Bonjour,je m'appelle Marieke, j'ai 16 ans et je suis fan ,amoureuse et passionné par Gene Kelly ! Je n'ai pas vu Escale à Hollywood mais j'ai vu de nombreux extraits

DONT l'extrait de Gene Kelly dansant tout seul un tango!Incroyable, merveilleux, sensationnel, S'wonderful!Ce passage représente exactement la raison pour laquelle j'aime la danse, les claquettes et surtout GENE KELLY! Alors même si je n'ai pas vu ce fameux film je peux tout de même vous dire qu'il est excellent car tout ce qui est à la base de Gene Kelly est merveilleux, parfait et fantastique! Merci mille fois Gene Kelly pour ces journées de bonheur "passé" avec toi…

• Marieke***

J'ai appris, comme vous sûrement, que les fameuses lettres H o l l y w o o d, surplombant depuis 90 ans le quartier de Los Angelès, sont en train d'être repeintes.

Près de 1.365 litres de peinture blanche brillante, destinée à refléter les rayons du soleil, ont été appliqués ces deux derniers mois aux célèbres lettres du mont Lee, sur les hauteurs du quartier éponyme situé au nord de Los Angeles, où vivent beaucoup de grands noms du cinéma et de la musique. "-On a mis une grosse couche de blanc réfléchissant dessus, donc le reflet des rayons du soleil devrait être aussi beau dans dix ans qu'aujourd'hui-", explique Jay Davisson, président de l'entreprise de peinture Sherwin-Williams. "-Ce sigle est si beau. C'est là où les gens, quand ils atterrissent à (l'aéroport de) LAX, veulent aller", s'enthousiasme un représentant du quartier d'Hollywood au conseil municipal de Los Angeles, Tom LaBonge.-"

Au-delà de l'anecdote, j'ai envie de poser une question et peut-être de faire naitre un débat. Peut-être.. Je me suis demandé, et vous le demande ce soir, si "Hollywood", avec toutes les légendes qui l'accompagnent, voulait encore dire quelque chose pour les cinéphiles, aujourd'hui.. Est-elle toujours la machine à rêves qu'elle a été depuis la toute première réalisation de Cecil B. DeMille, The Squaw Man en 1914 dans ce qui deviendra la capitale mondiale du cinéma ? Ou bien ce mot magique ne veut-il plus rien dire, ou si peu ?…Je ne parle pas de quantité mais bien de qualité : Hollywood est-elle encore La mélodie du bonheur ou est-elle devenue le Boulevard du crépuscule ?..

« …si "Hollywood" voulait encore dire quelque chose pour les cinéphiles, aujourd'hui… »

Eh bien moi, je suis spectateur plutôt que cinéphile, ce qui ne m'empêchera pas de vous répondre: évidemment ! À plus forte raison pour le Nord-Américain que je suis, mangeur de hot-dogs, amateur de baseball et buveur de bière lite, cela va de soi ! D'ailleurs la seule fois que je suis descendu en Californie, il m'est venu un fantasme, un "prank" comme on dit en américain – je ne sais trop comment traduire.

D'un point de vue platement légal, c'est un acte de vandalisme, qui s'accomplit nuitamment avec du matériel lourd.

En admettant que le LAPD soit trop occupé cette nuit-là pour interrompre mes travaux, la ville des anges se réveille le lendemain avec au-dessus de sa tête un beau mot en neuf grosses lettres blanches lui aussi…

C-I-N-E-C-I-T-T-À

Oh merci ! Mon rêve est enfin devenu réalité !

Je pensais, presque "gravement", ouvrir un débat qui verrait jaillir de longues gloses cinéphiliques suceptibles de me conforter dans l'idée que ma question première n'avait rien à voir avec mon goût prononcé pour le Beaujolais. Et voilà que je tombe sur deux gamins qui refont les légendes à grands coups de palettes graphiques ! C'est fort sympathique et bougrement bien fait, mais ça ne répond pas vraiment à mon attente..Je dois à la vérité de dire que j'ai longtemps hésiter à remplacer Boulevard du crépuscule par Le crépuscule des aigles, titre qui aurait peut-être mieux orienté le sens de ma question..

Puissent Vincentp , Impétueux et quelques autres se manifester et entrer dans la danse..

Pour moi, malgré, ou à cause, ou grâce aux facéties d'AlHolg et d'Arca, il y a bien longtemps qu'Hollywood ne signifie plus grand chose. La patrie de Robert Taylor, d'Ava Gardner, de Gregory Peck, de Rita Hayworth, de Clark Gable, de Vivien Leigh a sombré corps et bien.

Mais ça n'est pas vraiment de la faute du cinéma ; il y a eu Spielberg, Scorsese, Coppola (père et fille) et des tas d'acteurs qui valent sûrement bien leurs prédecesseurs.

Mais c'est l'image des États-Unis qui a basculé : entre 30 et 7O (en gros ; 65 plutôt), ils étaient le bouclier, le phare, la puissance invincible. Désormais haïs par une partie du monde, contesté dans leur sein même (le vote Obama de 2012 est un vote presque exclusivement communautaire : des minorités qui s'additionnent pour créer une majorité), ils sont plutôt un repoussoir. Un repoussoir fascinant, si l'on veut et omnipotent par la puissance de son imaginaire, mais bien plus mondialisé qu'authentiquement américain. La haine de soi les a aussi gagnés : il n'y a qu'à voir ces films où les Peaux-rouges sont systématiquement valorisés, et les combattants (au Vietnam, en Irak, en Afghanistan) considérés sous l'angle de psychoses diverses.

Le vieux gaulliste que je suis s'en amuse plutôt. Mais diagnostique un certain malaise… Quand un pays ne cesse de se cracher lui-même à la figure, c'est qu'il va très mal. Nous en savons quelque chose en France…

C'est bien cette patrie là que j'évoquais ! Et je pensais à tous les aigles que vous énumérez. Alholg s'est rabattu sur le côté géographique d'Hollywood, en précisant quand même que la production cinématographique, très centralisée à une époque, s'est largement disséminée. En fin de compte, ma question était : Hollywood est-elle toujours une légende ? Comme le fut la Road 66 ou, si j'osais un raccourci très Français, notre Pigalle.. Est ce que le fait de repeindre le nom d'une ville des plus célèbres, fera revivre la légende ? Brad Pitt, Tom Cruise, Angelina Jolie, johnny depp et les autres ont-ils les épaules pour faire qu' Hollywood redevienne ce qu'elle fut : La mecque, le temple du cinéma.

J'aimerai bien avoir l'avis d'autres contributeurs : Spontex, Vincentp, verdun, Delanuit et ceux que j'oublie..