Troisième volet de la saga Amityville, après Amityville, la maison du diable et Amityville II le possédé, Amityville 3-D est sorti sur les écrans américains en novembre 1983. Il s'agit d'un échec commercial et artistique qui mit fin à l'exploitation de la franchise dans les salles jusqu'au remake de 2005.

Le début est pourtant prometteur: deux journalistes, John Baxter (Tony Roberts) et sa collègue Melanie (Candy Clark) démasquent des charlatans souhaitant exploiter la crédulité liée à la mauvaise réputation de la maison hantée de Amityville.

Hélas Amityville 3-D se transforme progressivement en naufrage artistique complet en raison de la stupidité des personnages, des dialogues et des situations, du manque d'implication évident des acteurs, de l'absence de la moindre angoisse voire de la moindre tension, de la mollesse du rythme et de la laideur des effets spéciaux.

La mise en scène de Richard Fleischer aurait pu sauver les meubles mais le cinéaste, qui a accepté la réalisation du film uniquement pour exploiter au maximum les ressources de la 3D, trente ans après une première tentative inaboutie (Arena), s'est contenté de balancer des objets (micros, frisbee, tuyau et même espadon empaillé !) en direction du spectateur au lieu de soigner l'ambiance de son long-métrage.

Le talent de Fleischer se retrouve dans l'introduction susvisée ainsi qu'à l'occasion d'une séquence d'accident de voiture particulièrement spectaculaire. On peut également sauver -à la rigueur- la musique de Howard Blake et les débuts au cinéma de la jeune Meg Ryan. Et c'est à peu près tout…

Que le réalisateur de l'étrangleur de Rillington Place et Terreur aveugle se soit abaissé à diriger une série Z aussi amorphe, voilà qui laisse songeur. A bien y réfléchir, Kalidor n'est pas un si mauvais film que ça !