Tom Gries était un réalisateur de TV qui a connu de grands succès dans ce média ("QB VII" ou "Helter Skelter" sur Charles Manson) et qui a signé quelques bons films de cinéma, comme "Will Penny". "Breakheart Pass" avait tout pour faire un western original : un scénar d'Alistair McLean, en forme de whodunit, un cast de vétérans du genre, de beaux paysages enneigés, etc. Mais quelque chose n'a pas fonctionné. C'est techniquement limite (les transparences sont affreuses), la figuration est ridicule (les Indiens sexagénaires) et la plupart des scènes se passent dans des wagons, où les acteurs échangent des tartines de dialogue. Même Bronson, dans un rôle pourtant taillé sur-mesure d'"homme de nulle-part" n'arrive pas à s'intéresser à ce qu'il fait et traîne un air renfrogné sous sa frange grisonnante. Le seul vrai bon point est la BO, très réussie. "Breakheart Pass" est un des derniers westerns à budget importants tournés à Hollywood, avant les comebacks épisodiques d'Eastwood ou Kasdan, et on ne peut pas dire que le genre ait agonisé en fanfare. Mieux vaut revoir "Will Penny", qui restera l'oeuvre majeure de Gries.

certes ce film n'est certes pas le meilleur de Bronson mais il n'est pas exempt d'une certaine qualité.Et le charisme de l'acteur est toujours là.Et faire des critiques sur ce western est à mon sens vain car ce n'est vraiment pas le pire de cet époque là!Plutôt une bonne cuvée!

car ce n'est vraiment pas le pire de cet époque là!Plutôt une bonne cuvée!

Pas terrible, comme défense d'un film qu'il est selon vous "vain de critiquer". On peut espérer des arguments plus développés.

Deakin (Charles Bronson) est en apparence un tricheur qui se fait prendre sur le fait et emmener dans un train de soldats qui doit se rendre à Fort Humboldt, pour y renforcer une garnison décimée par une épidémie de choléra. Mais les passagers du train sont curieusement éliminés les uns après les autres.

Le tout réalisé par Tom Gries, interprété par Charles Bronson, devenu superstar à 53 ans après le triomphe de Un justicier dans la ville, et une pléiade de seconds rôles pittoresques.

Mais aussi agréable soit-il, Le Solitaire de Fort Humboldt n'est pas à la hauteur de son formidable potentiel. La faute en incombe à un casting et à une réalisation bien trop pépères. L'ensemble manque de jeunesse aussi bien dans une interprétation uniquement composée de vétérans (même lorsque les Indiens apparaissent à l'écran) que dans une réalisation qui manque de punch. Tom Gries a visiblement voulu renouer avec style à l'ancienne des John Ford et Anthony Mann mais ce n'était sans doute pas l'approche à avoir avec un scénario qui constitue à la fois un western ET un thriller. Le film est certes plaisant mais n'arrive pas à entretenir le suspens espéré. Et malgré la présence d'un chef-opérateur de talent, Lucien Ballard, on a trop souvent l'impression de visionner une vieille série télé.

Le Solitaire de Fort Humboldt est un film original et plaisant mais loin d'être aussi palpitant que prévu.

Quand les aigles attaquent reste décidément la meilleure adaptation à l'écran d'un roman de Alistair MacLean grâce au souffle épique qui fait défaut à ce Solitaire de Fort Humboldt.