Soufflant, climatiquement parlant, le chaud et le froid, Seules les bêtes a l'art d'intriguer puis d'éclairer. Comme dans le peu connu Affaire de famille de Claus Drexel, le film montre ses protagonistes tour à tour jouer leurs partitions. Proches ou lointains, ceux-ci voient leurs vies s'entrechoquer, après que le hasard y a mis son grain de sel.
Ainsi, un script façon puzzle, à l'envergure réelle et digne d'une horlogerie suisse, est présenté au spectateur. Directement mis à contribution, ce dernier est embarqué à démêler les fils de ses curieuses histoires pour en connaitre le fin mot.
Loi habituelle du genre cinéma, la crédibilité est-elle ici parfois sacrifiée au sensationnel ? Malgré la très improbable (à mon sens) ultime séquence, l'oeuvre de Dominik Moll est suffisamment aboutie et demeure épatante.