Le Monicelli du jour, sorti sur les écrans italien en 1969, est une curiosité absolue.
Il s'agit d'une comédie très noire où le réalisateur aborde le thème de la famille qui se déchire de façon plus radicale que ses futures oeuvres de fin de carrière Une famille formidable ou Panni sporchi. La métaphore est claire dès la publicité qui ouvre le film: l'entreprise familiale élimine les petits insectes mais les gros insectes vont s'éliminer entre eux. Il est fort possible que L'île de l'épouvante
et La baie sanglante
du maestro Bava
aient été influencés par cette farce macabre.
Au final, il s'agit d'un opus inégal. L'inventivité de la mise en scène est indéniable, notamment lors des séquences où la grand-mère décédée communique avec son petit-fils via des sous-titres. La bonne utilisation d'une villa de Le Corbusier en guise de décor est également à saluer. Mais il faut aussi supporter quelques temps morts inutiles et une fantaisie qui paraît souvent trop forcée et trop mécanique pour emporter l'adhésion. Les moments les plus drôles sont ceux où le prêtre utilise à tout bout de champ des citations bibliques. Un peu mince pour une comédie à l'italienne, aussi atypique soit-elle…
Flop total à sa sortie, Toh, e morta la nonna confirme que Monicelli
a tourné un certain nombre de films bizarroïdes, expérimentaux, anti-commerciaux pour ne pas dire invendables. D'où l'intérêt d'une rétrospective pour pouvoir les découvrir.
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