Chose étrange qu aucune critique n'ait été déja faite sur cette trés originale histoire psychologique dans laquelle la télépathie joue un rôle des plus singuliers.Virant par moment entre une atmosphère étrange,pesante et même suffoquante,ce film contient de plus un scénario accrocheur et d'un genre très rarement visité.Bien que la psychologie ne soit pas mon domaine favori,ce[film=Cure a su m'étonner et me surprendre.
L'histoire est celle d'une série de meurtres étranges : des maris, des femmes, tuent leur compagnon d'une manière très sauvage, tous de la même manière, en mutilant la gorge de leur victime par une croix. Le policier chargé de l'enquête, pense à la thèse d'un même coupable qui serait un as de l'hypnose.
Cure fait partie de ses films asiatiques qui réussissent à installer un climat de peur et de tension reposant sur… rien. Aucun effet, rien de surdramatisé comme le cinéma hollywoodien par exemple nous y a habitué. Sur "rien", enfin, façon de parler car bien évidemment ce "rien" est le résultat d'un travail de mise en scène. Ici Kiyoshi Kurosawa construit d'abord une ambiance sonore remarquable. Pas de musique ou presque, jamais en tout cas dans les moments de suspens comme on pourrait s'y attendre, mais une bande-son toujours chargée d'effets et de fréquences sourdes. La mise en scène est à l'opposé de ce à quoi on s'attend aussi. Elle ne dramatise jamais, elle joue au contraire sur la longueur.
Les plans sont longs, tournés vraisemblablement en plan séquence. La longueur est gérée au montage qui ose prendre son temps. Et ça marche ! Notamment grâce au scénario et l'écriture des dialogues qui donnent l'impression qu'à chacun instant tout peut exploser, le monstrueux peut débarquer sans qu'on s'y attendent.La force également de Kiyoshi Kurosawa est de réussir à créer des personnages forts. En l'occurence un couple parfaitement réussi, celui du tueur et du flic, sorte de reflet l'un de l'autre, deux faces d'une même pièce. Difficile au final de dire lequel des deux est le plus effrayant.
Tout film d'horreur réussi là où il réussit à incarner à l'image des fantasmes, des peurs primaires. C'est également le cas ici. Ces crimes sauvages sont un parfait reflet. Celui d'une sorte de virus tout d'abord qui ferait perdre la tête à ceux qui sont contaminés. Quoi de plus horrible que de penser que par un accès de folie l'on puisse tuer celui ou celle qu'on aime. Et le tuer avec la pire des violences possibles…
Toutefois, il faut reconnaître que si le film démarre merveilleusement bien, par son ambiance, par ses personnages, par son écriture scénaristique et visuel, le film s'enfonce dans un marasme d'incompréhension dans la seconde partie (quand commence le face à face réel entre le flic et le tueur). On décroche alors petit à petit, la tension disparaît. Dommage, fort dommage.
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