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Sujet : un film de prétoire sur un infanticide


De droudrou, le 10 octobre à 10:05
Note du film : 3/6

J'ai regardé ce mercredi soir ce film sur Arte  – après visionnage j'ai tenu à m'assurer de l'existence d'un DVD et ai trouvé sur AMAZON l'avis d'un acheteur qui reflète parfaitement mon ressenti Je me suis donc permis de le copier et le publier pensant qu'il n'est pas utile de vouloir réinventer l'eau chaude

Ce film a eu le lion d'argent à la Mostra de Venise et il a représenté la France aux Oscars. Avec une telle carte de visite, je m'attendais donc à un film autrement plus ambitieux que ce faux documentaire. On y voit donc une romancière d'origine africaine qui va assister au procès d’une jeune femme sénégalaise pour infanticide aux assises de Saint-Omer, dans le Nord de la France, alors qu’elle-même est enceinte. Il y a un effet de miroir qui se met en place par des flash-backs de telle sorte que la romancière, elle-même enceinte, est en proie à quelques angoisses existentielles. Ce film long (2 heures), inspiré d'une histoire réelle, alterne les longues audiences filmées en plans fixes et les interludes centrés sur la romancière qui se rapproche de la mère de l’accusée, venue assister aussi au procès. C'est trop long, ça manque de lyrisme, d'émotion et de consistance, et les acteurs, à part celui qui joue le père du bébé, manquent d'empathie et de conviction


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De Impétueux, le 10 octobre à 13:32
Note du film : 2/6

Tous les films qui tentent de promouvoir des étrangers sans papiers délinquants rencontrent invariablement des insuccès mérités.

Ce qui n'empêche pas le système de financement du cinéma français de les couvrir d'argent. C'est le Camp du Bien dont les Français ne veulent pas mais qu'on leur impose…


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De Impétueux, le 23 octobre à 13:16
Note du film : 2/6

Après avoir tourné bon nombre de documentaires bien-pensants qui ne sont pas tous inintéressants (Nous 2021) généralement consacrés à la douleur de l'exil des Africains en France (mais alors pourquoi ne pas revenir dans le pays dont on est issu ?), Alice Diop a réalisé son premier film en 2022. Une étrange et toujours mystérieuse affaire survenue en novembre 2013 dans la nuit venteuse et sûrement glaciale d'une plage de Berck sur mer dans le Pas-de-Calais.

Fabienne Kabou, d'origine sénégalaise est âgée d'une petite quarantaine d'années lorsqu'elle abandonne sa petite fille de quinze mois sur la plage nordique et revient tranquillement à Paris. La police n'a pas trop de mal à l'identifier Le procès a lieu en juin 2016 ; la femme est condamnée à vingt ans de réclusion criminelle, réduits à quinze en appel. Elle est sortie de prison en mai 2023 avec de longues obligations de suivi judiciaire.

Le film d'Alice Diop reprend avec exactitude, à ce que j'en sais, le déroulement du procès d'assises au tribunal de Saint-Omer en transposant simplement les identités. C'est ainsi que Fabienne s'appelle désormais Laurence Coly, fort bien interprétée par Guslagie Malanda. La jeune femme est souplement interrogée par la présidente du tribunal (Valérie Dréville et raconte son enfance et sa jeunesse, récit qu'on découvrira plus tard entremêlé de fantasmes, de mensonges, d'ambiguïtés.

Étrange parcours que le sien, déchiré entre parents sénégalais séparés. La petite fille admire beaucoup son père qui lui met une forte pression pour qu'elle réalise de bonnes études et sa mère, absorbée par son travail mais aussi sensible à l'appel magique de la ténébreuse Afrique, des marabouts et des voyants. La vie tissée d'ombres.

Le récit est fort et potentiellement passionnant tant les mystères de l'âme humaine sont d'une complexité infinie et toujours susceptibles de nouvelles explorations. On n'est guère gêné par la modestie des moyens et par le parti-pris de filmer presque exclusivement les joutes et incidents du prétoire. Mais malheureusement c'est trop long (près de deux heures), trop lent et trop écrit avec d'interminables monologues déclamés d'une façon un peu emphatique.

Je ne vois pas non plus ce qu'apporte au film d'être examiné du point de vue de Rama (Kayije Kagame), romancière qui écrit un texte sur le mythe de Médée et qui se trouve enceinte, comme l'a été Laurence. Question posée sur la maternité ? Va savoir !

Ce qui me semble sous-jacent, à l'insu peut-être de la réalisatrice, c'est la radicale incompréhension de deux civilisations, de deux conceptions du monde, pratiquement incompatibles. Les démons de l'Afrique ne sont pas ébranlables.


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