Mais si l'on veut parler de travaux scientifiques sur la création d'images animées, l'affaire est bien plus complexe et il semble que ce sont les travaux du génial Thomas Edison qui sont les premiers du genre, à moins que l'on considère que les sortes de projections de lanternes magiques d'Étienne Marey ou d'Émile Reynaud entrent dans la course. À dire le vrai, la plupart des inventions sont en fait le surgissement de bouillonnements qui, aux mêmes époques, agitent les cervelles des inventeurs. Au fait, pour qui voudrait avoir un peu plus de lumière (hihi !) sur ces bouillonnements, je renvoie à l'article très complet (et très ennuyeux pour qui ne se soucie pas de technique) de notre amie Wikipédia.
Je suppose que la réalisation est à peu près conforme à ce que fut la vie de ce photographe de talent, qui ne se satisfaisait pas de mettre en scène les portraits solennels que la bonne société de l'époque victorienne, pleine de morgue et consciente d'être britannique – c'est-à-dire favorisée et choyée par l'Éternel – commandait à d'habiles artisans.
Le film est semé de flashbacks, au demeurant bien construits et bien placés, qui ne paralysent en rien le déroulement du film. La boîte magiqueQuand j'étais enfant et que des maîtres consciencieux nous apprenaient l'Histoire de France, ils nous fascinaient avec la vie de Bernard Palissy, qui avait englouti sa fortune et celle de ses proches dans la recherche obsessionnelle et démesurée de la parfaite cuisson des émaux. Freese-Greene est de la même étoffe ; obsédé par sa quête, il gâche toutes les opportunités de s'assurer la prospérité, voire l’opulence. Nous sommes alors en 1915 ; ses trois garçons aînés s'engagent dans l'Armée, alors même qu'ils n'ont pas l'âge, afin de ne plus être à charge.
Nouveau retour en arrière. Vers quelle date ? Avant 1901, en tout cas, puisque les effigies officielles portent le visage de la reine Victoria. Rencontre avec la très gracieuse Helena (Maria Schell).Le regard apeuré de Maria Schell nous rappelle quelle grande actrice elle fut, ou aurait pu être. Quant à Robert Donat,
ce n'est pas tout à fait une révélation : je l'avais beaucoup apprécié dans l'excellent et tendre Au revoir Mr. Chips
de Sam Wood
en 1939. Mort à 53 ans en 1958, il n'a sûrement pas, aujourd'hui, la renommée qu'il méritait.
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