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Sujet : Le plus grand risque ? Celui pris par les auteurs du film


De verdun, le 8 février à 23:00
Note du film : 3/6

Vic Brenann (Stephen Boyd), irlandais de Dublin, veut créer sa propre entreprise de transport en Afrique. Après avoir présenté à sa famille Marie sa fiancée corse (Juliette Greco), il obtient une aide financière lui permettant d'acheter son premier camion. Ils partent accompagné par le cousin de Vic, Samuel (David Wayne), pour la Côte d'Ivoire.

Sorti en 1961, Le grand risque est un film de commande fait, dixit son réalisateur Richard Fleischer, "pour la seule raison que Darryl Zanuck voulait offrir un rôle de vedette à Juliette Greco". C'était déjà le cas du précédent long-métrage de Fleischer, Drame dans un miroir.

Le grand risque souffre de deux handicaps majeurs. D'une part, le couple d'acteurs principaux Stephen Boyd-Juliette Greco n'est pas convaincant. Promu tête d'affiche, Boyd était meilleur dans les rôles de méchants, comme en témoigne sa prestation dans Ben-Hur, que dans la peau du héros sans peur et sans reproche. Promue vedette par Zanuck, Juliette Greco, actrice trop limitée et trop "snob" pour convaincre, n'est pas parvenue à devenir une star hollywoodienne malgré les efforts du "mogul » de la Twentieth Century-Fox. Seul le troisième comparse David Wayne tire son épingle du jeu dans le rôle du "sidekick".

D'autre part, le scénario manque de consistance et se contente de reprendre le voyage en Afrique de African Queen et surtout le périple en camion du salaire de la peur, sauf que la nitroglycérine est remplacée par de la… bière, que le héros compte revendre au double du prix. Les enjeux dramatiques sont d'autant plus minces qu'aucun concurrent n'affronte nos trois protagonistes.

Malgré ces faiblesses, Le grand risque se laisse regarder. Il s'agit d'un pur film de divertissement dont l'humour et l'absence de prétention sont de nature à séduire le spectateur soucieux de passer un bon moment. Les paysages de Côte d'Ivoire apportent le dépaysement attendu. Quelques scènes franchement très réussies comme le début en Irlande, le débarquement en Afrique, les manoeuvres du camion pour faire demi-tour et la traversée finale de la rivière. La mise en scène de Fleischer utilise toutes les possibilité du cinémascope: à cet égard il faut déconseiller le DVD disponible à la vente, qui ne respecte pas le format original. Enfin, la partition chatoyante de Maurice Jarre accompagne idéalement l'ensemble.

Le grand risque est donc un Fleischer mineur mais agréable. Son caractère bancal est in fine en adéquation avec l'itinéraire tortueux des personnages.


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