4,5/6. Echec au box-office (Le dernier duel a couté trois plus cher qu'il n'a rapporté), sans doute du à un sujet austère (un même viol est raconté trois fois selon trois points de vue différents) et long (2h25). Mais la trame dramatique (le fil conducteur) par moment stéréotypée et répétitive est sans doute aussi légèrement défaillante. Pourtant, il faut reconnaitre des qualités à ce film. La réalisation de Ridley Scott nerveuse et efficace, les prises de vue, la reconstitution historique (rarement sans doute voire jamais le 14° siècle en France n'a été aussi bien représenté à l'écran), le soin accordé aux décors et aux costumes, les éclairages (à la bougie), la caractérisation des personnages tous ambigus. Des images ou des séquences sont marquantes, surtout vers la fin (le procès suivi du combat). La musique est réussie. Le ton désenchanté sous-jacent posé sur une période marquée par un certain obscurantisme religieux surprend, et sonne juste. C'est un film à voir, sans doute très peu grand-public et plutôt destiné à des amateurs de cinéma assez chevronnés.

Après avoir lu la critique de Vincentp je crois bien que je vais me laisser tenter par l'achat du film : Jusqu'à présent je me méfiais !

Un grand Ridley Scott avec ce film qui vaut autant pour la splendeur de ses images, l'intérêt de sa reconstitution historique et son absence de manichéisme compte tenu de l'ambiguïté des personnages. Les trois récits des mêmes événements selon des regards différents, s'ils peuvent dérouter le spectateur, apportent une subtilité bienvenue dans l'approche et la compréhension de l'esprit humain, peu fréquente dans les films historiques où l'aspect épique prévaut le plus souvent.

Toutes ces qualités auraient dû assurer le succès de ce film en salles, d'autant que la question du viol et du sort des femmes est on ne peut plus à la mode… Mais il semble que la campagne de communication lors de sa sortie a été bâclée, peut-être en raison du retard des sorties en salles en raison du Covid, et de la nécessité de combler rapidement ce retard pour laisser places aux oeuvres nouvelles, puisque le cinéma est plus que jamais une industrie. J'habite une des grosses agglomérations françaises et j'ai à peine vu quelques affiches de petit format me signalant la présence du film en salles qu'il était déjà retiré des écrans…

Il m'a donc fallu attendre la proposition du film en VOD pour y accéder enfin. Cet échec commercial ne va pas encourager les producteurs et financiers à mettre en marche des productions originales pour les salles de cinéma, dont l'avenir est plus que jamais compromis…

vu ! excellent et passionnant ! Quelle époque ! les dialogues sont à suivre car historiquement nous apprenons beaucoup de choses que nous ne trouvons pas forcément dans les livres d'Histoire ! Un bonheur que le film se termine par quelques phrases sur la destinée de Marguerite de Carrouges avec l'apparition de l'enfant dans les dernières images l’ambiguïté aurait pu être totale et elle l'est dans la mesure où nous ignorons comment Sire Jean de Carrouges a accueilli l'enfant !… Film très bon un excellent cru de Ridley Scott et quels interprètes dans les rôles qui émergent et un triste roi sans grande carrure qui s'appelle Charles (je n'ai rien dit !…) bien sûr je vais revoir le film.

revu le film et je serai furieusement tenté de baisser ma note initiale ! (je l'avais alignée sur celle de notre ami Delanuit…)je n'ai cessé de me poser la question de savoir si le choix des acteurs masculins avait été le bon choix ! Il y a chez Matt Damon un comportement et une interprétation de son personnage dérangeants je me suis posé la question de savoir si l'apparition au générique de Adam Driver n'était due au prolongement de la série Star Wars ! Ben Affleck était bien pâle je préfère éviter de citer le roi , véritable tête à claques ! à l'issue du film un couple de salopards s'en tire plutôt bien celui qui a aidé le loup à s'introduire dans la bergerie et sa bonne femme à qui il aurait fallu couper la langue !Et quelles visions que celles du clergé !… Tout cela est très loin de donner un ton optimiste au film même si certes il y est question d'un viol ! quelle accumulation de mauvaise foi que cette époque : il ne nous manquait au générique que l'apparition de Bernardo Guy le nom de la Rose… je vais confier mes réflexions à Guillaume de Baskerville dont j'ai beaucoup parlé ce week end !…