée pratiquement sur un malentendu de vocabulaire) de la famille comme structure de base de la mafia alors que – expliquait encore Sciascia – la mafia est basée moins sur la famille que sur l'amitié, c'est-à-dire « un réseau horizontal de connivences ». Et la première chose qui m'avait frappé en voyant Lucky Luciano
à l'époque, c'est justement que Luciano n'était absolument pas un « homme de famille ». Enfin, nous verrons…
L'important, c'est surtout que ce film soit enfin sorti. Ça alors, ce qu'il en faut, du temps, pour que soient éditées certaines évidences élémentaires, comme les films de Francesco Rosi !
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