Film totalement mythique, quasi invisible depuis des années (pas de passage télé, pas d'édition vidéo), qui a offert son premier grand rôle à Lee Marvin. Le DVD est vraiment le seul support à pouvoir redonner vie à ce classique, au même titre qu'à "La Chevauchée de la vengeance" du même réalisateur, avec Randolph Scott,
Lee Van Cleef
et le débutant James Coburn.
Après Anthony Mann,
un petit tour du côté de Boetticher
serait le bienvenu.
Je vote ;-) Vive Boetticher dont "Le Déserteur de Fort Alamo
" est prévu pour cet été en France en zone 2 !
Nous souhaitons l'édition de ce film en DVD zone 2.
Alors ? Toujours aucune nouvelle des films de Boetticher en DVD ? Son cycle Randolph Scott
serait une belle idée de coffret, pourtant…
7 hommes à abattre
Editer Bud Boetticher en DVD serait un vrai cadeau !
Je viens de relire le chapitre qu'André Bazin à consacrer à "7 hommes à abattre" dans "ques-ce que le cinéma".
Film qu'il qualifie de "sur-western".
Comment ne pas avoir envie de le voir tout de suite.
A quand une sortie DVD de "7 hommes à abattre" ?
L'Gé
Les westerns de Boetticher sont courts (pas même 1 H 20), dépouillés dans leur scénario et leur décor, réduits à un squelette solide et universel : vengeance, lâcheté, rapacité… Dans Seven men from now,
ce n'est pas le héros, l'impavide Randolph Scott
ennuyeux à mourir, qui intéresse les auteurs, mais le personnage de Masters (Lee Marvin)
, son double.
Il faut dire que le personnage du shérif est peu exaltant : chômeur, trop fier pour prendre un emploi subalterne, il est responsable de la mort de sa femme, forcée de travailler. A la fin du film, la seule leçon qu'il a tiré de tout cela, est qu'il va finalement prendre le job d'adjoint ! Vraiment curieux, ce traitement réaliste d'un antihéros taciturne et peu attachant. Face à lui donc, un pistoléro âpre au gain : Masters est un méchant d'une intelligence rare. Marvin, en pleine possession de ses moyens, encore juvénile, campe ce rôle en or avec une assurance de star, ce qu'il n'était pas du tout en '56. Il vole allègrement la vedette à Scott, et vampirise le film tout entier, au détriment d'autres personnages importants (le mari falot). Gail Russell a un visage intéressant et inhabituel et les décors naturels de Lone Pine sont superbes.
Boetticher a toujours fait le même film, avec de subtiles variantes, et celle-ci est une des plus réussies avec La chevauchée de la vengeance. Il est regrettable au vu de ce film, que Lee Marvin
n'ait pas été utilisé avec plus d'imagination, lors de son vedettariat, car il en avait les moyens. Ce Masters est, avec Point blank
et Big Red One,
un de ses meilleurs rôles.
Pourquoi est-il impossible de trouver les westerns de Boetticher en DVD ?
Il y a des problèmes de droit.
La copie cinéma de ce présent film est invisible ou presque. J'ai déjà raconté sur ce site les déboires de sa dernière diffusion en France, projetée par "autorisation spéciale" (trois fois plus de spectateurs que de places). En tous cas, je n'ai toujours pas vu le film.
Il est quand-même curieux que Randolph Scott, le justicier expéditif, et Boetticher, le cinéaste pressé, n'arrivent pas, depuis le territoire des chasses éternelles ou ils vivent actuellement, à débloquer la situation. C'est dire que la situation doit vraiment être compliquée à leur niveau. Il doit y avoir en face d'eux un rancher puissant et lourdement armé.
Il faut bien sûr rééditer l'intégralité de l'oeuvre de Boetticher et de R Scott, au minimum au cinéma.
Monsieur Brion (France 3) -vous qui avez de sollides accointances dans le ciné US-, monsieur Rauger (Cinémathèque) : pouvez-vous faire quelque chose ? Nous sommes nombreux à attendre patiemment le déblocage de la situation.
Ou bien faut-il engager une action auprès de l'ambassade américaine ?
D'une part, il ya vraisemblablement des raisons commerciales. Les éditeurs se disent sans doute qu'il faut privilégier des acteurs et des réalisateurs connus même si Columbia par exemple a sorit il me semble des Randolph Scott.
Je pense que Vincentp a mis le droit sur le problème: visiblement Paramount est plus que réticente pour fournir des copies en salle de ses films même les plus rentables comme LE PARRAIN, IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST.
Mais le problème est pire en dvd: des films comme L'OPERATION DIABOLIQUE de Frankenheimer,Nashville de Robert Altman,DANGER DIABOLIK de Mario Bava , LE DERNIER NABAB de Kazan, REGLEMENT DE COMPTES A OK CORRAL de Sturges ou DU SANG DANS LE DESERT de Anthony Mann, CONVERSATION SECRETE de Coppola entre autres ne sont toujours pas en zone 2…. Sans parler de films qui concernet de très près le patrimoine français comme PARIS BRULE -T-IL, LE LOCATAIRE ou LA PETITE de Louis Malle.
Mais la maison mère est également coupable de ne pas franchement s'intéresser à son patrimoine alors qu'il y a dans son catalogue L'AFFAIRE MATTEI, BORSALINO, LE CONFORMISTE, divers films de Bresson, Michel Deville…
Je crois que nous devons remercier Paramount de ne jamais nous montrer ces films !!!!!
Bon western, je souhaite une réédition sur cinéma Classic.
Vivement la sortie de ce film, c'est un chef d'oeuvre. Un autre que j'attends avec impatience : "Comanche station", magnifique.
Le dvd offre une belle image, la restauration a été bien faite. Les suppléments mettent à jour la contribution des uns et des autres (le scénariste Burt Kennedy, le fantasque Budd…). On y apprend que Gail Russel,
l'actrice principale, était malheureusement lors du tournage soumise à l'alcool -l'actrice fut imposée par son ami et producteur du film John Wayne : un beau geste-. On retrouve dans ce western le style concis de Boetticher, et beaucoup de qualités artistiques (les batailles dans les rochers utilisant à merveille par exemple le cadre naturel, sont des modèles du genre). Sur le dvd, il y a quelques petits problèmes de piste pendant cinq minutes (le commentaire prenant la place des sous-titres) : ce n'est pas très grave…
Le dvd offre une belle image, la restauration a été bien faite. Les suppléments mettent à jour la contribution des uns et des autres (le scénariste Burt Kennedy, le fantasque Budd…). On y apprend que Gail Russel,
l'actrice principale, était malheureusement lors du tournage soumise à l'alcool -l'actrice fut imposée par son ami et producteur du film John Wayne : un beau geste-. On retrouve dans ce western le style concis de Boetticher, et beaucoup de qualités artistiques (les batailles dans les rochers utilisant à merveille par exemple le cadre naturel, sont des modèles du genre). Sur le dvd, il y a quelques petits problèmes de piste pendant cinq minutes (le commentaire prenant la place des sous-titres) : ce n'est pas très grave…
Nb : va te coucher, Belfagor !
« Mais la maison mère est également coupable de ne pas franchement s'intéresser à son patrimoine alors qu'il y a dans son catalogue L'AFFAIRE MATTEI, BORSALINO, LE CONFORMISTE…»
Ah non alors ! Ce sont donc les salauds de la Paramount qui ont L'Affaire Mattei ?!? Catastrophe. Moi qui rigole tout le temps des messages "paranoïaques de gauche" du genre "Croyez-vous vraiment que c'est un hasard si Sacco et Vanzetti n'est pas en DVD ?", là, pour le coup, je crains que ça puisse avoir un rapport. Les Américains n'y apparaissant pas sous leur meilleur jour (il y a même une compagnie pétrolière US qui est citée comme possible commanditaire d'un des attentats contre Mattei), alors du coup…
Cher Arca, croyez-vous VRAIMENT que les employés de ce gros distributeur U.S., perdent leur temps à visionner de vieux films étrangers (non-américains, donc), et encore plus, à les analyser et les comprendre ?
Je crois tout simplement hélas, qu'ils ne les sortent pas en DVD, parce qu'ils n'en ont rien à f…
Le film de Boetticher a été restauré grâce au soutien matériel du fils de John Wayne, propriétaire des droits, qui s'est laissé convaincre par des responsables de la société de production (Batjac), lesquels s'inquiétaient de la dégradation des rares copies. Burt Kennedy, le scénariste, fut heureux de découvrir cette version peu de temps avant sa mort, nous relate un bonus du dvd.
Nous ne pouvons qu'inciter Batjac à reproduire cet excellent travail pour les autres westerns de Boetticher dont elle possède les droits. En France, il y a en tous cas un bon public pour ce type d'oeuvres.
Nb : Batjac a pour vocation première de restaurer et de mettre en valeur les films de John Wayne dont elle possède les droits : ainsi Hondo.
Grand western qui mérite son excellente réputation, due non seulement à ses qualités mais aussi à son invisibilité chronique.
Le scénario est linéaire, l'action va droit au but mais celà n'empêche pas de beaux instants contemplatifs.
Notamment le moment où Gail Russell et Randolph Scott
s'apprêtent à éteindre leur lampe avant de s'endormire. Ce film est un modèle d'efficacité; le cinéaste possède un sens de la concision et de l'ellipse. Ainsi la séquence d'ouverture est un modèle du genre. Mais force est de constater que l'on y trouve également une sérénité étonnante pour un tel film de vengeance.
Oui, Randolph Scott se fait voler la vedette par le méchant Lee Marvin
et la belle et tourmentée Gail russell.
Mais finalement c'est pas plus mal. On est loin des films à la Michael Winner
où le personnage vengeur tout-puissant infaillible écrase tout sur son passage. Et John Wayne
-qui finalement s'est contenté de produire- aurait-il fait mieux ou moins conventionnel ?
Les séquences finales transcendent les clichés du genre: le duel entre le bon et le méchant ainsi que le départ du cow-boy solitaire sont finement mis en scène. Le technicolor est lui aussi sublime d'autant plus que j'ai longtemps cru, avant de le visionner, qu'il s'agissait d'un film en noir et blanc.
Il manque un petit quelque chose pour en faire un de mes 5 westerns préférés mais je reconnais que c'est un fort beau classique du genre.
Et grande nouvelle, pour les amateurs de westerns et de cinéma tout court : un coffret regroupant plusieurs westerns de Scott-Boetticher
est annoncé en zone 1. Parmi eux : Comanche station
et Ride lonesome.
Elle est pas belle, la vie ?
Revu en dvd. C'est un très bon film, ce n'est pas le meilleur western de Boetticher. La chevauchée de la vengeance et surtout Comanche Station
sont plus réussis. On retrouve dans Sept hommes à abattre
exactement les mêmes décors que dans les deux films cités ci-dessus (rivière et désert). Le style de Boetticher, épuré, efficace, centré sur des relations conflictuelles entre différents personnages, fait l'objet d'une étude intéressante et pertinente dans les bonus. Certains plans sont des modèles en terme de rendu dynamique (on a par moment l'impression que les images ont été accélérées). Comanche Station,
très proche, par le fond et la forme, apporte des ingrédients supplémentaires : plus d'émotions, plus de grâce aussi, et des plans encore plus optimisés. Jarriq : la vedette est bien Randolph Scott,
pas Lee Marvin
! A noter que Gail Russell,
excellente, est décédée cinq ans après le tournage de ce film, à l'âge de 37 ans.
Revu en dvd. Sept hommes à abattre, c'est l'émergence d'un style, on peut apprécier la spontanéité et la fraicheur de l'oeuvre. Je trouve L'homme de l'Arizona,
La chevauchée de la vengeance,
Comanche Station
plus accomplis, poussant des ingrédients présents dans Sept hommes à abattre
à un niveau supérieur. Paysages désertiques, psychologies, rythme, scènes d'action et de bivouac, ont évolué vers plus d'efficacité au fil des années. Plus d'intensité dramatique, aussi. Sept hommes à abattre
manque d'intensité, par exemple celle qu'apporte Lee Van Cleef
à chacune de ses apparitions dans La chevauchée de la vengeance.
De plus, certains personnages secondaires de Sept hommes à abattre
sont ternes, ce n'est pas le cas avec les trois films cités ci-dessus.
Page générée en 0.0040 s. - 5 requêtes effectuées
Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter