Hong Sang-Soo possède un éditeur français attitré, et un bon avocat, le critique Mathieu Macheret, qui défend le film avec conviction et ardeur. Film d'auteur, dont le titre Seule sur la plage la nuit (2017) indique malheureusement moins un choix scénaristique qu'une contrainte budgétaire. L'entame est correcte, on parle des choses de la vie, un peu à la Eric Rohmer (Quatre Aventures de Reinette et Mirabelle,…). Mais les choses se désagrègent rapidement. Le sujet de l'amour est traité de façon incongrue à mi-longueur (discussions stériles dans deux restaurants…). Puis apparaissent des éléments non-sensiques : que vient faire par exemple le laveur de vitres dans le récit ? Et puis, il faut meubler pour atteindre les 90 minutes et pour cela on a droit à un cabotinage abominable au sein du clan du cinéaste. Un budget riquiqui, des idées farfelues, une histoire indigeste, sortir ce film ne s'imposait tout simplement pas.