[film=les trois frères [artiste=francesco rosi
un film excellent une distribution étincelante,une mise en scène et un scénario solides: bon, alors qu'est qu'on attend pour le réediter en dvd2??
La scène où le juge (Philippe Noiret à son meilleur) imagine son assassinat dans l'autobus m'a longtemps hanté. Au sein d'un film au rythme ample et calme, marqué par le cadre apaisant de ce coin de campagne où les trois frères
s'en vont retrouver leur vieux père paysan (inoubliable Charles Vanel)
, cette soudaine et fulgurante irruption de violence crée un contraste terrifiant.
En DVD en DVD, en DVD ! combien d efois devra-t-on le demander ?
Excellent fim émouvant tout y est !
N'empêche, c'est étrange comme il y a peu de films de Francesco Rosi en DVD. Ça me frappe comme une aberration. Bien sûr, nous avons maintenant le puissant Main basse sur la ville
à nous mettre sous la dent. Encore heureux ! Mais c'est tragiquement insuffisant. Pas un seul de ses grands films des années 70 ! L'Affaire Mattei,
Lucky Luciano,
Cadavres exquis
et Le Christ s'est arrêté à Eboli
manquent tous à l'appel. Qu'est-ce qui se passe? Comment est-ce possible? Qui a les droits ? Et si on sait qui a les droits, sait-on aussi par quelle marque de système d'alarme sa villa est protégée ?
Il me faut Trois frères et tous les autres !
Trois frères, film magnifique, à sortir de l'oubli ! Eboli
est sorti en Angleterre, je me suis rué dessus, mais la copie est médiocre, et surtout dans sa version courte dite "cinéma", qui est beaucoup moins puissante paraît-il que sa version télé sortie en Italie. Décidément, il faut vraiment que quelqu'un se penche un de ces jours, sur une remise à jour des classiques italiens en DVD…
Mais non, la version "cinéma" du Christ s'est arrêté à Eboli, au contraire, est la meilleure : comme l'explique Rosi en entrevue, la version télé (en quatre épisodes de 52 minutes) est la version didactique, celle où on explique tout. Pour un spectateur comme moi, c'est passionnant, bien sûr (je l'ai vue lors de l'exposition Carlo Levi présentée à Montréal il y a deux ans). Mais la version cinéma – qui n'est nullement "tronquée" car elle a été pensée dès le début pour être présentée comme telle – est le vrai film de cinéma, lyrique et passionné.
Mais pour en revenir à Tre fratelli, je dis : rééditons ce film avec l'irremplaçable Philippe Noiret
!
C'est pour septembre, dans un coffret qui contiendra également Le Christ s'est arrêté à Eboli.
Génial enfin on va pouvoir revoir les films de Francesco Rosi. Purs moments de bonheur !
Apparemment, le fameux coffret Francesco Rosi comprenant notamment Trois frères et Le Christ s'est arrêté à Eboli
est toujours dans les limbes, après avoir été très sérieusement annoncé. Sortie avortée, reportée…? No lo so. Mais on aimerait bien que ça se règle, en haut lieu, histoire de voir enfin ces films magnifiques.
Bon ! Là, c'est pour de vrai. Après des mois d'atermoiements, le coffret Francesco Rosi vient de sortir. Et on y trouve bien sûr le superbe Trois frères,
fondé sur un quatuor d'acteurs en or massif. Un tantinet plus démonstratif, un chouia plus schématique que les Rosi de la décennie précédente; mais il le fallait, je crois, dans l'Italie à feu et à sang de 1981 – et quand même, on reste à des kilomètres du style prêchi-prêcha d'un Boisset
ou d'un Cayatte.
Charles Vanel
en vieux paysan est extraordinaire, et ses trois fils sont joués respectivement par Philippe Noiret,
Michele Placido
et le trop vite disparu Vittorio Mezzogiorno,
tous trois au sommet de leur art.
4,5/6. Le temps qui passe, le deuil, mais aussi la violence politique, les clivages sociaux et géographiques dans l'Italie contemporaine, la difficulté d'harmoniser les relations humaines dans le cadre d'une société capitaliste sont au menu de Trois frères, très riche en thèmes et idées. Le traitement de ces sujets est dur (que de problèmes de tout type apparemment non résolvables !), et n'incite pas à l'optimisme. Trois frères
transcrit sans doute la fièvre sociale et politique qui secouait l'Italie au tout début des années 1980. Mais la petite fille du récit, innocente, qui ramasse un œuf pour le donner à son grand-père, et se roule dans le tas de graine issu des cultures paysannes, exprime une foi -certes infime- en les possibilités d'accomplissement positif de l'humanité. Cela va mal mais rien n'est alors perdu !
Rosi emploie un rythme lent, un ton assez solennel (presque bergmanien par moments)… A réserver à un public averti, et à la recherche d'œuvres pointues, différentes de celles que l'on rencontre dans le circuit commercial traditionnel. Ce n'est pas l'œuvre la plus accessible de Rosi. Comme dans beaucoup de films du cinéaste, le travail de de Santis
pour la photo et de Piccioni pour la musique est exemplaire. Le scénario est l'œuvre sans doute d'un travail conjoint de Rosi et d'un de ses collaborateurs de longue date, Tonino Guerra.
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