Quand pourrons-nous regarder la fille de ryan en DVD?

Ce film est magnifique,surtout les paysages. J'aimerais vraiment une(ré)édition en DVD.

ce film est magnifique !

Un décors somptueux et des images éblouissantes pour des destins tragiques. On ne peut s'empêcher de penser à Madame BOVARY en suivant les traces de l'héroïne, à cette quête d'idéal au-delà des conventions sociales. Dans un contexte politique et historique qui met en scène une communauté rurale irlandaise (des paysages magnifiques)confrontée à la trahison de ses valeurs (la fidélité conjugale, le devoir de résistance avec l'ennemi anglais) c'est tout un ordre social qui se trouve ébranlé par les élans sentimentaux de la fille de Ryan. Après un mariage quasi incestueux avec son instituteur, elle va tombre amoureuse d'un jeune et bel officier anglais infirme et traumatisé par son expérience militaire sur le front de la 1ère guerre mondiale. Chacun des personnages se trouvera confronté à la violence des conventions ou à la tourmente de l'Histoire : la cruauté est souvent équivoque.

Film riche et captivant, La fille de Ryan multiplie les oppositions (jeunesse/vieillesse – identité/altérité – beauté/laideur – douceur/violence etc…)pour démonter er démontrer avec brio la fragilité des préjugés.

Il est vrai que c'est surtout un film d'images, et elles sont sublimes. Autrement, Lean se délecte à dilater une histoire toute mince et fragile, en un "epic" disproportionné, limite hypertrophié, mais son génie du cadre et de la mise en scène est tel, qu'on accepte le film tel qu'il est. Si Sarah Miles est un peu âgée pour ce rôle de rêveuse de 19 ans, si Mitchum est un drôle de choix pour ce contremploi total, les seconds rôles (Trevor Howard splendide en curé fort en gueule, John Mills incroyable dans une transposition irlandaise de Quasimodo, Leo McKern) sont extraordinaires, et la musique de Jarre ajoute au souffle du film, retrouvant souvent les accents de Docteur Jivago. On peut noter que Lean a dirigé l'officier anglais (Christopher Jones) à jouer exactement comme O'Toole dans Lawrence d'Arabie : hanté, hagard, limite inquiétant. Ryan's daughter ne raconte pas grand-chose, mais il le fait avec un talent fou. Les séquences de tempêtes sont encore inégalées.

Si je donne mon accord pour une ré ? édition de ce film ce n'est pas sans y mettre un certain nombre de réserves. D'abord, la dimension de l'écran. Elle ici extrêmement importante. La fille de Ryan existe en cassette… au format 4/3, ça ne va pas. Ensuite, je trouve qu'il est nécessaire que ce film puisse être vu en version originale sous-titrée de façon à avoir les personnages dans leur cadre de langage avec toutes les intonations qui les caractérisent. Ensuite, il est indispensable que la bande son au niveau du relief soit respectée. Sans elle, la dimension est sans relief. L'histoire est à la fois banale et à la fois sublime. Mais il est des conditionnels à respecter sans cela, ça ne va pas.

J'ai vu la Fille de Ryan en 1988 la première fois, et mon avis, 18 ans après, est toujours le même. C'est l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma selon mes critères : mise en scène, dialogues, décors, lumière, musique, montage ! David Lean n'est pas égalé, ses 5 deriers films sont toujours là, parmi les meilleurs œuvres jamais tournées, malgré toute l'évolution du cinéma en 40 ans. La Fille de Ryan montre encore plus les qualité du réalisateur (et de ses collaborateurs, comme le scénariste Robert Bolt, le décorateur James Fox, et le musicien Maurice Jarre), car il part d'une histoire qui pourrait être traitée simplement, sans grands éclats. Et voilà une avalanche de clous spectaculaires, de somptuosités plastiques à couper le souffle, de dialogues incisifs, de visages torturés, de dilemes humains et politiques. Ryan trahissant d'abord Tim O'lery de l'IRA, puis sa fille , sans raison aucune si ce n'est sa médiocrité, est magnifique. POURQUOI n'Y A-T-IL PAS DE DVD DE CE FILM QUAND ON VOIT TANT DE FILMS DE SECOND ORDRE EDITE ET DISTRIBUE ???!

Encore une chose : Si vous aimez David Lean, et tout simplement le cinéma, lisez la biographie de Lean, signée Kevin Bronlow, le patron de la cinémathèque de Londres, mais aussi le réalisateur des documentaires extraordinaires sur Chaplin.

Ce film est superbe, incomparable – il restera dans les oeuvres majeures du cinéma – tout y est parfait d'un point de vue esthétique et humain – il n'y a pas de fausse note. C'est une histoire triste et banale mais magnifiée par la passion entre Rosy et Randolph et par la compréhension et l'amour de Charles. En écho à cet excès de sentiments privés, à leur violence, il y a l'occupation du sol irlandais par un détachement des forces anglaises – la haine de la population contre Rosy et David Lean a eu aussi ce talent de faire coïncider les conflits privés et publics en les orchestrant de façon inoubliable.[film=

Heureuse nouvelle pour les amoureux de ce film !

J'ai acheté le dvd à la fnac en version collector uniquement). Pour ma part, j'ai découvert ce film il y a environ 1 mois à la télé, mais comment ai-je pu faire pour passer à coté? De superbes paysages, des personnages d'une grande beauté, une histoire d'amour intense sur fond de conflit entre Anglais et Irlandais au tout début du xxeme siècle, un petit chef d'oeuvre…

Alors courez l'acheter

Ah, Sarah Miles… (Énorme soupir).

Et dire que ce film magnifique s'est fait incendier à sa sortie par la critique, qui accusait David Lean de gâcher son talent dans une bluette sans intérêt, après les grands spectacles épique Lawrence d'Arabie et Docteur Jivago…

Heureusement, le temps a rendu justice à ce chef d'oeuvre de subtilité. Essentiellement réalisé en Irlande sur les lieux mêmes de l'action, le tournage dura longtemps car Sir Lean ne tournait que quelques minutes pas jour lorsque la luminosité convenanit à son idée… Perfectionnisme dont le résultat est époustouflant.

On parle beaucoup de la spectaculaire scène de tempête – qui se révéla réellement dangereuse pour les acteurs, filmés au milieu de vagues impressionnantes (aujourd'hui, on les rajouterait en numérique !…), mais je garde aussi le souvenir de la scène d'adultère dans les bois où nous sont symboliquements montrés des détails champêtres pleins de sous-entendus : toiles d'araignée ou feuilles agitées par le vent et se chevauchant… le tout sur une superbe partition de Maurice Jarre…

Je ne pouvais tout de même pas mettre la note maximale en raison d'une Irlande construite à coups de clichés, telle que se l'imaginent les Anglais more advanced…

Ce film magnifique est ressorti récemment sur les écrans après restauration. Après Paris, le voici de passage dans les cinémas "art et essai" de province. Sorties à surveiller pour l'apprécier à sa juste valeur sur grand écran !