Un parfait film noir où pèse le fatum, la montée irrésistible du mal.
Quand on sait que Walsh était empêché de travailler par la funeste comission McCarthy, on ne peut manquer de voir dans cette oeuvre une connotaion politique.
Notez également la présence d'acteurs de valeur qui se sont "mouillés" pour Walsh.
Une trace de ce que peuvent être les Etats-Unis quand ils sont saisis par l'intolérance
un rythme effreiné. Pas de temps mort, jusqu'à la poursuite finale.
Un grand Bogart
Oui, un super Bogart…et super mise en scène et direction d'acteur !
A noter la technique qui consiste à filmer une rue en diagonale et la façon dont les personnages entrent et sortent de cette diagonale, le tout pour donner plus de dynamisme à l'ensemble.
Walsh aurait repris le film après que son début ait été tourné par un autre metteur en scène : on remarque en effet une brusque accélération du rythme au bout de 15 minutes environ.
La femme à abattre est effectivement un superbe film noir, réalisé officieusement par le grand Raoul Walsh.
Le scénario est assez complexe, puisqu'il est composé d'un long flash-back qui retrace l'enquête, et que des flash-backs reconstituant les souvenirs des différents témoins apparaissent à l'intérieur de ce long flash-back…Cet ensemble aux allures de poupées russes, peut donc paraître alambiqué même si le scénario parvient à retomber sur ses pattes. Je pense encore plus apprécier La femme à abattre lors de visionnages ultérieurs.Ceci dit la mise en scène est fluide et très nerveuse. A cet égard, la dernière scène est l'un des dénouements les mieux orchestrés de l'histoire du film noir. La durée est en outre inférieure à 1h30.
The enforcer est une preuve que, contrairement aux idées reçues, les films anciens sont souvent mieux rythmés que les films récents.
C'est aussi un film novateur, qui parle d'une association de malfaiteurs alors que le crime organisé était peu abordé au cinéma. On voit ici des autorités assez démunies face à une forme de banditisme qui leur est inconnue.
Enfin, on ne se lasse pas de la présence d'un Humphrey Bogart charismatique en diable, entouré de seconds rôles hauts en couleur comme Ted De Corsia ou Zero Mostel.
La femme à abattre est un classique du polar, à voir et à revoir.
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