Maestria sans limites, de fond et de forme, pour Burning (2018) réalisé par Lee Chang-dong (Poetry, Secret Sunshine,…), un film qui fait à mon sens partie des œuvres dont il vaut mieux ne rien savoir avant sa projection, ni du contenu ni du style. A mon humble avis, un film particulièrement notable, bien au-delà du simple cadre coréen, car participant par ses caractéristiques au renouvellement du cinéma contemporain comme cela a pu être le cas pour le cinéma des années 1960 avec L'avventura. Le cinéma coréen a produit il y a quinze ou vingt ans des oeuvres de qualité notoire comme Old Boy ou The Host, mais Burning me semble être d'une dimension artistique toute autre !

En 2019, Burning est cité parmi les meilleurs films de la décennie par Rolling Stone, The A.V. Club, Associated Press, The Boston Globe, Indiewire, Insider, et Film Comment. En France, Burning est en compétition à Cannes en 2018, mais n'obtient aucune récompense majeure. Pour Koreanscreen, il s'agit du meilleur film coréen de tous les temps, ceci établi à partir d'un sondage de plus de 150 critiques de 28 pays. Succès notable au box-office international (le film a été distribué en salles dans une centaine de pays), sans atteindre toutefois des sommets. La seule limite de cette oeuvre sans doute : son accès un peu difficile pour le grand public, ou les novices sans repères.

(1) https://www.koreanscreen.com/100-greates(..)